Par Arnaud Lefebvre, Directeur Commercial et Marketing chez ReeVo France Un seuil critique a été franchi : les cybercriminels exploitent désormais l'IA avec une redoutable efficacité, exposant les PME à des attaques d'une complexité et d'une échelle sans précédent. Bien que la sensibilisation augmente – 58 % des PME prévoient d'augmenter leurs budgets de cybersécurité* – beaucoup restent vulnérables en raison de ressources limitées, d'une expertise insuffisante et de la dépendance à l'égard de défenses obsolètes. Pour survivre dans cet environnement à haut risque, les PME doivent adapter de manière proactive leurs stratégies de sécurité pour contrer les menaces induites par l'IA. L’arme fatale des cybercriminels Ampleur, vitesse, efficacité… L’IA révolutionne l’art de la cyberattaque. L'une des évolutions les plus inquiétantes est le phishing automatisé, où l'IA génère des messages hautement personnalisés et convaincants à un rythme sans précédent....
La fermeture du site Zone-Telechargement a été possible après un travail d'enquête de plusieurs mois mené par un service spécialisé de la gendarmerie nationale contre la cybercriminalité : le C3N, centre de lutte contre les criminalités numériques, qui dépend du service central du renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie nationale. Basé à Pontoise, le C3N est un service à compétence judiciaire nationale, qui regroupe l'ensemble des unités du pôle judiciaire pour la gendarmerie nationale (PJGN) qui traitent directement de questions (formation, veille et recherche, investigation, expertise) en rapport avec la criminalité et les analyses numériques (Département Informatique-Electronique de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale). Il assure également l'animation et la coordination au niveau national de l'ensemble des enquêtes menées par le réseau gendarmerie des enquêteurs numériques.
Un réseau de 1 800 enquêteurs
Trois types de cyberdélinquants sont gérés par trois unités distinctes au sein du centre. «Premières cibles, les pirates qui s'attaquent aux sites Internet et aux systèmes de traitement automatisé de données ou diffusent des virus. Deuxièmes cibles, les cyberdélinquants qui profitent du Net pour vendre des produits contrefaits, illicites ou pour diffuser des propos violents (racisme, apologie du terrorisme, etc.). Et enfin, les auteurs de contenus à caractère pédopornographique et les pédophiles», explique la gendarmerie.
Le C3N anime un réseau de 1 800 gendarmes «enquêteurs technologies numériques» dits N'Tech ou correspondants N'Tech répartis dans les brigades territoriales et les unités de recherches, mais aussi les Centres d'opérations et de renseignement de la gendarmerie (Corg) pour la recherche de renseignements, les Brigades de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) pour la prévention auprès des jeunes et des entreprises et les organismes internationaux comme Europol.