Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
Gootenberg, agence conseil en Relations Publics, publie les résultats d’un sondage portant sur l’intérêt des communiqués de presse reçus par la communauté des journalistes français.
"Sans surprise, le premier constat est que les boites mail des rédactions sont soumises à un incessant bombardement. Avec une moyenne de 60 communiqués par jour, le journaliste français est sollicité toutes les 8 minutes par une info requérant son attention ! Si 42% d’entre eux, les plus chanceux, se contentent d’en recevoir moins de 30 par jour, on note que 10% des journalistes déclarent en recevoir plus de 200."
On pourrait ajouter également le côté insupportable des agences RP qui téléphonent aux journalistes pour s'assurer qu'ils ont bien reçu leurs communiqués par email... Insupportable
"Pour autant, ce déluge d’information ne leur rend pas de grands services: Pour près de 80% d’entre eux, moins de 10% de ces communiqués leur sont utiles. Et la majorité des journalistes estime ainsi à moins de 5% le volume de l’information utile. Au total, ce sont plus de 93% des communiqués qui ne présentent pas d’intérêt pour leurs destinataires."
Les solutions ?
Existe-t-il un remède à cette fantastique déperdition d’information ? Questionnés sur les alternatives au communiqué de presse, les journalistes ébauchent, sans grande conviction, quelques pistes pour obtenir une information plus qualifiée.
Parmi les moyens envisageables (plusieurs réponses possibles), figurent ainsi :
• Les contacts directs pour 28% des répondants (appels téléphoniques et rencontres en face à face)
• Les réseaux sociaux pour 32% des répondants (message privé ou communiqué posté)
Mais ils sont 40% à espérer en d’autres voies, sans pouvoir les préciser davantage
Et 42% d’entre eux rêvent d’un quotidien où la disparition du communiqué leur laisserait toute latitude pour librement enquêter.
Pour François Ramaget, Président de Gootenberg : « Le flux de communiqués est perçu comme un mal nécessaire par la profession. Et aucun consensus ne se dégage en faveur d’une alternative réelle, avec près de 30% de journalistes qui souhaitent plus de contacts physiques et autant qui penchent pour le virtuel des réseaux sociaux. La solution, tous canaux confondus, ne réside donc pas dans le choix de méthodes d’approche, mais dans la qualité du ciblage. La vraie solution est du côté des agences. »
Espérons que cette étude sera lue par tous les communicants...