Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
La secrétarire d'Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire, vient de dévoiler le nom des premières villes françaises lauréates du label French Tech. Toulouse, avec le collectif French Tech Toulouse, est ainsi l'une des 9 villes sélectionnées.
Sur 15 dossiers instruits, « nous avons décidé d’attribuer le label à neuf candidats : French Tech Aix-Marseille, Bordeaux Métropole numérique, Digital Grenoble, Lille is French Tech, Lyon French Tech, Nantes Tech, Montpellier Métropole numérique, La French Tech Rennes, French Tech Toulouse », a annoncé la ministre au Monde.
L’idée générale est de « valoriser les écosystèmes existants afin d’impulser un mouvement local, mais aussi de les fédérer pour créer un réseau national.Ce que nous voulons faire, poursuit-elle, c’est valoriser l’ensemble des écosystèmes, Paris inclus, afin que les investisseurs internationaux voient la France comme une nation innovante, un acteur incontournable du numérique, qui dispose d’un écosystème vibrant et dynamique."
Le succès de French Tech Toulouse
Une délégation du secrétariat d’État à l’Économie numérique était à Toulouse le 9 novembre pour auditionner les porteurs du projet « French Tech Toulouse ». Et les experts avaient apprécié le dossier toulousain. "La délégation a reconnu la qualité de notre écosystème et notre dynamisme", expliquait alors Jean-Pierre Bayol, directeur du cluster Digital Place.
L'obtention de ce label est une juste récompense pour Toulouse et Midi-Pyrénées. La région est, en effet, la seconde de France du secteur. Elle se situe même à la première place pour l’édition de logiciels applicatifs, la programmation informatique, la fabrication d’équipements électriques et électroniques. Au total le secteur du numérique représente plus de 34 000 emplois, 5 300 entreprises, 2 600 chercheurs
French Tech c'est quoi ?
La plateforme « French Tech » a été lancée fin 2013 par l’ancienne secrétaire d’État au numérique Fleur Pellerin. Elle vise à favoriser la croissance des start-up, faire émerger et détecter les projets, accompagner les porteurs dans la construction de leur projet et labelliser les projets « Métropoles French Tech ». Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Montpellier, Grenoble, Nancy, Saint-Étienne sont ainsi candidates à ce label aux côtés de Toulouse.
Triplé dans le Grand Sud
Parmi les métropoles sélectionnées pour être lauréates du label French Tech, le grand sud réalise un beau triplé. Non seulement Toulouse a été sélectionnée, mais Bordeaux et Montpellier font également partie des neuf métropoles.
Bordeaux Métropole Numérique est soutenue par quelque 850 acteurs du numérique en Aquitaine. Découvrez le projet sur le Tumblr
La French tech Montpellier s'est fixé 5 objectifs majeurs : transformer nos start-ups à fort potentiel en véritables entreprises de croissance ; renforcer la compétitivité des entreprises gazelles ; ancrer les grands groupes sur notre territoire ; attirer les entrepreneurs de talent ; faire rayonner le creuset montpelliérain et, avec lui, la French Tech, dans le monde entier.
Les réactions
Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées. "Je me félicite que la démarche Toulouse French Tech lancée par Pierre Cohen puis portée par Jean-Luc Moudenc pour Toulouse Métropole et le SICOVAL et à laquelle nous avons apporté notre soutien se concrétise aujourd’hui par cette labellisation. Toulouse fait son entrée dans l’équipe de France des territoires les plus favorables au développement des start-up, aussi bien dans le domaine du numérique que des biotech, cleantech et autres medtech. Cette distinction vient à la fois récompenser la qualité du travail partenarial, et la dynamique confiées aux industriels et acteurs du numérique, mais aussi les politiques initiées par la Région depuis plusieurs années pour structurer la filière telles que le cluster Digital place ou l’appel à projet Agile It. En plus de rendre les start-up toulousaines identifiables à l’international, a ajouté Martin Malvy, cette labellisation jouera un rôle d’accélérateur pour cette filière phare de Midi-Pyrénées avec la mobilisation des investissements d’avenir."
Jean-Louis Chauzy, président du conseil économique, social et environnemental (CESER) de Midi-Pyrénées. "Toulouse vient de décrocher le label French Tech, décerné aujourd’hui (12/11/14) par la secrétaire d’Etat au numérique, Axelle Lemaire. Le CESER salue cette décision et félicite le porteur de projet M. Benchimol, Président du Cluster TIC. Sur 15 dossiers, Toulouse se voit décerner ce label avec 9 autres métropoles pour leurs capacités à avoir un écosystème du numérique solide autour de start’up capables de lever des fonds conséquents, d’entrepreneurs capables de porter des projets et d’aider les jeunes entreprises, d’incubateurs et d’accélérateurs ainsi qu’un lieu comme « la cantine numérique » pour se réunir. Si l’objectif est de renforcer ces dynamiques avec des moyens supplémentaires individuellement, l’objectif est également de structurer et de fédérer un réseau national. Fort de cette reconnaissance, comme le préconisait le CESER dans son rapport sur « l’industrie du futur » du 24/06/14, il faut mobiliser toutes les compétences pour créer autour de ce label une filière industrielle du numérique et du Big Data qui permettra aux start’up et aux PME régionales de se développer, avec le soutien des grandes entreprises et de la communauté universitaire et scientifique."
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole. «La candidature, déposée le 21 juillet par Toulouse Métropole avec le Sicoval et le soutien de la Région, et portée avec talent par Bertrand Serp, vice-président délégué à l’économie numérique, a su valoriser notre écosystème riche et dynamique. Je remercie tous les acteurs locaux, notamment les entrepreneurs et les starts-up, qui se sont mobilisés pour défendre et promouvoir le savoir-faire toulousain. La métropole toulousaine entre ainsi dans le réseau national des métropoles numériques qui feront les emplois de demain. L'innovation est notre priorité pour dynamiser notre territoire et développer l'emploi» a déclaré Jean-Luc Moudenc.