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L’IA au travail : un gain de confort qui pourrait vous coûter cher

Par  Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...

Etude : une personne sur dix déforme la réalité sur les réseaux sociaux



Les utilisateurs se servent des réseaux sociaux pour se mettre en valeur auprès de leurs amis, récolter un maximum de « likes » et satisfaire leur amour-propre. Cependant, dans cette quête de reconnaissance sociale, ils travestissent la vérité et enjolivent leur vie, selon une étude de Kaspersky Lab.

Des internautes en quête de reconnaissance sociale
Cette étude révèle qu’une personne sur dix déforme la réalité sur les réseaux sociaux afin d’amener davantage de visiteurs à aimer leurs publications. Cette étude indique également que, dans ce dessein, les hommes sont plus enclins que les femmes à dévoiler leur vie privée. C’est ainsi que près d’un sur dix (9 %) serait prêt à publier une photo de lui-même dénudé, contre seulement 5 % des utilisatrices, tandis que 13 % des hommes postent des photos de leurs ami(e)s dans des tenues légères.

Pour attirer l’attention et recueillir un grand nombre de likes, environ un utilisateur sur dix (12 %) prétend être à un endroit ou se livrer à une activité qui ne correspond pas exactement à la réalité. Cette proportion atteint 14 % chez les hommes, ce qui donne à penser que nombre d’entre eux se servent des réseaux sociaux comme faire-valoir plutôt que pour présenter un portrait réaliste d’eux-mêmes.

Des hommes plus enclins à divulguer des informations gênantes sur leur entourage
L’étude de Kaspersky révèle que les hommes sont sensibles au nombre de likes qu’ils reçoivent sur les réseaux sociaux et que, pour augmenter leur score, ils sont plus susceptibles que les femmes de divulguer une information gênante ou confidentielle à propos de leur collègues, de leurs ami(e)s ou de leur employeur. C’est ainsi que 14 % d’entre eux se disent prêts à le faire au sujet d’un(e) collègue (contre seulement 7 % des femmes), 13 % concernant leur employeur et 12 % un(e) ami(e) (contre 6 % des femmes).

Des femmes moins affectées que les hommes sur l’image qu’elles renvoient en ligne
Les hommes sont également davantage contrariés s’ils n’obtiennent pas le nombre de likes espérés : 24 % d’entre eux craignent que, si peu de visiteurs aiment leurs publications, leurs amis pensent qu’ils ne sont pas « populaires », contre 17 % des femmes. 29 % des hommes avouent aussi être affectés si une personne qui compte à leurs yeux n’indique pas aimer ce qu’ils postent.

Dans leur chasse aux likes, les hommes tendent à aller encore plus loin que les femmes, en publiant des choses qui les présentent, ainsi que leurs amis, dans des situations compromettantes, ce qui, selon Astrid Carolus, psychologue des médias à l’université de Würzburg, « reflète la propension supposée des hommes à être moins attachés à l’harmonie sociale et davantage disposés à prendre des risques. »

Ainsi, 15 % des hommes avouent qu’ils pourraient publier des photos d’amis en état d’ébriété (contre 8 % des femmes), 12 % une photo d’eux-mêmes en tenue légère et même 9 % dans le plus simple appareil (contre à peine 5 % des femmes).

Evgeny Chereshnev, responsable des réseaux sociaux chez Kaspersky Lab, partage cet avis mais avertit que ce comportement risqué des utilisateurs peut les mettre en danger : « Dans leur quête de reconnaissance sociale, les utilisateurs ne perçoivent plus la frontière entre ce qui peut être rendu public et ce qui relève de la vie privée. Or, il est essentiel de protéger notre vie privée, de même que celle d’autrui. L’étude de Kaspersky indique que 58 % des utilisateurs se sentent mal à l’aise et affectés lorsque leurs amis publient des photos d’eux sans leur accord. En résumé, les utilisateurs doivent davantage faire attention aux informations qu’ils divulguent sur les réseaux sociaux mais aussi installer des logiciels de sécurité sur leurs équipements afin d’assurer leur propre protection et celle de leurs proches contre les cybermenaces. »

Chiffres clés
9% des hommes seraient prêts à publier une photo d’eux-mêmes dénudés contre seulement 5% des femmes
13 % des hommes postent des photos de leurs ami(e)s dans des tenues légères.
14% des hommes sont prêts à publier des informations gênantes sur leurs collègues / patron contre seulement 7% des femmes
12% des hommes sont prêts à publier des informations gênantes sur leurs amis contre 6% des femmes
24 % des hommes craignent que, si peu de visiteurs aiment leurs publications, leurs amis pensent qu’ils ne sont pas « populaires », contre 17 % des femmes
12% des utilisateurs des réseaux sociaux mentent sur les lieux où ils se trouvent

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