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Célébrer la Journée mondiale de la sauvegarde des données, un impératif à l'ère du tout numérique

Par Arnaud Marquant, directeur des opérations KB Crawl SAS À l'aube d'une nouvelle ère numérique, la Journée mondiale de la sauvegarde des données, célébrée le 31 mars, nous offre un moment de réflexion critique sur notre rapport aux données. Dans une époque marquée par une digitalisation accrue, la sauvegarde des données se positionne au cœur des débats sur la sécurité, la conformité et la continuité des activités. De bonnes pratiques de sauvegarde essentielles La sauvegarde des données commence par des gestes simples mais cruciaux d'hygiène numérique, préconisés par des institutions telles que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) en France. Ces mesures de base incluent la réalisation de copies de sauvegarde régulières, la mise à jour des systèmes et des applications, ainsi que la sensibilisation à la cybersécurité. Le renforcement du cadre juridique autour de la gestion des données personnelles, comme le Règlement général sur la pro

Apple se met à l'heure de la montre connectée


De l'époque où Steve Jobs présidait aux destinées d'Apple et, dans son pull noir à col roulé, électrisait l'assistance lors des keynotes, ces fameuses présentations de nouveaux produits, les dirigeants actuels ont conservé l'habitude de garder le meilleur pour la fin. La présentation d'hier n'a pas dérogé à la règle : après avoir annoncé un partenariat avec la chaîne câblée HBO pour l'Apple TV et dévoilé le nouvel ordinateur MacBook ultrafin (lire encadré), Tim Cook a enfin présenté les détails de l'Apple Watch. La très attendue montre connectée de la société californienne, qui sera en vente le 24 avril en France comme dans huit autres pays, sera disponible en deux modèles (38 mm et 42 mm) largement personnalisables.

Pour Apple le pari est de taille : présenter le premier produit de l'ère post-Jobs, s'engager sur le marché balbutiant des montres et bracelets connectés, et espérer y obtenir le même succès que l'iPod sur la musique, l'iPhone sur les smartphones et l'iPad sur les tablettes. Ambitieux…
Mais les concurrents d'Apple voient d'un bon œil l'arrivée de sa Watch car elle pourrait bien créer le déclic d'achat chez des consommateurs plutôt rétifs. En France par exemple, le cabinet d'études Kantar a montré que si 69 % des Français portent une montre, 64 % n'envisagent pas d'acheter de montre connectée dans l'année à venir.

Apple va donc devoir les convaincre du contraire. Hier Tim Cook a donc présenté les nombreuses fonctionnalités de sa montre, qui fonctionne avec des applications censées nous faciliter la vie. Envoyer des messages audio, lire ses notifications, ses e-mails ou ses textos, répondre à un appel, surveiller son activité physique, payer ses achats sans contact avec Apple Pay, afficher son billet d'avion avant l'embarquement, etc. Des fonctions à foison, pilotées à la voix, qui doivent éviter de sortir le smartphone avec lequel la montre est jumelée, et donc in fine gagner du temps.
Cette montre, dont la batterie durera 18 heures, est pensée aussi comme un bel objet avec trois versions (Watch, Watch sport et Watch edition) et la possibilité d'opter pour une multitude de bracelets.
La version la plus luxueuse en or grimpera à 10 000 €.
Le cabinet Strategy Analytics estime en tout cas que l'Apple Watch pourrait se vendre à 15,4 millions dans le monde cette année et devenir le numéro un mondial des montres.

Un nouveau MacBook
Les rumeurs en parlaient ; Tim Cook, le PDG d'Apple, lui a donné vie hier : le nouvel ordinateur ultraportable de la marque. Ce nouveau MacBook, qui sera vendu à partir de 1 300 $ et 1 600 $ à compter du 10 avril prochain, pulvérise les records de finesse et de portabilité : 907 grammes tout en métal, 13,1 mm à son point le plus épais, un écran 12 pouces Retina haute définition, une autonomie de 10 heures, un trackpad innovant et pas de ventilateur. Mais un seul port USB ! Tim Cook dit vouloir «réinventer le notebook» et avec ce modèle Apple garde une longueur d'avance.

Plusieurs concurrents déjà en piste

Le marché des montres et des bracelets connectés n'a pas attendu l'arrivée d'Apple pour exister. Certes il est encore confidentiel, mais depuis le premier modèle de la montre connectée de Samsung, Galaxy Gear, sortie en 2013, quasiment tous les constructeurs de téléphones mobiles se sont lancés sur ce segment qui pourrait être un réel levier de croissance pour les acteurs des télécoms. Après des modèles très «high tech» les constructeurs tentent de se rapprocher de l'aspect des montres traditionnelles comme le chinois Huawei qui a dévoilé au salon mobile de Barcelone une jolie montre ronde.
Rondes également celles d'Alcatel ou de Motorola. Les maisons horlogères suisses passent également à l'offensive comme les marques Frédérique Constant et Alpina qui vont présenter au salon de Bâle fin mars deux modèles traditionnels dotés d'un très discret capteur d'activité. Ni vu ni connu, cette belle montre transmet une foule de données à votre smartphone tout en préservant l'élégance du poignet.
Reste à savoir désormais quel sera l'impact d'Apple sur le secteur.

«Apple est capable de révolutionner le marché»

Romain Brami, Éditeur et directeur adjoint du contenu chez Kantar

L'arrivée d'Apple sur le marché balbutiant des montres connectées va-t-elle être un catalyseur ?
Apple sait surprendre. Ils l'ont prouvé à de nombreuses reprises par le passé, avec l'iPhone en particulier qui a révolutionné le marché des smartphones. Est-ce que l'Apple Watch sera aux wearables technologies ce que l'iPhone a été pour les smartphones ? Aujourd'hui c'est un marché qui existe mais qui est très faible et suscite peu d'intérêt comme le montre notre étude. 64 % des Français n'ont pas l'intention aujourd'hui d'acheter un bracelet ou une montre connecté et seulement 1,2 % en possède actuellement, ce qui est très faible. Apple est capable de révolutionner le marché est c'est ce que tout le monde attend de voir. Au Mobile Word Congress de Barcelone, on sentait d'ailleurs cette attente.

Apple mise sur une montre luxueuse, là où les objets connectés font souvent «gadget». Une bonne idée ?
Chez Kantar, on pense que trois choses peuvent changer ce marché. Le design : il faut créer un objet sexy. L'utilité : il faut arriver à inventer l'objet connecté et le rendre nécessaire car les gens ne voient pas aujourd'hui à quoi sert une montre connectée. Enfin le 3e point, c'est le prix. Mais si on arrive à offrir le bon design ou la bonne utilité, le prix n'a plus d'importance. Apple se positionne plus sur le design de son objet, sur le côté bijou plutôt que sur les aspects techniques. Au salon de Barcelone on a vu de jolis modèles de montres rondes comme chez Huawei, mais clairement on n'est pas encore dans un objet attirant. On s'est demandé dans notre étude si les gens qui portaient des montres traditionnelles étaient intéressés pour porter une montre connectée. Il se révèle qu'ils ne sont pas intéressés pour le moment. Ils considèrent que leur montre est un objet de mode intemporel. Ils n'ont pas envie de lâcher leur Rolex ou leur Breitling – pour les plus fortunés – pour une montre connectée qui sera dépassée dans trois ans. Apple devra répondre à la contradiction entre le côté quasi-immortel du bijou et le côté temporel de l'objet connecté.

Ces objets connectés visent à collecter des données de santé, de performance, etc. Ce quantified self (se mesurer soi-même) est-il la seule fonction des objets connectés ?
Dans les usages qui sont cités le plus souvent, la santé reste très importante, notamment chez les jeunes. 42 % des personnes interrogées citent le suivi médical et même 20 % des 15-25 ans sont intéressés. Parmi les autres usages cités chez les Français, on trouve les notifications (lire ses alertes, ses textos, ses e-mails) et la navigation (se passer du GPS).

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