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Les GreenTech ont-elles rendu le changement d’heure obsolète ?

"Ce dimanche 25 mars, le changement d'heure va nous faire perdre 1h de sommeil mais surtout, nous fera-t-il réellement économiser de l'énergie ? " s'interroge Eficia, une GreenTech (start-up spécialisée dans les nouvelles technologies dédiées à la protection de l'environnement) qui optimise la performance énergétique des bâtiments. La société plaide pour le développement de son secteur en France. En France, le changement d'heure tel qu'on le connaît aujourd'hui a été mis en place en 1976, trois ans après un premier choc pétrolier qui aura eu des conséquences économiques et environnementales importantes pour les pays occidentaux. Cette période marque le démarrage embryonnaire des premières actions européennes en faveur de l’environnement. Pour l'anecdote, cette mesure fut d’abord une idée, celle de Benjamin Franklin, finalement mise en oeuvre durant la Première Guerre Mondiale, pour "participer à l’effort de guerre", avant d’être aband

Cyberattaques : menaces sur les hôpitaux

hôpitaux

Ils s’en prenaient jusqu’à présent aux entreprises, s’introduisant dans leur système informatique pour verrouiller les serveurs et bloquer les données jusqu’au versement d’une rançon. Mais désormais, les cyberpirates s’attaquent aux infrastructures vitales que sont les hôpitaux, au moment même où ceux-ci sont mobilisés pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.En quelques jours deux hôpitaux français viennent d’en faire l’amère expérience : celui de Dax dans les Landes le 9 février et celui de Villefranche-sur-Saône (Rhône) ce lundi. Dans les deux cas, les hôpitaux sont victimes d’un rançongiciel qui, en bloquant les données, paralyse le fonctionnement normal de ces établissements où tout, de la prise de rendez-vous à la gestion des urgences ou des dossiers des patients en passant par les radios, est numérisé.

Retour au papier et au stylo

À Dax, où les messages de demandes de rançon sont apparus en français sur les ordinateurs de cet établissement de 1 000 lits et 2 300 employés, l’attaque a fortement touché des secteurs tels que la stérilisation – via l’informatisation des cycles de lavage – ou la restauration via les plans de chambres. Mais d’autres comme la réanimation – où l’hôpital a une dizaine de patients Covid – n’ont pas été affectés. Depuis l’attaque, un prestataire spécialisé en cybercriminalité, Orange Cyber défense, accompagne l’hôpital – qui a naturellement refusé de payer la rançon – « pour poser le diagnostic et savoir comment reconstruire ce système d’information ».Mais ce travail de rétablissement est long et plus d’une semaine après, l’hôpital fonctionne toujours au ralenti, avec un retour au papier et au stylo dans certains services. Aucun patient n’a été transféré « à l’exception de ceux suivis en radiothérapie », soit environ 70 personnes qui seront orientées vers d’autres établissements. Le parquet de Paris, qui dispose d’une compétence nationale en matière de cybercriminalité, s’est saisi de l’enquête.

À Villefranche-sur-Saône, avant-hier, même scénario. L’attaque « d’ampleur » a été détectée à 4 h 30 du matin sur plusieurs sites de cet hôpital Nord-Ouest (Villefranche, Tarare et Trévoux).Les accès au système d’information et à internet ont été coupés, les postes de travail déconnectés, les équipes ont mis en place des procédures de fonctionnement « dégradées » et une cellule de crise a rapidement été mise en place. À ce stade, aucun transfert de patient vers d’autres hôpitaux n’était programmé.

Ce n’est malheureusement pas la première fois que des hôpitaux sont la cible de cyberpirates : en août 2019, le système informatique des 120 hôpitaux français du groupe Ramsay avait été attaqué et fin 2019, le CHU de Rouen, qui compte près de 2 500 lits et 10 000 employés, avait été paralysé après une attaque massive.

« On peut se demander pourquoi des cyberattaquants s’en prennent à un hôpital à une époque où les services de santé sont déjà sous pression. La réponse à cette question repose sur trois facteurs essentiels : l’opportunisme, l’absence de scrupules et l’appât du gain », explique Frédéric Lemaire, directeur France de Cohesity.« La plupart des ransomware s’installent à la faveur de la maladresse d’un individu et l’hôpital n’est pas nécessairement visé – ils profitent d’un manque d’éducation informatique du personnel sur les tactiques utilisées par les cybercriminels comme le phishing (hameçonnage). En revanche, une fois qu’il est installé dans le système, le cybercriminel en est alerté et, conscient de l’importance du système d’information pour un établissement de santé, motivé par l’appât du gain et peu soucieux des conséquences potentiellement gravissimes de son acte peut être tenté de déclencher le chiffrement des systèmes. »

Multiplication des attaques en pleine épidémie de Covid

Ces attaques en tout cas se multiplient dans le monde et sont parfois dramatiques. En septembre dernier en Allemagne, une attaque informatique contre une clinique universitaire de Düsseldorf avait provoqué un mort : une patiente en situation critique n’avait pas pu être opérée en raison d’une attaque par rançongiciel et était morte lors de son transfert vers un autre hôpital…

Dans un rapport publié le 1er février sur les rançongiciels qui visent les entreprises et les institutions, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) explique que « les hôpitaux et autres entités du secteur de la santé représentent globalement l’une des cibles privilégiées des attaquants. Cette tendance s’est accrue en 2020, notamment dans le contexte de pandémie liée à la Covid-19. »

Une patiente morte en Allemagne

Les patients des hôpitaux attaqués par des cyberpirates qui paralysent les systèmes informatiques sont-ils en danger? Potentiellement oui.

En Allemagne, en septembre dernier, une attaque informatique contre une clinique a provoqué un mort. Une patiente qui devait être opérée en urgence à la clinique universitaire de Düsseldorf est morte lors de son transfert vers un autre hôpital; transfert provoqué par une cyberattaque contre la clinique (même si le procureur de Cologne n’a pas établi formellement que l’attaque informatique a joué un « rôle décisif » dans le décès).

Reste que toute cyberattaque d’un hôpital peut évidemment avoir des conséquences sur la vie de patients qui dépendent d’appareils reliés au système informatique de l’hôpital.

À l’hôpital de Dax, victime d’une cyberattaque le 9 février, aucun patient n’a été transféré vers d’autres établissements « à l’exception de ceux suivis en radiothérapie », soit environ 70 personnes qui devaient être orientées vers d’autres établissements, à Bordeaux, Bayonne ou Pau, avait expliqué Aline Gilet-Caubère, directrice adjointe du centre hospitalier. À Villefranche, où l’attaque a été rapidement détectée, aucun transfert n’était prévu ce mardi.

« Les attaques à l’encontre d’hôpitaux montrent qu’une attaque par rançongiciel peut avoir des conséquences dans le monde réel, en mettant en danger la vie des patients », assure de son côté l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) qui vient de rendre un rapport sur l’état de la menace rançongiciel contre les entreprises et les institutions.

Reste que les conséquences des cyberattaques contre les établissements de santé restent incertaines et difficiles à évaluer. En 2017, le rançongiciel Wanna Cry avait contraint plusieurs hôpitaux britanniques à différer des opérations. L’impact sur la vie des patients n’a pas été évalué. Aux Etats-Unis où de nombreux hôpitaux ont été attaqués avec le même rançongiciel utilisé à Dax, les autorités craignent des conséquences à terme sur la vie des patients.

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