Quand l’intelligence artificielle de Google permet de lutter contre le réchauffement climatique dans les villes
Si Google est évidemment connu pour son moteur de recherche sur internet, sa maison mère Alphabet multiplie les projets de recherche notamment en intelligence artificielle. Le dernier exemple mis en avant cette semaine par la firme de Mountain View montre que l’IA ne sert pas forcément qu’à pister nos comportements sur internet mais peut constituer une aide importante dans la lutte contre le réchauffement climatique, notamment dans les villes. Ainsi Google a signé un partenariat avec la ville de Los Angeles, vaste mégalopole en Californie – 4 millions d’habitants, plus de 1 300 km2 de superficie – pour cartographier la densité de la végétation dans la ville et identifier les quartiers qui ont besoin d’arbres pour lutter contre la chaleur… "C’est un nouvel outil puissant et nous sommes la première ville dans le pays à faire ça", s’est félicité le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, en présentant le programme baptisé "Tree Canopy Lab" (Laboratoire de la canopée des arbres).
Savoir où planter les arbres
"Google utilise des avions pour collecter des images aériennes dans le monde entier afin d’améliorer Google Maps et Google Earth. Dans le Tree Canopy Lab, nous utilisons ces mêmes données d’imagerie, collectées principalement au printemps, en été et en automne pour estimer la couverture de la canopée des arbres dans la ville de Los Angeles", explique Google Lab.
En plus des données basées sur l’imagerie aérienne, le Tree Canopy Lab superpose des données publiques importées de sources externes (risque de chaleur, densité de la population, utilisation des sols..). Pour estimer la couverture forestière idéale, Google analyse les images en combinaison avec des modèles de surface numériques 3D pour générer un modèle de probabilité de végétation. En utilisant les données générées par le modèle, Google est ainsi capable de fournir une estimation de la couverture globale pour chaque zone de la ville. Tree Canopy Lab a déjà permis de montrer que plus de la moitié des habitants de Los Angeles vivent dans des zones où la canopée représente moins de 10 % de la surface et que 44 % d’entre eux sont exposés à des risques de chaleur extrême.
Tree Canopy Lab permet alors d’accélérer la prise de décision. Los Angeles, qui s’est fixé pour objectif de planter 90 000 arbres d’ici la fin de 2021 puis 20 000 chaque année va mieux cibler les lieux de plantation.
Google a d’ores et déjà annoncé que Tree Canopy Lab allait être étendu à "des centaines d’autres villes" dans le monde.