Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
La fermeture du site Zone-Telechargement a été possible après un travail d'enquête de plusieurs mois mené par un service spécialisé de la gendarmerie nationale contre la cybercriminalité : le C3N, centre de lutte contre les criminalités numériques, qui dépend du service central du renseignement criminel (SCRC) de la gendarmerie nationale. Basé à Pontoise, le C3N est un service à compétence judiciaire nationale, qui regroupe l'ensemble des unités du pôle judiciaire pour la gendarmerie nationale (PJGN) qui traitent directement de questions (formation, veille et recherche, investigation, expertise) en rapport avec la criminalité et les analyses numériques (Département Informatique-Electronique de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale). Il assure également l'animation et la coordination au niveau national de l'ensemble des enquêtes menées par le réseau gendarmerie des enquêteurs numériques.
Un réseau de 1 800 enquêteurs
Trois types de cyberdélinquants sont gérés par trois unités distinctes au sein du centre. «Premières cibles, les pirates qui s'attaquent aux sites Internet et aux systèmes de traitement automatisé de données ou diffusent des virus. Deuxièmes cibles, les cyberdélinquants qui profitent du Net pour vendre des produits contrefaits, illicites ou pour diffuser des propos violents (racisme, apologie du terrorisme, etc.). Et enfin, les auteurs de contenus à caractère pédopornographique et les pédophiles», explique la gendarmerie.
Le C3N anime un réseau de 1 800 gendarmes «enquêteurs technologies numériques» dits N'Tech ou correspondants N'Tech répartis dans les brigades territoriales et les unités de recherches, mais aussi les Centres d'opérations et de renseignement de la gendarmerie (Corg) pour la recherche de renseignements, les Brigades de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ) pour la prévention auprès des jeunes et des entreprises et les organismes internationaux comme Europol.