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Le bitcoin : une « valeur refuge » peut-elle être virtuelle ?

  Les fortes variations du cours du bitcoin sont-ils le signe de sa folle jeunesse ? Shutterstock Oatawa Par  Hervé Alexandre , Université Paris Dauphine – PSL Pour quelles raisons le cours de l’or et celui du bitcoin se sont-ils envolés au mois de février 2024 ? Faut-il voir dans cette concordance davantage qu’un hasard, l’un devenant après l’autre une valeur refuge prisée des particuliers et bientôt des institutionnels comme semblait l’indiquer la chroniqueuse économique de France Infos ? Avant de tenter d’apporter quelques éléments de réponse à cette question, rappelons que, de manière générale, notre monde se numérise inexorablement. À part quelques nostalgiques et autres collectionneurs, nous n’achetons plus de disque en vinyle ni de CD. Nous téléchargeons des morceaux de musique, quand nous ne les écoutons pas tout simplement en streaming . Dans ce dernier cas, moyennant le paiement d’un abonnement, nous pouvons écouter un morceau sans

Ricoh analyse comment le développement numérique affecte le monde du travail



Selon une étude européenne menée par Censuswide pour Ricoh Europe, les travailleurs européens demandent des technologies innovantes et des solutions numériques afin d'augmenter leur productivité.

Cette étude, menée au cours de l’été 2017 auprès de 3600 employés répartis dans 23 pays européens dont 253 en France, analyse les réponses de salariés issus des secteurs de la finance, de la distribution, de la santé, de l’éducation, de l’industrie, des services professionnels et du secteur public. Espoirs, frustrations, évolution de leurs métiers, compétences et besoins en formation… autant de thématiques abordées avec les travailleurs pour définir leurs attentes en matière de technologies numériques mais également l’impact de ces solutions sur leur efficacité et productivité. Voici les premiers enseignements de l’étude.

Un lien fort entre technologie et efficacité au travail 
65% des employés européens interrogés et 59% en France estiment que l'automatisation technologique des tâches leur permettra d'être plus productifs, ce chiffre montant à 76% pour les travailleurs du secteur de l’industrie. 52% des répondants (55% des Français) sont convaincus que l'intelligence artificielle aura un impact positif sur leur travail.

Alors que les employés français désignent comme principaux facteurs de perte de temps au quotidien les e-mails (46%) et les réunions (39%), avant même le transport (35%), ils sont une majorité écrasante (98%) à juger positif le potentiel d'une nouvelle technologie pour leur permettre de travailler de façon plus intelligente. Cela passe notamment par un accès plus immédiat aux données (43%), la possibilité de télé-travailler plus souvent (40%) ou encore une réduction des tâches répétitives (39%).
Au niveau européen, l’analyse montre que les salariés du secteur de la finance sont ceux à déclarer perdre le plus de temps à cause des emails (47%) pour 36% dans le secteur public. Les réunions génèrent quant à elles plus de perte de productivité dans l’industrie ou les services publics avec 42%,pour 29% dans la distribution.

Javier Diez-Aguirre, VP Marketing de Ricoh Europe, commente : « Ce que nous disent les employés reflète les préoccupations, en matière de productivité au niveau macroéconomique, des gouvernants dans le monde entier. Une trop grande part de la journée de travail est mobilisée par des tâches et des processus qui pourraient être automatisés ou optimisés. En leur permettant de récupérer ce temps perdu, les nouvelles technologies aident les employés à travailler de manière plus intelligente et à se concentrer sur la valeur ajoutée pour leur entreprise. »

Le manque d’investissement des entreprises leur fait craindre le pire
Les travailleurs craignent qu'un manque d'investissement dans les nouvelles technologies n’occasionne des problèmes aux entreprises à l'avenir. 38% des répondants français pensent que si aucun investissement n'est réalisé, leur entreprise serait vouée à l’échec dans les 5 années à venir. Chiffre (européen) qui monte à 41% dans le secteur de l’industrie mais uniquement à 28% pour les professionnels de l’éducation ou 32% pour les salariés du secteur de la santé.
De plus, 44% pensent que leurs concurrents en France possèdent déjà un avantage technologique. Au niveau européen, ce sont les salariés du monde de la distribution qui à 52% craignent le plus les avancées technologiques de leur concurrents, pour seulement 41% dans le secteur de l’éducation.

L'étude révèle également que les employés paraissent blasés face aux motivations de leurs dirigeants. 64% en France (72% en Europe et 80% dans le secteur de l’industrie) pensent que leur direction n’adoptera de nouvelles technologies que si elles contribuent à réduire les coûts, plutôt que pour leur faciliter la tâche.

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