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Aux sources de l’IA : le prix Nobel de physique attribué aux pionniers des réseaux de neurones artificiels et de l’apprentissage machine

  Portraits de John Hopfield et Geoffrey Hinton, lauréats du prix Nobel de physique 2024 pour leurs découvertes et inventions qui ont permis de développer l'apprentissage machine avec des réseaux de neurones artificiels. Niklas Elmehed © Nobel Prize Outreach Par  Thierry Viéville , Inria Le prix Nobel de physique 2024 récompense des travaux précurseurs de John Hopfield et Geoffrey Hinton sur les réseaux de neurones artificiels, à la base de l’apprentissage machine. Ces travaux ont participé au développement de l’intelligence artificielle, qui chamboule aujourd’hui de nombreux secteurs d’activité. C’est à une question simple que John Hopfield et Geoffrey Hinton ont apporté une réponse qui leur vaut aujourd’hui le prix Nobel de physique : « Quelle est la description la plus simple que nous pourrions faire de nos neurones, ces composants du cerveau, siège de notre intelligence ? » Un neurone, qu’il soit artificiel ou biologique, est u

Une brève histoire d’Internet… et un regard vers son avenir

 

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Harold Li
Par Harold Li, Vice-Président, ExpressVPN


Il y a un peu plus de 50 ans, le 29 octobre 1969 plus précisément, le premier lien ARPANET (qui sera plus tard connu sous le nom d'Internet) voyait le jour. Ce premier réseau de transfert a contribué à jeter les bases de l'Internet moderne, un outil qui allait révolutionner la communication mondiale.

Aujourd'hui, Internet fait partie intégrante de la vie de milliards de personnes et s'est répandu plus largement que quiconque n’aurait pu l'imaginer. Mais récemment, plusieurs restrictions numériques et des menaces à la liberté d’expression en ligne ont fait leur apparition. Comment en sommes-nous arrivés là ?

De la théorie à la pratique 

Le premier document conceptuel qui théorisait des réseaux informatiques communiquant entre eux a été rédigé par J.C.R. Licklider du MIT en août 1962. Ce document constituait le cadre théorique dont l'internet avait besoin pour démarrer. En effet, il proposait une vision d'un réseau mondial interconnecté avec de multiples points d'accès afin que toute personne sur le réseau puisse accéder à une quantité infinie de données et d'applications.

Mais c'est à Tim Berners-Lee, alors ingénieur informatique au CERN, que l’on doit l’introduction d’Internet dans la sphère publique. Il lui a été demandé de résoudre un problème unique pour faciliter le travail des scientifiques du monde entier qui venaient travailler au CERN. Ces derniers rencontraient beaucoup de difficultés pour partager des informations et des données. Les ordinateurs fonctionnant avec des systèmes plus complexes les uns que les autres donnaient du fil à retordre aux chercheurs. Ils devaient parfois apprendre les programmes de chaque ordinateur pour récupérer quelques informations. Berners-Lee a donc, en 1990, codé le premier site internet au monde. La suite, tout le monde la connaît !

La multiplication des usages et des réglementations

La démocratisation d’Internet en a fait changer les usages continuellement et de manière très rapide au cours des 30 dernières années.

Des secteurs entiers ont été bousculés comme l’industrie musicale ou encore le commerce, obligeant les professionnels à revoir leurs modèles commerciaux.

Des communautés en ligne se sont créées, faisant fi des frontières nationales, sous la forme de sites tels que MySpace, MSN ou encore Skyblog. Le pouvoir s’est progressivement déplacé, arrachant le contrôle de l’information aux grandes institutions gouvernementales ou encore des médias traditionnels. C’est alors que la censure sur Internet a fait son apparition.

Les prémices de la censure en ligne sont apparues en 1996 sous la forme du Communications Degency Act par le gouvernement américain. Plus tard, le Digital Millenium Copyright Act (DMCA) a été adopté en 1998. Une loi similaire de directive européenne sur les droits d’auteur a vu le jour en 2001. Très certainement bien intentionnées, ces lois ont fait l’objet de nombreuses critiques en raison de leur terminologie vague et trompeuse. L’Electronic Frontier Foundation, en particulier, affirmait que la DMCA entravait la liberté d’expression, bloquait la recherche scientifique, entravait la concurrence et l’innovation et interférait avec les lois autour de l’intrusion informatique.

Au fil du temps, la censure sur Internet est devenue beaucoup plus présente et complexe. Aujourd’hui, des gouvernements à travers le monde mettent en place des frontières numériques, restreignent l’accès aux contenus et entravent véritablement la liberté d’expression.

Le futur d’Internet à travers la confidentialité et la sécurité

L’utilisation d’Internet a connu une croissance massive si l’on considère que seule une poignée d’utilisateurs y avait accès en 1990. Cependant, pour que ce taux de pénétration soit total, un long chemin reste à parcourir. Avec plus de 40 % de la population mondiale hors ligne, les décennies à venir seront axées sur l'extension de l'accès à l'internet à des régions éloignées, grâce à des satellites et des ballons stratosphériques pour faciliter les connexions, notamment dans certaines parties du continent africain.

En 2016, les Nations Unies ont condamné les perturbations intentionnelles de l’Internet, tout en obligeant les gouvernement à investir dans les infrastructures à larges bandes mobiles et fixes, en faisant de l’accès pour tous un élément clé des politiques de développement durable.

Les pays où le taux de pénétration d’Internet est élevé sont susceptibles d'assister à une nouvelle prolifération d'appareils connectés. Le lancement de la 5G, bien que très controversé, devrait accélérer cette tendance dans les mois et les années à venir.

Mais finalement, l’avenir d’Internet est directement lié à la manière aux questions relatives à la vie privée et la sécurité.

Le grand public est de plus en plus conscient et ressent de la frustration dans la façon dont les gouvernements et les grandes entreprises suivent et utilisent leurs activités et données en ligne, bien souvent sans leur autorisation. En outre, les actualités récentes nous rappellent à quel point les risques sont grands sur Internet. Les cyberattaques et autres violations de données ne font que s’accroître.

La situation a tellement empiré que Tim Berners-Lee a lui-même fondé la World Wide Web Foundation en 2009 pour sauver Internet d’une très probable dystopie numérique. Parmi ses objectifs figurent le renforcement de la protection de la vie privée en ligne, la dissuasion des mesures de répression gouvernementales sur le web, tout en veillant à ce que tous les habitants de la planète aient accès à l'internet.

Selon Berners-Lee, il est de la responsabilité morale de chacun de sauver Internet. Si des réglementations comme la RGPD sont utiles, l'avenir de la protection de la vie privée et de la sécurité sur Internet n’est pas uniquement entre les mains des gouvernements et des entreprises. Il est primordial d’agir collectivement en tant qu'individus, prendre des mesures de son propre chef et exiger des précautions nécessaires pour protéger les informations personnelles des internautes.

Pour ce faire, il convient de vérifier tous les paramètres de confidentialité des appareils utilisés, mais aussi d’éteindre les micros et les caméras des applications et appareils lorsqu'ils ne sont pas utilisés. Il est aussi important d’en informer les personnes les moins habiles avec les nouvelles technologies.

Les entreprises quant à elles, doivent impérativement concevoir des plateformes et des solutions technologiques qui auront tout d’abord l’ambition de protéger la vie privée et la sécurité des utilisateurs. Y réfléchir après coup n’est pas une démarche assez ambitieuse.

Ce sont bien évidemment des premières étapes autour d’une véritable prise de conscience de l’importance de la vie privée dans la sphère numérique.

Il est possible aujourd’hui de façonner l’avenir d’Internet grâce à certaines mesures et précautions qui peuvent changer la donne.


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