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Les trois principaux scénarios de deepfake dont il faut se méfier 2023

Analyse de Kaspersky Le nombre de deepfake publiés en ligne explose de 900 % par an, selon le Forum économique mondial ( WEF ). De nombreuses actualités liées à des deepfakes ont fait les gros titres, faisant état de récits de vengeance, de harcèlement, d’arnaques à la crypto-monnaie, etc. Aujourd'hui, les chercheurs de Kaspersky mettent en lumière les trois principaux schémas de recours aux deepfakes, face auxquels nous nous devons tous d’être vigilants. L'utilisation de réseaux de neurones artificiels et du deep learning (d'où est tiré le terme "deep fake") a permis à des internautes du monde entier d’exploiter des images, des vidéos et des sources audio pour créer des vidéos réalistes d'une personne dont le visage ou le corps ont été numériquement modifié, afin de lui faire faire ou dire des choses qui n’ont pas réellement été dites ou faites. Ces vidéos et ces images détournées sont fréquemment utilisées à des fins malveillantes pour propager de fausses i

La dimension humaine doit toujours être au cœur de la formation digitale


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Par Thibault Viguier, co-fondateur de L’Ecole Française

La situation actuelle contraint de nombreux organismes de formation à revoir leur copie pour l’adapter au confinement. Surtout que la période est propice à de nouveaux apprentissages. La demande pour les MOOCs, tutoriels et autres formations en ligne explosent depuis 3 semaines. Les Français cherchent à mettre leur temps libre à profit. Malheureusement, dans la précipitation, certains organismes oublient un peu vite les fondamentaux du e-learning : des cursus courts, axés sur la pratique et interactifs.

Se former partout et à tout moment

La digitalisation présente de nombreux avantages pour la formation, en période de confinement, bien sûr, mais pas seulement. Elle va permettre à chacun de choisir le moment le plus opportun pour son apprentissage. Elle offre également l’occasion à des personnes habitant des zones géographiques isolées d’accéder à des compétences qu’elles ne trouveront pas à proximité de chez elles. Toutefois, en restant le plus objectif possible, il est impossible d’affirmer qu’une formation en présentiel est meilleure qu’une en ligne et inversement. Cela dépend de nombreux paramètres, qui n’ont parfois rien à voir avec la qualité de la réponse pédagogique. Sans compter que toutes les formations ne se prêtent pas à un apprentissage à distance.


Comme un funambule en pleine confiance

La réussite d’une formation en ligne va notamment dépendre de l’apprenant lui-même. Certaines personnes sont parfaitement autonomes dans leur apprentissage et capables de s’imposer une discipline lorsqu’elles se retrouvent seules face à un écran. Mais c’est loin d’être le cas pour toutes. Certaines se sentiront, au contraire, beaucoup plus engagées si elles profitent d’un accompagnement en présentiel, qui offre un cadre structuré et donne accès à un soutien approfondi. La sensation de solitude ressentie par un stagiaire face à un apprentissage descendant et unidirectionnel peut vite générer chez ce dernier une perte de confiance. Face à une difficulté et sans possibilité de la dépasser seul, la démobilisation va progressivement remplacer l’enthousiasme des débuts et conduire à l’abandon. On peut comparer le bénéfice d’un accompagnement au filet qui se trouve sous le fil du funambule. Celui-ci ne rend pas l’acrobate meilleur, mais lui permet de traverser plus vite. C’est aussi ça le rôle d’un formateur : rassurer, aider à surmonter une difficulté et mener l’apprenant jusqu’au bout.

De la bonne adaptation de la formation au format digital

Un autre motif d’abandon bien connu dans le domaine de la formation en ligne est celui de la notion de temps perçu. Celle-ci est en lien étroit avec l’attention de l’apprenant qui sera souvent moindre devant un écran que dans une salle de cours. Si la durée perçue de la formation est trop élevée, le découragement et la lassitude peuvent vite s’installer. Beaucoup d’organismes se vantent d’avoir créé des apprentissages en ligne, qui ne sont en réalité qu’une simple vidéo d’un cours animé en présentiel : des formateurs filmés pendant plusieurs heures face caméra, en position statique, commentant leur PowerPoint. Rien de très enthousiasmant !

La formation à distance nécessite au contraire une production de contenus ad hoc, autour de formats courts et d’une mise en scène dynamique qui maintiennent l’attention. De même, la partie théorique doit être réduite pour laisser davantage de place aux exercices pratiques. Plutôt que d’apprendre des choses, le stagiaire doit apprendre à faire les choses !

Un apprentissage virtuel, mais un soutien réel

Module après module, l’apprenant s’exerce et avance graduellement dans la maitrise d’une compétence. On peut comparer une bonne formation à l’apprentissage de la lecture par un petit enfant. Au départ, ce dernier devra s’efforcer de maitriser l’alphabet, puis les syllabes, les mots et enfin les phrases. En validant une par une chacune de ces compétences, il progresse à son rythme et acquiert la confiance nécessaire à tout apprentissage. C’est exactement l’objectif que doit poursuivre une formation professionnelle. C’est pourquoi la formule idéale reste celle d’un mixte entre des contenus digitaux et de l’accompagnement. Un apprenant n’a pas nécessairement envie de se déplacer tous les soirs pour se retrouver dans une salle de classe, mais il aura besoin régulièrement d’échanges concrets avec son formateur et avec les autres stagiaires. En période de confinement, cette alternative physique n’est pas envisageable, mais elle peut être compensée par du coaching téléphonique ou via des outils de visioconférence : un palliatif indispensable pour garantir le succès des formations en ligne qui se multiplient actuellement.

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