Nos données personnelles sont partout sur internet, et peuvent être utilisées à très mauvais escient. Дмитрий Хрусталев-Григорьев , Unsplash , CC BY Par Antoine Boutet , INSA Lyon – Université de Lyon Nos données personnelles circulent sur Internet : nom, adresses, coordonnées bancaires ou de sécurité sociale, localisation en temps réel… et les affaires qui y sont liées se font une place pérenne dans le débat public, du scandale Facebook-Cambridge Analytica au vol de données à la Croix-Rouge , en passant par les récents blocages d’hôpitaux par des rançongiciels (ou ransomware ) et l’ interdiction de l’application TikTok pour les fonctionnaires de plusieurs pays . Mais si l’on sait de plus en plus que nos données personnelles sont « précieuses » et offrent des possibilités sans précédent en matière de commercialisation et d’innovation, il est parfois difficile de saisir ou d’expliquer pourquoi il faudrait les protéger. Quels sont les risques
La popularité d'Instagram et de Snapchat a grimpé en flèche au cours de ces deux dernières années. C'est ce que révèle ce premier volet de la nouvelle édition de Connected Life, l'étude de référence réalisée par Kantar TNS dans 57 pays auprès de 70 000 personnes. Elle s'intéresse à la façon dont la technologie transforme le quotidien des citoyens et consommateurs. Elle délivre ainsi des insights clés pour comprendre l'impact de l'écosystème digital pour les marques.
L'usage de Snapchat et Instagram monte en flèche, en France comme ailleurs
Au niveau international, environ un quart des internautes (23%) sont désormais sur Snapchat - un bond fulgurant en deux ans (+11 points). Instagram connaît également une belle croissance : 42% des internautes y sont inscrits alors qu'ils étaient 24% en 2014.
En France, l'usage de Snapchat monte en flèche : en 2 ans, Snapchat a vu son utilisation progresser de 13 points et Instagram de 10 points. 30% des internautes français utilisent désormais respectivement chacun de ces deux réseaux. Parmi eux,
- 16% utilisent Snapchat quotidiennement, soit plus que la moyenne internationale (10%)
- 14% utilisent Instagram quotidiennement (21% au global),
une fréquence d'utilisation qui n'a rien à envier à celle de Twitter utilisé quotidiennement par 14% des internautes français, (17% au global) mais encore loin derrière leur ainé Facebook avec 61% des internautes français qui l'utilisent quotidiennement (56% au global).
Pour Guénaëlle Gault, Chief Digital Officer de Kantar : « Facebook est un basic dans la panoplie des réseaux sociaux et renvoie de plus en plus à une gestion quasi « institutionnelle » de son identité et de ses relations. Twitter a un positionnement particulier sur l'échange d'infos et de liens. La montée en puissance d'Instagram et de Snapchat vient compléter ce paysage et répondre au désir des consommateurs d'accéder à du contenu instantané et personnalisé, spontané et authentique souvent enrichi grâce à des fonctionnalités de filtres ou d'édition. Cela constitue une véritable opportunité pour les marques d'exploiter cette tendance en créant du contenu personnalisable et partageable (vidéos, stories, etc...). Mais plus que jamais, c'est aussi un défi pour adresser le bon contenu à la bonne cible, sur la bonne plateforme au bon moment. Et savoir casser les codes traditionnels et adopter une posture conforme à ces nouvelles formes d'interaction.»
En France, les 16-24 ans sont les plus accros, tandis que les séniors commencent à se l'approprier
Comme souvent en matière de digital, les 16-24 ans sont les plus assidus : en France, 62% d'entre eux utilisent Snapchat toutes les semaines, pour partager du contenu instantané. Et 46% des 16-24 ans font de même sur Instagram de manière hebdomadaire.
Du côté des séniors, la montée des Instagramers se poursuit en France : près d'un internaute sur 10 âgé de 55 ans et plus est inscrit sur Instagram (9%) soit quatre fois plus qu'en 2014. De même, dans cette tranche d'âge, 7% d'entre eux utilisent Snapchat pour partager des photos instantanément (+6 points vs 2014).