BVA Xsight a mené pour l’ ARCOM , une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 3 400 Français âgés de 15 ans et plus, afin de répondre aux questions suivantes : Les Français s’intéressent–ils à l’information ? Comment les Français s’informent–ils ? Quelle connaissance ont–ils des réseaux sociaux ? Quelle image ont-ils des médias et des journalistes ? Cette enquête menée du 22 novembre au 20 décembre 2023 révèle ainsi que les Français se sentent plutôt bien informés malgré une surcharge informationnelle et une exposition aux fake news qui les poussent parfois à adopter des comportements d’évitement de l’information (changer de chaîne de télévision ou de station de radio, suspension des notifications des applications…). L’expansion rapide des réseaux sociaux et des plateformes de vidéo a facilité et démultiplié l’accès direct des Français à l’information et son appropriation, même si les médias éditorialisés – au premier rang desquels la télévision et la radio – restent aujourd’
Selon une récente étude de EY et l’Association de lutte contre la piraterie audiovisuelle (ALPA), entre 2016 et 2017, le nombre de pirates est passé de 11,6 millions de personnes consommant illégalement du contenu par mois à 10,6 millions, soit un million de moins en un an (-8%). Les pirates consomment également moins, en moyenne chaque pirate a consommé 4% de contenu illégaux de moins qu’en 2016. Mais le piratage constitue toujours une plaie pour les producteurs de contenus.
Alors que le Parlement européen a voté le 12 septembre dernier la directive réformant le droit d'auteur, l'institut Idate, basé à Montpellier, vient de réaliser une enquête sur les nouveaux enjeux du piratage des médias .
"Différents facteurs ont favorisé l’évolution des méthodes et pratiques de piratage, en particulier le recours plus important au streaming, le développement des systèmes d’applications, la structuration plus « professionnelle » des offres, et le relais d’usage des plateformes sociales", explique Jacques Bajon, consultant Pôle Média-Télécoms à l'Idate.
Un modèle économique rentable pour les offres de piratage à grande échelle
"Les contenus linéaires et sportifs sont le nouveau champ de bataille, avec des impacts économiques forts. En effet, Le manque à gagner pour les détenteurs de droits et les risques sur les revenus de l’abonnement TV sont importants. Sans oublier l’impact du piratage communautaire, il existe un modèle économique rentable pour les offres de piratage à grande échelle, qui se sont professionnalisées", indique l'Idate."La fermeture des sites et la poursuite des pirates donnent des résultats ponctuels, mais sur le long terme des sites miroirs sont mis en place, le recours à d’autres systèmes de piratage est utilisé, la localisation géographique des hébergeurs s’adapte … D’autres mesures comme la protection technique des contenus, la communication auprès du grand public ou la collaboration entre les acteurs de l’écosystème peuvent également compléter un dispositif de lutte contre le piratage audiovisuel", explique l'Idate.
Sites miroirs et boîtiers TV pirates
On peut par exemple citer le site Zone-telechargement qui était opéré depuis la région toulousaine. Fermé en décembre 2016, il est réapparu en de multiples exemplaires depuis...Quant aux nouvelles méthodes de piratages, elles se multiplient également. On peut citer l'émergence de boîtiers Android pré-configurés qui permettent de visionner en direct des chaînes payantes pour une somme modique.
Après une enquête complexe d’un an coordonnée par Europol, les autorités du Hampshire (sud-est de l’Angleterre), de l’Ecosse et de l’Irlande ont arrêté début septembre six personnes soupçonnées de distribuer illégalement des chaînes de télévision premium utilisant la technologie IPTV (Internet Protocol Television).