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En attendant PolarPod, Jean-Louis Etienne et les élèves du lycée Rascl d’Albi présentent TiPod

  Si son projet de bateau vertical révolutionnaire PolarPod , qui doit permettre de mieux comprendre les courants autour de l’Antarctique, a pris du retard notamment en raison de divergences entre l’Ifremer et le chantier naval chargé de construire cet incroyable vaisseau, Jean-Louis Etienne n’en poursuit pas moins cette aventure au long cours. Celle-ci fait étape ce jeudi 29 mai à Sète où le médecin explorateur tarnais va lancer TiPod, un petit Polar Pod imaginé en 2021… pour un grand projet pédagogique. Des élèves de trois BTS à Albi Porté par des étudiants en formations industrielles et des professeurs du lycée Louis Rascol d’Albi, TiPod est une bouée océanographique, réplique miniature de PolarPod, bardée de capteurs de données sur l’environnement marin. Conçu par les élèves des BTS CIEL-IR (Cybersécurité, Informatique et réseaux, Électronique Option Informatique et Réseau), CIEL-ER (Cybersécurité, Informatique et réseaux, Électronique Option Électronique et Résea...

L'Internet des Objets (obscurs) ou comment se protéger face à la menace




Sean Ginevan, Senior Director of Strategy, MobileIron
 
 
 Les entreprises découvriront le "bonheur" de l'IoT en 2017, qu'elles soient d'accord ou non.
 
Beaucoup de réfrigérateurs connectés, installés par des services commerciaux sans méfiance, saturent le réseau Wi-Fi d'un hôpital. Les médecins, qui recourent à la Voix sur Wi-Fi, ne reçoivent plus de communications, et les équipements de surveillance médicale n'envoient plus les dernières données primordiales pour l'administration des soins. Il ne s'agit plus ici d'un simple problème de connexion à Twitter, mais bien de vies réelles.
 
La vérité, c'est qu'actuellement nous ne savons absolument pas comment ces terminaux grand public ou prosumeurs sont conçus ou sécurisés. Ces réfrigérateurs intelligents, lecteurs multimédias numériques ou caméras vidéo connectées pourraient très bien être la source d'attaques par déni de service (DDoS) du type de celles perpétrées cette année. Ces cyberattaques ont provoqué des problèmes de connexion à Internet, mais elles auraient pu avoir des conséquences bien plus redoutables.
 
Que se passerait-il si la connexion réseau d'une chaîne de magasins tombait en panne suite à une attaque basée sur l'IoT ? Combien de clients, ne pouvant plus payer avec leur carte de paiement, rebrousseraient chemin ? Et combien n'y remettraient plus les pieds ? Ces attaques récurrentes sont fâcheuses et peuvent entraîner de vrais problèmes au quotidien.
 
Des centaines de milliers de personnes se sont ainsi retrouvées sans connexion ou dans l'impossibilité d'accéder au Web.
 
La tentation serait évidente dans le fait de revenir à une application informatique plus classique : se méfier purement et simplement de toutes les technologies. Nous avons connu ce scénario avec les iPhones à la fin des années 2000 mais également avec le Wi-FI à la fin des années 90. Mais les choses se compliquent avec les nouveaux dispositifs IoT, car ils pourraient vraiment apporter quelque chose de nouveau et d'essentiel. Les réfrigérateurs connectés, au premier abord inutiles, pourraient être source à la fois de revenu et de productivité dans des secteurs verticaux comme l'industrie pharmaceutique. Les caméras IP peuvent aider à la coordination des premiers intervenants urgentistes, en leur transmettant une vidéo en temps réel susceptible de donner un meilleur aperçu de la situation. Les lecteurs multimédias numériques peuvent proposer aux clients une immersion dans n'importe quel magasin du monde, en affichant les produits correspondant à leurs besoins.
 
Généralement, les collaborateurs d'une entreprise détiennent le dernier mot. Même si on leur dit « non », les individus ou les services passent outre pour arriver à leurs fins, ignorant au passage les bonnes pratiques en matière de sécurité. Au vu du nombre de dispositifs IoT, estimés d'ici 2020 à entre 50 et 200 milliards, les organisations informatiques seront rapidement dépassées. Aujourd'hui c'est un fait : aucun bureau commercial n'est doté uniquement d'un accès par Ethernet ou n'interdit les iPhones au sein de son organisation. La réponse consiste à préparer un terrain favorable à l'Internet des Objets obscurs. Voici quelques recommandations à suivre pour sécuriser son réseau d'entreprise.
 
Segmenter le réseau
Vous ne voudrez probablement pas connecter à votre infrastructure critique les nouveaux terminaux que vos utilisateurs apporteront sur le réseau ? Alors il est temps de configurer sur ce dernier d'autres SSID et VLAN. Vous avez peut-être déjà mis en place un réseau invité qui permet de se connecter à Internet tout en bloquant l'accès aux ressources de votre entreprise, et c'est un bon début. En revanche, contrairement aux invités, les dispositifs IoT pourraient également avoir besoin d'accéder à certaines de ces ressources. Les responsables informatiques peuvent décider, avec le temps, des ressources à rendre accessibles sur le réseau IoT. Au final, un réseau IoT se situera quelque part entre le réseau entièrement fiable de votre entreprise et celui que vous mettez à la disposition de vos invités.
 
Songer à recourir à une infrastructure PKI et à un contrôle NAC
Vous ne voudriez pas que les utilisateurs saisissent leurs identifiants pour mettre leur réfrigérateur en ligne, car, en cas de piratage, ce dernier pourrait passer pour l'un de vos collaborateurs sur le réseau. Ce pourrait très bien être votre PDG qui utilise ses identifiants pour authentifier son nouveau gadget sur le réseau. Si le gadget est piraté, c'est le nom de votre PDG qui apparaît sur le réseau. Le pirate informatique disposant du nom d'utilisateur et du mot de passe, le réfrigérateur peut se connecter à d'autres objets avec l'identité du PDG. L'infrastructure à clés publiques (PKI, Public Key Infrastructure) permet de s'assurer que seuls les terminaux autorisés enregistrés par l'utilisateur et considérés comme fiables par le service informatique peuvent se connecter. Le recours au contrôle des accès réseau (NAC, Network Access Control) garantit que les terminaux sont approuvés et qu'ils répondent aux exigences de sécurité minimales que vous avez définies. Les dispositifs IoT, moins fiables, sont maintenus à l'écart sur un segment de réseau distinct.
 
Bloquer les connexions Telnet
Si possible, bloquez entièrement les connexions Telnet sur votre réseau. Sinon, interdisez au moins les connexions Telnet provenant de l'extérieur. C'est à cause de connexions non sécurisées comme Telnet, combinées à des terminaux utilisant des mots de passe par défaut, que des vers informatiques tels que Mirai se propagent.
 
Considérer le lissage de trafic 
Vous pouvez arrêter l'hémorragie si certains de vos terminaux sont piratés. Le lissage de trafic, en particulier lorsqu'il s'agit de réguler les flux suspects (paquets courts, longues périodes d'activité, destinations fréquentes), peut aider à limiter les effets des attaques lancées depuis votre réseau, et à améliorer la connectivité des services essentiels.
 
Gérer ce qu'il est possible de gérer
Vous pouvez mettre en place une solution EMM ou d'autres infrastructures de sécurité pour gérer certains terminaux connectés. Si votre organisation développe les prototypes de ses propres dispositifs IoT, tournez-vous vers des plateformes telles que Windows 10 et Android qui disposent d'outils de sécurité plus avancés que les plateformes de développement destinées au grand public. Si vos terminaux ne peuvent pas être configurés sur une plateforme centralisée, voyez avec vos collaborateurs de manière à éviter les types de configurations par défaut qui ont conduit aux attaques du même type que les botnets Mirai.
 
Certes, la mise en œuvre d'infrastructures de sécurité et de bonnes pratiques nécessaires pour préparer le terrain de l'IoT en entreprise est chronophage, mais les risques que présentent les terminaux connectés à Internet donnent sincèrement à réfléchir. Ces recommandations aident à la sécurisation des futurs périphériques connectés en entreprise.

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