Accéder au contenu principal

Médias : les jeunes ont envie d’une information qui leur ressemble

  Les jeunes ont un rapport à l'information différent de celui de leurs aînés, mais subissent peut-être davantage la fatigue émotionnelle. Pexels/Hasan Zahra , CC BY-NC-ND Par  Arnaud Mercier , Université Paris 2 Panthéon-Assas Beaucoup d’idées simples (quand elles ne sont pas tout bonnement fausses) circulent sur le rapport des adolescents et jeunes adultes à l’information. Ils manqueraient d’appétence pour l’information, seraient frivoles dans leurs centres d’intérêt, délaisseraient la télévision, seraient plus prompts à être bernés par les fake news… Ces idées reçues trahissent une incompréhension des adultes vis-à-vis d’une jeunesse qui n’adoptent pas tous leurs réflexes et usages lorsqu’il s’agit de s’informer. Et un fossé générationnel s’est en effet creusé en la matière qui engendre des incompréhensions et des jugements de valeur hâtifs.Heureusement, de nombreuses données d’enquête permettent de dresser un portrait très différent des jeunes

Avec les élus, nous généralisons la 4G

4G


Quelle est la teneur du New Deal Mobile conclu entre l’Etat et les opérateurs pour développer la 4G ?

Michel Combot, Directeur général de la Fédération française des Télécoms (FFT)  - Cet accord gagnant-gagnant conclu entre l’Etat et la FFT en janvier 2018 partait du constat qu’il fallait faire plus pour la couverture de la population et des territoires en 4G. Il s’agissait de replacer les citoyens et les entreprises au centre des investissements et du déploiement. Cet accord est simple : généraliser la 4G sur le réseau existant (le faire passer intégralement en 4G d’ici fin 2022) et augmenter le niveau de qualité du réseau. C’était une demande des élus et cela a été notre engagement : augmenter la qualité en déployant de nouveaux pylônes sur l’ensemble du territoire. C’est un engagement qui couvre près de 5 000 pylônes avec un nouveau partenariat avec les collectivités.

C’est-à-dire ?

Avant le New Deal, pour les fameuses zones blanches, il y avait un co-financement entre l’Etat et les collectivités, qui finançaient le pylône, et les opérateurs qui finançaient les antennes mutualisées. Désormais, les opérateurs financent intégralement la couverture de la zone blanche et les collectivités disent où placer prioritairement ces pylônes. Elles passent donc d’un rôle de financeur à un rôle de stratège pour un aménagement du territoire. La relation avec les élus de terrain est très importante pour connaître les priorités en matière d’aménagement numérique des territoires. Avant, on avait des déploiements propres aux opérateurs, d’autres financés par les collectivités. Désormais, sur les nouvelles fréquences, l’Etat a fait le choix de ne pas faire de nouvelles enchères, donc les opérateurs réinvestissent intégralement.

​​​​​​​

Quelle est l’échéance pour la couverture d’un maximum de zones blanches ?

On a deux grosses échéances. D’une part, que fin 2022, le réseau actuel soit intégralement en 4G et d’autre part qu’on ait identifié le maximum de zones blanches d’ici fin 2022. En France, il y a deux fois moins d’habitants au kilomètre carré que chez nos voisins allemands, anglais ou italiens et nos territoires évoluent constamment. Par exemple, un site touristique se construit et on a besoin de répondre rapidement à ces enjeux d’aménagement. Parfois une friche ou un terrain agricole deviennent un lotissement : il faut le couvrir. C’est tout le travail que l’on fait avec les élus. On a simplifié les délais de construction, notamment avec la loi ELAN (loi portant évolution du logement de l’aménagement et du numérique, NDLR). Notre enjeu est que d’ici fin 2022, ce que l’on connaît en termes de zones blanches ou 3G soit intégralement couvert en 4G, et qu’on soit capable de répondre très rapidement à de nouvelles zones blanches identifiées par les élus.

En Occitanie, combien de pylônes ont-ils été installés avec le New Deal ?

Si l’on parle en nombre de sites, il faut comprendre que la région Occitanie, c’est 9 000 sites tous opérateurs confondus. Quand on parle de site c’est, sur un pylône donné, une antenne Orange, une antenne Bouygues, une antenne SFR, une antenne Free. Sur ces 9 000 sites, près de 6 800 sont déjà équipés en 4G, et depuis le début du New Deal, près de 1 200 sites sont passés en 4G en Occitanie. On a donc un effet important du New Deal pour la conversion en 4G du réseau existant.

Sur le reste à couvrir, il nous reste 2 200 sites à passer en 4G d’ici fin 2022, dont 1 800 se trouvent sur des pylônes mutualisés à quatre opérateurs, qui sont d’anciennes zones blanches actuellement en 3G. Ces pylônes mutualisés se répartissent sur l’ensemble des départements de la région. Les choses avancent bien.

La région Occitanie a beaucoup de pylônes mutualisés qui sont pour la plupart en zones rurales. Rappelons que techniquement passer un pylône mutualisé de la 3G à la 4G, c’est une première mondiale. On a mis près d’un an et demi à mettre en place ce procédé qui permet aujourd’hui dans l’Aude d’inaugurer des pylônes mutualisés en 4G.

Sur le 2e volet, la construction de nouveaux sites, on a d’ores et déjà près de 224 sites identifiés sur l’ensemble de la région. Quand on ouvre un site mutualisé, les quatre opérateurs sont présents en 4G. Ils seront construits en 2021. On va d’ailleurs au-delà du passage en 4G, on va continuer à faire progresser la couverture car la 4G a besoin d’un signal plus important pour permettre aux usagers d’accéder à l’internet mobile dans de bonnes conditions.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Midi-Pyrénées l’eldorado des start-up

Le mouvement était diffus, parfois désorganisé, en tout cas en ordre dispersé et avec une visibilité et une lisibilité insuffisantes. Nombreux sont ceux pourtant qui, depuis plusieurs années maintenant, ont pressenti le développement d’une économie numérique innovante et ambitieuse dans la région. Mais cette année 2014 pourrait bien être la bonne et consacrer Toulouse et sa région comme un eldorado pour les start-up. S’il fallait une preuve de ce décollage, deux actualités récentes viennent de l’apporter. La première est l’arrivée à la tête du conseil de surveillance de la start-up toulousaine Sigfox , spécialisée dans le secteur en plein boom de l’internet des objets, d’Anne Lauvergeon, l’ancien sherpa du Président Mitterrand. Que l’ex-patronne du géant Areva qui aurait pu prétendre à la direction de grandes entreprises bien installées, choisisse de soutenir l’entreprise prometteuse de Ludovic Le Moan , en dit long sur le changement d’état d’esprit des élites économiques du pay

La fin des cookies tiers ne répond pas au besoin de contrôle des internautes sur leurs données

Pour le moment, la plupart des solutions alternatives aux cookies privilégient l’objectif commercial aux dépens des attentes des internautes. Piqsels , CC BY-SA Par  Carlos Raúl Sánchez Sánchez , Montpellier Business School – UGEI ; Audrey Portes , Montpellier Business School – UGEI et Steffie Gallin , Montpellier Business School – UGEI Les révélations du Wall Street Journal contenues dans les « Facebook Files » , publiés en septembre dernier, ont une nouvelle fois montré que les utilisateurs s’exposaient à des risques liés à la divulgation des informations personnelles. Les réseaux sociaux ne sont pas les seuls en cause : les nombreux data breach (incidents de sécurité en termes de données confidentielles) rendus publics, illustrent régulièrement la vulnérabilité des individus face à une navigation quotidienne sur les moteurs de recherche, sites de e-commerce et autres ayant recours à des « cookies tiers » , ces fichiers de données envoyés par

Des conseils d'administration inquiets et mal préparés face à la menace cyber

Alors que les Assises de la Sécurité ouvrent leurs portes ce mercredi 11 octobre, pour trois jours de réflexion sur l’état de la cybersécurité en France, la société de cybersécurité Proofpoint f ait le point sur le niveau de préparation des organisations face à l’avancée de la menace.  Cette année encore, les résultats montrent que la menace cyber reste omniprésente en France et de plus en plus sophistiquée. Si les organisations en ont bien conscience,  augmentant leur budget et leurs compétences en interne pour y faire face, la grande majorité d’entre elles ne se sont pour autant, pas suffisamment préparées pour l’affronter réellement, estime Proofpoint. En France, 80 % des membres de conseils d’administration interrogés estiment que leur organisation court un risque de cyberattaque d’envergure, contre 78 % en 2022 – 36 % d’entre eux jugent même ce risque très probable. Et si 92 % d’entre eux pensent que leur budget lié à la cybersécurité augmentera au cours des 12 prochains mois, ces

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl

ChatGPT et cybersécurité : quels risques pour les entreprises ?

Analyse de Proofpoint Les plateformes de génération de texte tel que ChatGPT permettent de créer du contenu de qualité, instantanément, gratuitement, et sur n’importe quel sujet. Comme le confirme le lancement de Bard par Google, nous sommes désormais entrés dans une course à l’IA, ou chaque géant du web cherche à posséder la meilleure solution possible. Si l’avancée technologique est majeure, le risque notamment pour la cybersécurité des entreprises est indéniable. Comment lutter contre des campagnes de phishing de plus en plus ciblées et sophistiquées, maintenant alimentées par des technologies capables de parfaire encore plus la forme et la teneur d’un email malveillant ? En quelques mots, ChatGPT offre une ingénierie sociale très performante, mais une automatisation encore limitée. Concernant la détection de la menace par rançongiciels, comme l’explique Loïc Guézo, Directeur de la stratégie Cybersécurité chez Proofpoint, « Bien que les chatbots puissent générer du texte pour le cor