Par Patrick Dufour chez Stordata L’exploitation des données froides, à des fins d’analyse, de conception de nouveaux services, de compréhension des évolutions de marché et des habitudes de consommation a des allures d’arlésienne. Entre les difficultés de localisation et d’accès aux données archivées et le coût potentiel des infrastructures dédiées aux projets IA, les données froides continuent surtout de dormir profondément. Pourtant, avec la puissance de ses algorithmes, l’IA change vraiment la donne. Plus pertinente, plus performante, la technologie représente un potentiel d’extraction de valeur jamais atteint jusque-là. Le moment de réveiller son patrimoine informationnel est peut-être arrivé. Une mémoire de l’entreprise en dormance Les organisations conservent et archivent la donnée pour des raisons principalement réglementaires. Variables selon la nature des documents et les textes applicables, les durées de rétention imposées ont vocation à permettre tout contrôle utile, sur de n...
Par le Docteur William Benichou, président Hellocare et médecin généraliste
Le secteur de la santé n’a pas échappé à la transformation numérique : les progrès technologiques ont profondément modifié la vision traditionnelle de la santé. La télémédecine, et plus particulièrement la téléconsultation ont donc émergé depuis quelques années et permettent de mettre en relation un patient et un médecin à distance, en vidéo via son smartphone, ordinateur ou tablette. L’annonce de la prise en charge de celle-ci par la Sécurité Sociale, effective le 15 septembre prochain, en est la preuve.
Si la téléconsultation prend de plus en plus de place dans le quotidien des patients, elle est également considérée comme un nouveau mode de communication par les médecins qui y voient une réelle opportunité pour la santé : moins de gestion pour plus de soins.
Téléconsultation : des avantages pour les médecins comme pour les patients
Pour la plupart des médecins, la démocratisation de la téléconsultation pourrait résoudre de nombreux problèmes identifiés dans les cabinets médicaux (libéraux ou non) : le temps d’attente est réduit, les consultations sont plus efficaces et l’accès au soin est plus facile. Pour le médecin, les avantages sont également non-négligeables : ceux-ci peuvent en effet réduire leurs déplacements, avoir plus de temps libre et augmenter leurs revenus.
Ainsi, la digitalisation de la consultation permet à des populations domiciliées dans des déserts médicaux, mais également aux expatriés ou aux vacanciers qui éprouvent des difficultés à trouver un médecin sur place (barrière de la langue etc.) de recouvrer un accès aux soins. Alors qu’en 2014, un Français sur deux n’allait pas chez le médecin (Selon une étude réalisée en 2014 par BVA/Orange/MNH), la mise en place de la téléconsultation a permis de commencer à faire chuter le taux de patients renonçant aux soins ainsi que le temps d’attente avant l’accès à une consultation.
Une relation patient – médecin inchangée
Pour les professionnels de la santé, la téléconsultation représente un moyen de contact différent mais ne met pas en danger la notion d’empathie : cette dernière ne disparaît pas à travers un écran. Elle permet de s’adapter aux nouveaux modes de vie, et crée plus de souplesse dans la relation médecin – patient en intégrant les nouvelles technologies. Ainsi, si le patient met plus de temps à exposer sa pathologie dans un cabinet, il s’exprime plus rapidement lors d’une téléconsultation et s’avère fréquemment plus précis dans la description de ses maux.
Enfin, il est nécessaire de notifier que la téléconsultation permet de conserver une très grande précision de la consultation du patient et ce, même à travers un écran. Dans 80% des cas, le médecin va pouvoir établir un diagnostic et délivrer une ordonnance si besoin. Grâce aux nouvelles technologies, le médecin peut zoomer sur la vidéo et celui-ci peut guider le patient ou un aidant si le diagnostic nécessite que le patient soit palpé.
Une organisation différente mais optimale
Souvent surchargés, les médecins se doivent d’organiser leur temps de travail. Si 46,7% des médecins (Etude réalisée par Hellocare en juillet 2018) estiment avoir un agenda plutôt équilibré, 40% restent encore chargés ou surchargés. La téléconsultation permet de répartir son temps de travail différemment : les médecins peuvent profiter d’une pause entre deux consultations physiques pour répondre à des appels de téléconsultation. S’ils le souhaitent également, ces professionnels peuvent consulter de chez eux et n’ont donc plus besoin de se déplacer. Sur une même plage horaire, ils pourront ainsi diagnostiquer plus de patients car moins de déplacement ou de gestion. A noter également qu’il est plus facile de remplacer un médecin en vacances grâce à la téléconsultation.Il est intéressant de noter que, toujours d’après cette étude précédemment citée, 80 % de ceux qui pratiquent la téléconsultation sont des médecins généralistes et 16 % sont des spécialistes.
Grâce au remboursement des téléconsultations, les médecins vont ainsi pouvoir équiper leur cabinet d’une solution de télémédecine adaptée. Cet outil permettra d’assurer une certaine continuité dans le parcours de soins des patients. Dans la société et les modes de vie actuels, les patients se déplacent de moins en moins : la téléconsultation peut alors être une aide essentielle pour éviter des comportements parfois abusifs, comme le fait de téléphoner au médecin depuis leur domicile plutôt que de se déplacer au cabinet. Ce nouveau canal médical permet d’apporter plus de prévention, une facilité d’accès aux soins sans contrainte, pour tous, tout en étant remboursé.