En annonçant le plan national « Osez l’IA » ce 1er juillet, Clara Chappaz, ministre déléguée à l’Intelligence artificielle et au Numérique, n’a pas déclenché une révolution, mais acté une inflexion majeure : celle du passage à l’échelle. La France s’était dotée, dès 2018, d’une stratégie nationale ambitieuse issue du rapport Villani, posant les bases d’un écosystème de recherche performant, d’un financement public structurant et d’une régulation éthique. Une décennie plus tard, avec 1 000 start-up dans le domaine, un supercalculateur de pointe (Jean Zay) et des leaders comme Mistral AI, le socle est posé. Mais l’adoption reste lacunaire. En 2025, seules 13 % des PME utilisent réellement une solution IA. Le plan « Osez l’IA » veut inverser cette tendance. Ce plan s’inscrit dans le sillage de France 2030, qui a déjà engagé plus de 2,5 milliards d’euros pour soutenir l’intelligence artificielle. Il s’appuie également sur les enseignements du rapport de Bpifrance Le Lab (« L’IA dans les PM...
Pour le compte de l'opérateur Orange, BVA vient de réaliser un sondage sur l'état de l'engagement numérique en 2016, à l'occasion du Digital Society Forum. Les principaux enseignements sont les suivants.
1/ Le numérique, vecteur d’engagement citoyen
• Pour 27% des Français, les nouvelles formes de concertation et d’implication rendues possibles par le numérique sont une révolution.
• 22% des Français déclarent d’ailleurs que le numérique a changé leurs pratiques en termes d’engagement citoyen, car il leur permet d’être davantage impliqué dans la vie publique.
• Notons que le fait d’être déjà un minimum engagé dans la vie publique, indépendamment des outils offerts par le numérique, influe fortement sur les résultats.
2/ Concrètement, comment les Français s’engagent-ils via le numérique ?
• Près de la moitié des Français (49%) ont déjà signé ou diffusé une pétition en ligne (vs 38% qui ont déjà signé une pétition en format papier).
• Près d’un Français sur 5 a déjà suivi le compte Facebook ou Twitter de sa commune, de son département ou de sa région (19%), ou a déjà participé à une consultation en ligne pour une institution publique (18%), des pratiques qui nécessitent un niveau d’engagement encore plus élevé.
• A l’avenir, 45% souhaiteraient pouvoir voter en ligne à des référendums locaux pour porter de nouvelles expérimentations au sein de leur territoire, et 33% souhaiteraient avoir la possibilité d’interpeller directement le Parlement, via un dispositif de pétitions en ligne.
3/ Des freins qui subsistent toutefois à l’engagement citoyen via le numérique
• Face à ces changements, l’immobilisme persistant des institutions françaises est le principal frein à l’utilisation des nouvelles formes de concertation et d’implication offertes par le numérique. En effet, près d’un tiers (32%) de ceux qui n’ont pas encore expérimenté ces pratiques numériques estiment que ces nouvelles formes d’engagement sont inutiles, car non prises en compte dans les décisions des pouvoirs publics.
• De plus, la moitié des Français considèrent l’engagement citoyen via le numérique comme une illusion car le fonctionnement de la vie publique et politique reste selon eux inchangé.
L'intégralité du sondage peut être consultée en cliquant ici.