Accéder au contenu principal

Les GreenTech ont-elles rendu le changement d’heure obsolète ?

"Ce dimanche 25 mars, le changement d'heure va nous faire perdre 1h de sommeil mais surtout, nous fera-t-il réellement économiser de l'énergie ? " s'interroge Eficia, une GreenTech (start-up spécialisée dans les nouvelles technologies dédiées à la protection de l'environnement) qui optimise la performance énergétique des bâtiments. La société plaide pour le développement de son secteur en France. En France, le changement d'heure tel qu'on le connaît aujourd'hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. Pour l'anecdote, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mise en oeuvre durant la Première Guerre Mondiale, pour "participer à l’effort de guerre", avant d’être aband

Une brève histoire d’Internet… et un regard vers son avenir

 

internet


Harold Li
Par Harold Li, Vice-Président, ExpressVPN


Il y a un peu plus de 50 ans, le 29 octobre 1969 plus précisément, le premier lien ARPANET (qui sera plus tard connu sous le nom d'Internet) voyait le jour. Ce premier réseau de transfert a contribué à jeter les bases de l'Internet moderne, un outil qui allait révolutionner la communication mondiale.

Aujourd'hui, Internet fait partie intégrante de la vie de milliards de personnes et s'est répandu plus largement que quiconque n’aurait pu l'imaginer. Mais récemment, plusieurs restrictions numériques et des menaces à la liberté d’expression en ligne ont fait leur apparition. Comment en sommes-nous arrivés là ?

De la théorie à la pratique 

Le premier document conceptuel qui théorisait des réseaux informatiques communiquant entre eux a été rédigé par J.C.R. Licklider du MIT en août 1962. Ce document constituait le cadre théorique dont l'internet avait besoin pour démarrer. En effet, il proposait une vision d'un réseau mondial interconnecté avec de multiples points d'accès afin que toute personne sur le réseau puisse accéder à une quantité infinie de données et d'applications.

Mais c'est à Tim Berners-Lee, alors ingénieur informatique au CERN, que l’on doit l’introduction d’Internet dans la sphère publique. Il lui a été demandé de résoudre un problème unique pour faciliter le travail des scientifiques du monde entier qui venaient travailler au CERN. Ces derniers rencontraient beaucoup de difficultés pour partager des informations et des données. Les ordinateurs fonctionnant avec des systèmes plus complexes les uns que les autres donnaient du fil à retordre aux chercheurs. Ils devaient parfois apprendre les programmes de chaque ordinateur pour récupérer quelques informations. Berners-Lee a donc, en 1990, codé le premier site internet au monde. La suite, tout le monde la connaît !

La multiplication des usages et des réglementations

La démocratisation d’Internet en a fait changer les usages continuellement et de manière très rapide au cours des 30 dernières années.

Des secteurs entiers ont été bousculés comme l’industrie musicale ou encore le commerce, obligeant les professionnels à revoir leurs modèles commerciaux.

Des communautés en ligne se sont créées, faisant fi des frontières nationales, sous la forme de sites tels que MySpace, MSN ou encore Skyblog. Le pouvoir s’est progressivement déplacé, arrachant le contrôle de l’information aux grandes institutions gouvernementales ou encore des médias traditionnels. C’est alors que la censure sur Internet a fait son apparition.

Les prémices de la censure en ligne sont apparues en 1996 sous la forme du Communications Degency Act par le gouvernement américain. Plus tard, le Digital Millenium Copyright Act (DMCA) a été adopté en 1998. Une loi similaire de directive européenne sur les droits d’auteur a vu le jour en 2001. Très certainement bien intentionnées, ces lois ont fait l’objet de nombreuses critiques en raison de leur terminologie vague et trompeuse. L’Electronic Frontier Foundation, en particulier, affirmait que la DMCA entravait la liberté d’expression, bloquait la recherche scientifique, entravait la concurrence et l’innovation et interférait avec les lois autour de l’intrusion informatique.

Au fil du temps, la censure sur Internet est devenue beaucoup plus présente et complexe. Aujourd’hui, des gouvernements à travers le monde mettent en place des frontières numériques, restreignent l’accès aux contenus et entravent véritablement la liberté d’expression.

Le futur d’Internet à travers la confidentialité et la sécurité

L’utilisation d’Internet a connu une croissance massive si l’on considère que seule une poignée d’utilisateurs y avait accès en 1990. Cependant, pour que ce taux de pénétration soit total, un long chemin reste à parcourir. Avec plus de 40 % de la population mondiale hors ligne, les décennies à venir seront axées sur l'extension de l'accès à l'internet à des régions éloignées, grâce à des satellites et des ballons stratosphériques pour faciliter les connexions, notamment dans certaines parties du continent africain.

En 2016, les Nations Unies ont condamné les perturbations intentionnelles de l’Internet, tout en obligeant les gouvernement à investir dans les infrastructures à larges bandes mobiles et fixes, en faisant de l’accès pour tous un élément clé des politiques de développement durable.

Les pays où le taux de pénétration d’Internet est élevé sont susceptibles d'assister à une nouvelle prolifération d'appareils connectés. Le lancement de la 5G, bien que très controversé, devrait accélérer cette tendance dans les mois et les années à venir.

Mais finalement, l’avenir d’Internet est directement lié à la manière aux questions relatives à la vie privée et la sécurité.

Le grand public est de plus en plus conscient et ressent de la frustration dans la façon dont les gouvernements et les grandes entreprises suivent et utilisent leurs activités et données en ligne, bien souvent sans leur autorisation. En outre, les actualités récentes nous rappellent à quel point les risques sont grands sur Internet. Les cyberattaques et autres violations de données ne font que s’accroître.

La situation a tellement empiré que Tim Berners-Lee a lui-même fondé la World Wide Web Foundation en 2009 pour sauver Internet d’une très probable dystopie numérique. Parmi ses objectifs figurent le renforcement de la protection de la vie privée en ligne, la dissuasion des mesures de répression gouvernementales sur le web, tout en veillant à ce que tous les habitants de la planète aient accès à l'internet.

Selon Berners-Lee, il est de la responsabilité morale de chacun de sauver Internet. Si des réglementations comme la RGPD sont utiles, l'avenir de la protection de la vie privée et de la sécurité sur Internet n’est pas uniquement entre les mains des gouvernements et des entreprises. Il est primordial d’agir collectivement en tant qu'individus, prendre des mesures de son propre chef et exiger des précautions nécessaires pour protéger les informations personnelles des internautes.

Pour ce faire, il convient de vérifier tous les paramètres de confidentialité des appareils utilisés, mais aussi d’éteindre les micros et les caméras des applications et appareils lorsqu'ils ne sont pas utilisés. Il est aussi important d’en informer les personnes les moins habiles avec les nouvelles technologies.

Les entreprises quant à elles, doivent impérativement concevoir des plateformes et des solutions technologiques qui auront tout d’abord l’ambition de protéger la vie privée et la sécurité des utilisateurs. Y réfléchir après coup n’est pas une démarche assez ambitieuse.

Ce sont bien évidemment des premières étapes autour d’une véritable prise de conscience de l’importance de la vie privée dans la sphère numérique.

Il est possible aujourd’hui de façonner l’avenir d’Internet grâce à certaines mesures et précautions qui peuvent changer la donne.


Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Univers parallèles et mondes virtuels : la guerre des métavers est commencée

  Une partie de poker dans le métavers (capture d'écran de la vidéo “Le métavers et comment nous allons le construire ensemble” sur YouTube) Par  Oihab Allal-Chérif , Neoma Business School Le 17 octobre 2021, Mark Zuckerberg a lancé les hostilités de manière assez théâtrale, comme s’il défiait ses concurrents d’en faire autant. Afin de concrétiser son rêve d’enfant, le métavers, il a décidé de mettre en œuvre des moyens colossaux : 10 000 ingénieurs hautement qualifiés seront recrutés en Europe dans les 5 prochaines années. Cette annonce a été faite quelques jours avant celle du changement de nom du groupe Facebook en Meta , le 28 octobre, démontrant ainsi l’engagement total du fournisseur de réseaux sociaux dans la transition vers le métavers. Le 22 juillet 2021, dans une interview à The Verge , le créateur de Facebook racontait : « Je pense à certains de ces trucs depuis le collège quand je commençais tout juste à coder. […] J’écrivais du code

Sans Sauvegarde, pas de cyber-résilience

Par Alexandra Lemarigny, directrice commercial Europe du Sud Opentext Security Solutions Les études diverses sur les habitudes de sauvegarde des entreprises et leurs collaborateurs sont sans équivoque : très majoritairement, elles ne s’attardent vraiment sur ces questions de sauvegarde ou de récupération qu’en cas d’incidents. Pourtant la sauvegarde est l’élément majeur des dispositifs de cyber-résilience, à savoir la capacité à rester opérationnel, même face aux cyberattaques et à la perte de données. La sauvegarde n’est pas suffisamment considérée Dans les faits, force est de constater que la sauvegarde n’est pas envisagée dans son entièreté par les entreprises qui n’ont pas eu à subir d’accidents et il est fréquent qu’elles ne sauvegardent pas les éléments les plus pertinents. A titre d’exemples une entreprise peut ne sauvegarder qu’un ou deux serveurs, ou un élément qu’elle a identifié comme critique quelques années auparavant. Certaines ne tiennent pas compte de l’évolution de leu

Implants cérébraux : la délicate question de la responsabilité juridique des interfaces homme-machine

Dans le film Transcendance , de Wally Pfister, sorti en 2014, le héros mourant transfère son esprit dans un ordinateur quantique. Wally Pfister, 2014 Par  Elise Roumeau , Université Clermont Auvergne (UCA) Depuis quelques années, Elon Musk ne cesse de faire des annonces relatives à des avancées technologiques. Voitures autonomes , voyages interplanétaires , interface homme-machine , achat du réseau social Twitter… rien ne semble arrêter l’homme d’affaires. Aucun obstacle technique, géographique, physiologique ne lui semble infranchissable. Pourtant, ses projets pourraient, à court terme, poser de véritables difficultés du point de vue juridique. La recherche d’une fusion entre le cerveau et l’intelligence artificielle Avec Neuralink, l’un des objectifs visés par Elon Musk est de créer une interface entre l’humain et la machine . À plus ou moins court terme, le projet porte sur le développement d’implants cérébraux pour pallier des troubles neur

ChatGPT et cybersécurité : quels risques pour les entreprises ?

Analyse de Proofpoint Les plateformes de génération de texte tel que ChatGPT permettent de créer du contenu de qualité, instantanément, gratuitement, et sur n’importe quel sujet. Comme le confirme le lancement de Bard par Google, nous sommes désormais entrés dans une course à l’IA, ou chaque géant du web cherche à posséder la meilleure solution possible. Si l’avancée technologique est majeure, le risque notamment pour la cybersécurité des entreprises est indéniable. Comment lutter contre des campagnes de phishing de plus en plus ciblées et sophistiquées, maintenant alimentées par des technologies capables de parfaire encore plus la forme et la teneur d’un email malveillant ? En quelques mots, ChatGPT offre une ingénierie sociale très performante, mais une automatisation encore limitée. Concernant la détection de la menace par rançongiciels, comme l’explique Loïc Guézo, Directeur de la stratégie Cybersécurité chez Proofpoint, « Bien que les chatbots puissent générer du texte pour le cor

Sondage : quatre Français sur dix craignent le vol d'identité

Selon un sondage représentatif commandé par le fournisseur de messagerie GMX , de nombreux internautes français sont préoccupés (31%), voire très inquiets (9%), d'être victimes d'un vol d'identité. La majorité craint que des inconnus puissent faire des achats (52%) avec leur argent. Dans le cas d'une usurpation d'identité, les criminels accèdent aux comptes en ligne et agissent au nom de leurs victimes. De nombreuses personnes interrogées craignent que des inconnus signent des contrats en leur nom (37 %), que des escrocs utilisent l'identité volée pour ouvrir de nouveaux comptes (36 %) et que des informations les plus privées tombent entre des mains étrangères ou soient rendues publiques (28 %). Besoin de rattrapage en matière de sécurité des mots de passe Il est urgent de rattraper le retard en matière d'utilisation de mots de passe sûrs selon GMX : 34 % des utilisateurs d'Internet en France utilisent dans leurs mots de passe des informations personnell