Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Jeudi 22 novembre, les députés européens de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO) ont adopté leur avis sur la proposition de directive introduisant un mécanisme d’action de groupe à l’échelle de l’Union européenne.
Les lobbys vent debout contre des class actions européennes
Proposé en avril dernier, ce texte qui s’appuie notamment sur l’expérience positive de la loi française de 2014, fait l’objet d’un assaut violent de la part des lobbys industriels, dénonce l'eurodéputée Les Raducaux de gauche Virginie Rozière. "Agitant le chiffon d’un risque de dérives vers le système des class actions à l’américaine, les intérêts économiques ont trouvé une oreille attentive auprès de certains députés qui se sont lancés dans une obstruction parlementaire inadmissible pour empêcher cette directive de voir le jour", explique l'eurodéputée du Sud-Ouest, rapporteure pour le groupe Socialistes et Démocrates.Urgence à agir après une série de scandales
Pour elle, l’adoption de cet avis en commission IMCO "marque une étape pour faire aboutir ce texte important, qui grâce à une coalition des forces progressistes, a été amendé dans un sens plus protecteur des consommateurs que ne l’était la proposition de la Commission.""Les récents scandales tels que le Dieselgate, ou Cambridge Analytica ont montré que des améliorations étaient encore nécessaires pour renforcer l’application des droits et la protection des consommateurs en Europe. Un mécanisme de recours collectif à l’échelle européenne permettrait de compenser efficacement les victimes de tels scandales et préviendrait leur répétition. »