Dans un contexte où la société française prend de plus en plus conscience de son empreinte numérique, l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) et l'Agence de la transition écologique (ADEME) viennent de franchir un pas décisif. Ces deux institutions ont annoncé ce jeudi 12 décembre la création d'un observatoire des impacts environnementaux du numérique, une initiative qui promet de révolutionner notre compréhension des enjeux écologiques liés aux technologies de l'information. Cette plateforme, fruit d'une collaboration initiée en 2020 à la demande des ministères de la Transition écologique et de l'Économie, vise à devenir une référence incontournable en matière de données fiables sur l'empreinte environnementale du numérique. "L'observatoire a vocation à constituer une plateforme de référence en matière de données fiables et sourcées sur les impacts environnementaux du numériqu...
Par Didier Plateau, CEO d'UCOPIA
Le 15 juin 2017, à l'approche de la saison estivale, prendra effet la fin du roaming en Europe. Les citoyens européens, lors de leurs déplacements, pourront téléphoner, envoyer des SMS et se connecter sur Internet depuis leur téléphone mobile au même tarif que dans leur pays d'origine. Avancée majeure pour les particuliers comme pour les professionnels, la suppression des frais d'itinérance leur permettra de continuer à utiliser leurs applications favorites et à travailler tout en évitant le choc de la facture "gonflée" à leur retour dans leurs pays de résidence.
Si l'on ne peut que se réjouir de l'arrivée de cette nouvelle réglementation, la décision de l'Union Européenne est cependant entravée par certains points bloquants. Selon une enquête de New Europe, les opérateurs de téléphonie mobile s'accrocheraient à leurs frais de roaming en utilisant les lacunes de la loi (si les entreprises peuvent démontrer aux autorités nationales qu'elles ne sont pas en mesure de recouvrer leurs «coûts réels ou prévus» lors de la prestation de services d'itinérance, elles pourront continuer à imposer des surtaxes à leurs clients) ou en profiteront au contraire pour augmenter leurs prix. Même si l'Union Européenne affirme qu'elle mettra tout en œuvre pour garantir la surveillance des évolutions du marché dans l'ensemble des pays concernés et s'assurer que les nouvelles règles soient bien respectées, il est évident que des inégalités subsisteront encore en fonction du pays de destination.
Autre point majeur, même si les citoyens pourront téléphoner et envoyer des SMS sans surcoût, la consommation de données, elle, sera plafonnée. Hors, le mobile, outil digital polyvalent par excellence, est utilisé 24h sur 24 non seulement à des fins de communication mais surtout pour surfer sur le Web, poster des photos sur les réseaux sociaux ou encore jouer et écouter de la musique en streaming.
Si l'UE a arrêté ses tarifs de gros déterminant la quantité de données hors facturation supplémentaire, la fin du roaming ne restera avantageuse que pour les forfaits riches en data ! Le prix du forfait téléphonique moyen ayant diminué de 38% en 7 ans passant de 26.40 € à 16.10 € (source ARCEP) - un mobinaute avec un forfait à 16.10 € ne disposera que de 5Go de données gratuites utilisables en Europe et donc tout dépassement sera facturé 7.7€/Go ! A titre d'exemple, 5Go représentent moins de 2 heures de visionnage en haute définition de la dernière série à la mode sur Netflix, ce qui risque de fortement frustrer les usagers mobiles.
Lorsque l'on consomme beaucoup de data, le plus simple pour réduire sa facture téléphonique lors de ses déplacements en Europe est encore de basculer sur un réseau Wi-Fi. En comparaison, le Wi-Fi reste une valeur sûre offrant une connexion illimitée, souvent gratuite et sécurisée. Avec 325 millions de Hotspots Wi-Fi publics prévus en 2018 à l’échelle mondiale, leur nombre va encore être multiplié par 7 au cours des 5 prochaines années pour atteindre les 432 millions d’unités, renforcé par de nombreuses initiatives publiques à l'instar du projet WIFI4EU de la Commission européenne visant à déployer dans les pays européens 6 000 points d'accès sans fil haut débit dans les parcs, les squares, les bibliothèques et les bâtiments publics.
Mais comment alors se connecter sur un réseau Wi-Fi en Europe en toute sécurité ? Tout d'abord, s'abstenir de se connecter aux Hotspots inconnus, en connexion libre et désactiver les paramètres Wi-Fi sur le téléphone lorsque celui-ci n'est pas utilisé pour éviter qu'il ne soit relié à des réseaux inconnus et non sécurisés.
Ensuite privilégier les réseaux protégés. Les hôtels équipés en Wi-Fi sécurisé par exemple garantissent que seuls les clients de l’établissement bénéficient de la connexion. Un portail captif aux couleurs d'une marque permet également de rassurer l'usager sur la sécurité du réseau, conforme à la législation en vigueur.
Si le Wi-Fi reste la connexion la plus économiquement avantageuse pour les usagers mobiles en itinérance au sein de la communauté européenne, les services que le réseau propose sont également très utiles. En effet, un hotspot Wi-Fi sécurisé offre la possibilité de profiter des contenus et avantages mis à disposition par les propriétaires du site en temps réel comme par exemple, commander en ligne sur le room service de son hôtel, bénéficier de réductions personnalisées lors d'une sortie shopping - en se connectant au réseau, l'utilisateur aura été identifié avec ses préférences de recherches, ce qui permettra au magasin de l'intéresser avec des promotions en fonction de ses centres d'intérêts - ou encore obtenir des informations supplémentaires sur une exposition dans un musée. Le Wi-Fi n'est pas uniquement une simple infrastructure destinée au transfert de données pour répondre aux besoins de connectivité, il améliore considérablement l'expérience de l'utilisateur ! Couplé à la 4G, il permettra aux usagers de surfer partout tout en évitant les mauvaises surprises !