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L’ADN synthétique, une révolution à venir pour le stockage de données

Par Patrick Dufour, Directeur Stratégie et alliances Le PEPR (programme et équipement prioritaire de recherche) exploratoire MoleculArXiv, piloté par le CNRS, développe de nouveaux dispositifs de stockage de données sur ADN. Son aboutissement marquera une sensationnelle innovation, répondant à de multiples points de blocage déjà pressants. Ce programme et équipement prioritaire de recherche est certainement un des plus importants à soutenir à ce jour. Une perspective prometteuse Personne n’est passé à côté des travaux de recherche scientifique sur les possibilités qu’offre l’ADN synthétique en matière de stockage de l’information. Le CNRS publie ses avancées régulièrement et il y a de quoi chanter tel le coq au petit matin si l’on en juge par les progrès manifestes des chercheurs en la matière. Il sera passionnant de suivre les résultats des très prochaines applications concrètes. Des partenariats avec des instituts français comme l’INA, la BNF ou des institutions européennes permettro

Avec les élus, nous généralisons la 4G

4G


Quelle est la teneur du New Deal Mobile conclu entre l’Etat et les opérateurs pour développer la 4G ?

Michel Combot, Directeur général de la Fédération française des Télécoms (FFT)  - Cet accord gagnant-gagnant conclu entre l’Etat et la FFT en janvier 2018 partait du constat qu’il fallait faire plus pour la couverture de la population et des territoires en 4G. Il s’agissait de replacer les citoyens et les entreprises au centre des investissements et du déploiement. Cet accord est simple : généraliser la 4G sur le réseau existant (le faire passer intégralement en 4G d’ici fin 2022) et augmenter le niveau de qualité du réseau. C’était une demande des élus et cela a été notre engagement : augmenter la qualité en déployant de nouveaux pylônes sur l’ensemble du territoire. C’est un engagement qui couvre près de 5 000 pylônes avec un nouveau partenariat avec les collectivités.

C’est-à-dire ?

Avant le New Deal, pour les fameuses zones blanches, il y avait un co-financement entre l’Etat et les collectivités, qui finançaient le pylône, et les opérateurs qui finançaient les antennes mutualisées. Désormais, les opérateurs financent intégralement la couverture de la zone blanche et les collectivités disent où placer prioritairement ces pylônes. Elles passent donc d’un rôle de financeur à un rôle de stratège pour un aménagement du territoire. La relation avec les élus de terrain est très importante pour connaître les priorités en matière d’aménagement numérique des territoires. Avant, on avait des déploiements propres aux opérateurs, d’autres financés par les collectivités. Désormais, sur les nouvelles fréquences, l’Etat a fait le choix de ne pas faire de nouvelles enchères, donc les opérateurs réinvestissent intégralement.

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Quelle est l’échéance pour la couverture d’un maximum de zones blanches ?

On a deux grosses échéances. D’une part, que fin 2022, le réseau actuel soit intégralement en 4G et d’autre part qu’on ait identifié le maximum de zones blanches d’ici fin 2022. En France, il y a deux fois moins d’habitants au kilomètre carré que chez nos voisins allemands, anglais ou italiens et nos territoires évoluent constamment. Par exemple, un site touristique se construit et on a besoin de répondre rapidement à ces enjeux d’aménagement. Parfois une friche ou un terrain agricole deviennent un lotissement : il faut le couvrir. C’est tout le travail que l’on fait avec les élus. On a simplifié les délais de construction, notamment avec la loi ELAN (loi portant évolution du logement de l’aménagement et du numérique, NDLR). Notre enjeu est que d’ici fin 2022, ce que l’on connaît en termes de zones blanches ou 3G soit intégralement couvert en 4G, et qu’on soit capable de répondre très rapidement à de nouvelles zones blanches identifiées par les élus.

En Occitanie, combien de pylônes ont-ils été installés avec le New Deal ?

Si l’on parle en nombre de sites, il faut comprendre que la région Occitanie, c’est 9 000 sites tous opérateurs confondus. Quand on parle de site c’est, sur un pylône donné, une antenne Orange, une antenne Bouygues, une antenne SFR, une antenne Free. Sur ces 9 000 sites, près de 6 800 sont déjà équipés en 4G, et depuis le début du New Deal, près de 1 200 sites sont passés en 4G en Occitanie. On a donc un effet important du New Deal pour la conversion en 4G du réseau existant.

Sur le reste à couvrir, il nous reste 2 200 sites à passer en 4G d’ici fin 2022, dont 1 800 se trouvent sur des pylônes mutualisés à quatre opérateurs, qui sont d’anciennes zones blanches actuellement en 3G. Ces pylônes mutualisés se répartissent sur l’ensemble des départements de la région. Les choses avancent bien.

La région Occitanie a beaucoup de pylônes mutualisés qui sont pour la plupart en zones rurales. Rappelons que techniquement passer un pylône mutualisé de la 3G à la 4G, c’est une première mondiale. On a mis près d’un an et demi à mettre en place ce procédé qui permet aujourd’hui dans l’Aude d’inaugurer des pylônes mutualisés en 4G.

Sur le 2e volet, la construction de nouveaux sites, on a d’ores et déjà près de 224 sites identifiés sur l’ensemble de la région. Quand on ouvre un site mutualisé, les quatre opérateurs sont présents en 4G. Ils seront construits en 2021. On va d’ailleurs au-delà du passage en 4G, on va continuer à faire progresser la couverture car la 4G a besoin d’un signal plus important pour permettre aux usagers d’accéder à l’internet mobile dans de bonnes conditions.

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