Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Une étude exclusive OpinionWay / Restlet, « Les français et les objets connectés », démontre que plus de la moitié des Français ne peut pas se passer d’un accès internet plus de quelques heures .
52% des Français estiment pouvoir tenir au mieux quelques heures avant de ressentir le besoin de se connecter à Internet et près d’un quart des moins de 34 ans ressent le besoin de se connecter au moins une fois par heure.
76% des Français sont préoccupés par la sécurité et la confidentialité des données lors de l’utilisation d’objets connectés. Les Français sont majoritairement multi-écrans : 67% d’entre eux utilisent au moins deux appareils pour se connecter à Internet (2,4 en moyenne).
Seul un Français sur 5 est satisfait de la synchronicité des données lorsqu’il fait face à un service client. Pour les 80% restants, les données ne sont pas nécessairement synchrones entre les différents canaux d’interaction à leur disposition. Les Français sont également multi-applications et multi-services, se connectant à Internet principalement pour lire leurs mails personnels (80%), consulter l’actualité (44%) ou la météo (40%)