Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Alors que la mairie de Paris a fait part de ses inquiétudes pour le commerce après le lancement du nouveau service de livraison en 1 ou 2 heures lancé par Amazon, les résultats d'un sondage Toluna pour le magazine LSA sur Amazon Prime Now montre l'intérêt des consommateurs.
26% des Franciliens se déclarent ainsi intéressés par Amazon Prime Now, dont 6,6% très intéressés. La proportion est même de 30,4% (dont 7,6% très intéressés) sur Paris /petite couronne concernée aujourd'hui par l'offre.
Cependant, la livraison en 2 heures gratuite pour les abonnés Amazon Prime (qui bénéficiaient seulement de livraison en 1 jour gratuite contre un abonnement annuel de 49 euros) séduit davantage que celle payante 1h : 29,4% des Franciliens aimeraient tester la livraison gratuite 2h (seulement 1,5% veulent tester la livraison payante 1h à 5,90 euros, et 8,1% les 2 choix). Même sur la zone Paris/PC, la livraison 2h gratuite prédomine.
Les principales catégories de produits qui intéressent les consommateurs pour cette livraison express sont : les boissons (52,7% de citations), l'épicerie (43,7%), l'entretien (43%), l'hygiène-beauté (40,4%). Les produits frais et de la chaine du froid viennent seulement ensuite : produits frais laitiers (40,3%), surgelés (37,4%), fruits (37,1%), légumes (36,7%), viande (29%), charcuterie (26,5%) et poisson (23,5%). Les Parisiens et habitants des proches communes sont également moins attirés par le frais/froid pour le nouveau service Amazon.
L'essentiel des consommateurs choisiraient des créneaux après 17h en semaine, et le matin en week-end.
Si l'offre Prime Now les satisfait, 47,9% des consommateurs pensent réduire leurs courses en grandes surfaces alimentaires, contre seulement 18,3% dans le commerce de proximité, 16,3% dans les autres sites de courses en ligne et seulement 7,3% dans les marchés/halles.
Pour Philippe Guilbert, directeur général de Toluna, " ce sondage fournit une toute première réaction à l'offre Amazon Prime Now. Les freins sur la livraison de produits frais et froids sont encore importants, même avec des délais très courts de 1 ou 2 heures. Le coût de 5,90 euros pour la livraison en 1 heure est également un frein, notamment par rapport au Drive souvent gratuit pour les commandes importantes. Cependant, la base de clients fidèles Amazon est un atout important : 6 abonnés Amazon Prime sur 10 ont envie de tester la livraison gratuite 2 h.
Mais l'offre doit démontrer un attrait plus important à Paris où la concurrence des grandes surfaces et drives est moins forte. Si elle ne réussit pas dans la capitale, elle pourra difficilement s'imposer ailleurs ! La livraison Amazon en moins de 60 minutes apparaît davantage comme un défi lancé aux grandes surfaces face au succès du Drive, plutôt qu'une menace directe pour les petits commerces alimentaires".