Par Kathleen Desveaud , Kedge Business School L’intelligence artificielle promet un soulagement face à l’ennui des tâches répétitives au travail, mais son usage excessif pourrait entraîner une déqualification progressive et une nouvelle forme de frustration professionnelle. Entre automatisation bénéfique et risque de « travail zombie », comment faire de l’IA un allié du développement des compétences plutôt qu’une source d’appauvrissement cognitif ? L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur les métiers est un sujet majeur , qui a été traité dans de nombreuses études . Si la question de la disparition des emplois retient souvent l’attention, une autre question de fond mérite d’être considérée : comment ces technologies transforment et transformeront-elles concrètement le quotidien, les compétences et la motivation des travailleurs ? L’IA, un remède contre l’ennui au travail ? L’IA est parfois présentée comme un parfait remède a...
Selon une étude menée par Censuswide pour Ricoh Europe, les salariés français pensent qu'un meilleur accès aux technologies pourrait leur faire économiser 1,8 jour par mois.
En Europe, la moitié (47 %) des 3 600 travailleurs interrogés n’est pas convaincue que les technologies actuellement utilisées sur leur lieu de travail lui permettent d'optimiser la productivité. L'enquête révèle un désir évident de se doter de moyens numériques : 59 % d'entre eux estiment qu'une technologie plus innovante aurait un impact positif sur leur journée de travail.
« Les employeurs perdent en productivité ; un accès limité aux technologies fait perdre du temps au personnel. Les résultats de l’étude montrent clairement que les travailleurs à travers l'Europe veulent que leurs employeurs les aident à devenir plus productifs. Un meilleur accès aux technologies présente des avantages pour l'organisation et l'employé, cela permet d'économiser du temps et de l'argent en permettant un travail plus efficace. », explique Javier Diez-Aguirre, vice-président marketing d'entreprise.
Nous avons constaté que le temps que les employés pourraient économiser chaque mois, en utilisant les nouvelles technologies, varie selon les pays européens. En France, les travailleurs pensent pouvoir gagner 1,8 jour par mois pour 5,6 jours en Russie - pour une moyenne européenne à 3,5 jours. Pour chaque pays, le nombre de jours est :
« Les travailleurs comprennent le rôle positif des nouvelles technologies dans la croissance de leur organisation. Pour y parvenir, les chefs d'entreprise doivent maintenant réfléchir à la façon dont ils utilisent les nouvelles technologies numériques afin de libérer la productivité non exploitée, augmenter la flexibilité et améliorer l'agilité. »