Accéder au contenu principal

Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes à des images pornographiques

Par  Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Rapport Symantec : le cryptojacking, l'inquiétante menace informatique qui touche la France



L'éditeur de solutions antivirus bien connu, Symantec, publie ce jeudi 21 mars la 23e édition de son rapport annuel sur les cybermenaces (ISTR). Le rapport analyse les données issues du réseau international d’intelligence de Symantec (le Symantec Global Intelligence Network), le plus important réseau civil de surveillance des menaces, qui comprend 126,5 millions de capteurs dans le monde et couvre 157 pays et territoires.

Nouveau type de menaces

Alors que les ransomware deviennent coûteux pour les cybercriminels et donc moins rentables, et que l’activité est saturée, un nouveau type d’attaques s’ajoute à l’arsenal des pirates et génère de nouvelles sources de revenus pour ces derniers : le cryptojacking.

"Le cryptojacking est une nouvelle forme de menace pour la cybersécurité et la protection des données personnelles. L’appât du gain continu chez les cyber attaquants présente un danger pour les particuliers, les équipements et les entreprises, qui risquent de voir leurs ressources monétaires détournées de leurs systèmes. Les cyber attaquants n’hésitent pas à s’infiltrer aussi bien dans les ordinateurs personnels que dans les plus grands centres de données", explique Laurent Heslault, Directeur des stratégies sécurité chez Symantec France.

"Sans avoir besoin de compétences poussées en information et grâce à quelques lignes de code, les cybercriminels peuvent désormais profiter des ressources dont disposent les particuliers et les entreprises grâce à la puissance de traitement de calcul liée aux processeurs, afin de procéder à des attaques de cryptojacking. Les services de minage de cryptomonnaie peuvent ralentir les équipements, entraîner une surchauffe des batteries et, dans certains cas, rendre les systèmes inutilisables. De leur côté, les entreprises sont susceptibles de constater des interruptions de réseau et une intensification de l’utilisation des processeurs, ce qui alourdit les coûts liés à l’infrastructure réseau", explique Symantec.

L’an passé, la montée en flèche de la valeur des crypto-monnaies (comme le Bitcoin) a déclenché une ruée vers l’or parmi les cybercriminels, qui entendent profiter d’un marché volatile. Les détections de service de minage installés sur des terminaux ont progressé de 8 500 % en 2017. L’Hexagone concentre 5,9 % du volume total des attaques de cryptojacking, se classant ainsi au 4e rang mondial (et au 2e rang européen).

La France 9e pays le plus attaqué par les pirates

Alors que les Etats-Unis, la Chine et l’Inde occupent à nouveau les trois premières places du classement mondial des pays où la cybercriminalité est la plus active, la France chute d’une place et se place au 9e rang mondial.

L’Hexagone confirme sa place dans le top 10 et maintient sa position au 4e rang européen (derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni). Tous types de menaces confondues, la France enregistre une légère baisse de pourcentage de cyber attaques sur un niveau mondial, passant de 2,35 % à 2,21 % entre 2016 et 2017 – contrairement aux Etats-Unis, à la Chine, la Russie ou encore l’Allemagne.

En ce qui concerne les ransomwares (l'ordinateur est débloqué si l'utilisateur verse au pirate une rançon), la France chute de la 11e à la 17e place dans le classement mondial des pays les plus actifs pour ce type de cybermenaces. .

Multiplication des attaques sur les mobiles

Les attaques sur mobiles continuent d’augmenter avec une progression de 54 % du nombre de nouvelles variantes de logiciels malveillants en 2017. Durant l’année, Symantec a bloqué en moyenne 24 000 applications mobiles malveillantes par jour. Une progression qui s’explique par un faible taux d’adoption des dernières mises à jour de la part des utilisateurs. Les attaquants profitant ainsi de l’utilisation d’anciens systèmes d’exploitation : à titre d’exemple, seulement 20 % des appareils sont à jour avec, utilisant la dernière version d’Android, et seulement 2,3 % possèdent la dernière mise à jour mineure.

La protection des données des utilisateurs est également mise à mal par des applications mobiles appelées grayware, qui ne sont pas entièrement malveillantes mais peuvent se révéler menaçantes avec pour dommage la fuite du numéro de téléphone (63 % des applications de ce type) ou encore la localisation du téléphone (37 %). Le problème est loin d’être réglé puisque leur nombre de logiciels grayware a augmenté de 20 % en 2017.

Par ailleurs, les ransomware constituent une vraie menace sur mobile, certains utilisent même la reconnaissance vocale forçant les victimes à dévoiler à l’oral leur code de déverrouillage plutôt que de rentrer manuellement sur le téléphone.

Le rapport de Symantec est consultable ici

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...