Accéder au contenu principal

Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes à des images pornographiques

Par  Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Sigfox réalise une levée de fonds record de 150 millions d'euros


La société toulousaine Sigfox, spécialisée dans les réseaux de communication pour les objets connectés, vient de réaliser une levée de fonds record de 150 millions d'euros. Salesforce, Total, Henri Seydoux, Alto Invest, Swen CP et Tamer Group ont souscrit à ce nouveau tour de table suivis des investisseurs initiaux (Bpifrance, Elliott, Intel Capital, Air Liquide, Idinvest Partners et IX).

Sigox, dont le conseil d'administration est présidé par l'ancienne patronne d'Areva, Anne Lauvergeon, depuis 2014, avait déjà réalisé un tour de table de 100 millions d'euros auprès de grands industriels, dont GDF Suez, Air Liquide, Telefonica et Eutelsat. C’est la deuxième plus grosse levée de fonds pour une entreprise française après BlablaCar (177 millions d'euros en 2015). Après les 20 millions de départs, les 100 millions en 2015 et ce nouveau tour de table, les soutiens financiers apportés à Sigfox s’élèvent à 270 millions d’euros.

"Nous sommes heureux d'accompagner le développement de Sigfox dans la mesure où sa technologie peut être décisive pour accélérer le déploiement de l'Internet des objets. Leur avance acquise sur le marché en peu de temps et leur capacité à accélérer le déploiement de solutions IoT à grande échelle ont motivé notre investissement", a commenté Patrick Pouyanné, PDG de Total.

"En seulement 5 ans, Sigfox a construit un réseau unique offrant une connectivité mondiale, économique et peu consommatrice d’énergie aux capteurs, objets et équipements connectés. Grâce à Sigfox, tous les objets seront connectés au cloud à moindre coût, en s’appuyant sur des sources d’énergie environnantes. Cette promesse, couplée aux développements significatifs effectués par la société ces 18 derniers mois, a contribué à la réussite de ce nouveau tour de financement", se félicite Sigfox.

"Lorsque nous nous sommes rencontrés en 2010, nous nous sommes dit que Sigfox pouvait changer le monde, en reliant le monde réel au monde virtuel, avec un nouveau paradigme extrait des principes inhérents à l’astrophysique. Aujourd’hui nous avons créé le plus grand radio télescope au monde capable de relier des centaines de milliards d'objets à Internet" déclarent Christophe Fourtet et Ludovic Le Moan, cofondateurs de Sigfox.

L’augmentation de capital annoncée ce jour comprend une « greenshoe » permettant à un nouveau partenaire stratégique et financier de rejoindre bientôt le capital de Sigfox.

10 millions d'objets connectés

Avec plus de 10 millions d’objets enregistrés sur son réseau et une présence dans 26 pays, la société installée à Labège renforce sa position dans le domaine de l’internet des objets (IoT). "Cette nouvelle levée de fonds permettra à la société d’étendre son réseau et de couvrir 60 pays d’ici 2018, représentant 90 % du PIB mondial, ainsi que d’atteindre l’équilibre financier", assure Sigfox.

La société toulousaine évolue dans un marché très concurrentiel puisque d'un côté Orange et Bouygues Telecom ont préféré développer leur propre réseau IoT basé sur la technologie Lora ; et d'un autre côté, l'arrivée des réseaux mobiles 5G permettra la connectivité des objets connectés à grande échelle.

C'est que les objets connectés vont connaître un développement exponentiel. En 2020, l'institut Idate basé à Montpellier et qui vient d'organiser cette semaine son 38e Digiworld Summit, estime que l'on comptera 80 milliards de "choses" connectées, alors qu'il y en avait seulement 12 milliards en 2012.

François Hollande en visite ce samedi
Dans le cadre d'un déplacement dans l'Aude et en Haute-Garonne, le président de la République François Hollande visitera ce samedi 19 novembre les locaux du cluster IOT Valley, spécialisé dans l’internet des objets, puis le siège de Sigfox à Labège. Nul doute que le Président saluera l'un des champions français du numérique au lendemain de sa levée de fonds.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...