Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Proofpoint a analysé plus de 160 milliards d'emails envoyés à plus de 2 400 entreprises dans 150 pays. Voici les chiffres clés qui ressortent de l’Email Fraud Report de Proofpoint pour 2017
Cette année encore la fraude par email continue de monter en flèche. Déjà très répandue en 2017, la menace s’intensifie. Les experts Proofpoint ont constaté que les attaques ont touché un plus grand nombre d'organisations et de façon plus fréquente qu’en 2016. Le pourcentage d'entreprises visées par au moins une attaque a atteint un nouveau sommet avec 88,8 % au quatrième trimestre. Cela représente une hausse de 13,8 points par rapport aux 75,0 % des organismes visés au trimestre correspondant de l'exercice précédent.
En moyenne, les entreprises ont été ciblées par 18,5 courriels frauduleux par trimestre, soit une hausse de 17 % par rapport à l'année précédente. En volume, l'année s'est terminée avec deux des trois trimestres les plus importants jamais constatés pour ce qui est de la fraude par courriel.
Depuis le lancement de l’Email Fraud Report en 2016, Proofpoint n’a pratiquement jamais observé de liens entre la taille de l'entreprise et la fréquence à laquelle elle est la cible d'une fraude. Seul le deuxième trimestre 2017 a montré une corrélation chez tous les attaquants, ce qui révèle une légère préférence des attaquants pour des cibles plus larges.
Malgré les investissements importants des entreprises dans la sécurité, la fraude par courriel reste en hausse. Les cybercriminels sont de plus en plus innovants et passer souvent à travers les solutions de sécurité laissant les employés comme le dernière ligne de défense. De plus, ces tactiques de fraude par courriel changent constamment. C'est pourquoi une défense multicouche s’impose.