Accéder au contenu principal

Inquiétude de voir des criminels utiliser ChatGPT

Alors qu'Europol vient de publier un rapport sur les dangers de ChatGPT et s'inquiète de son utilisation par des criminels,  Kunal Anand , CTO d’ Imperva , spécialiste de la sécurité, réagit face à la situation actuelle Les chatbots posent-ils un problème de protection de la vie privée plus important que les moteurs de recherche, et pourquoi ? "Le problème des chatbots par rapport aux moteurs de recherche n'est pas seulement lié aux conditions générales ou à la manière dont ils utilisent les données, mais aussi à la manière dont nous interagissons avec eux. Par rapport à une recherche Google ou Bing, les LLM comme Bard deviennent plus utiles à mesure que nous leur donnons plus d'informations (en informatique, cela s'appelle l'apprentissage par renforcement). Et surtout avec un chatbot, il est facile de traiter les interactions comme une conversation et de laisser échapper plus d'informations que nous ne le ferions normalement en tapant simplement dans

WhatsApp retarde et clarifie la mise à jour de sa politique de confidentialité

whatsapp


Par Benoit Grunemwald, expert en Cyber sécurité chez ESET France

Un peu plus d’une semaine après avoir annoncé des changements à sa politique de confidentialité et à ses conditions d’utilisation, WhatsApp a reporté au 15 mai l’application de ses nouvelles règles de partage des données.

« Nous reculons maintenant la date à laquelle les personnes seront invitées à examiner et à accepter les conditions. Personne ne verra son compte suspendu ou supprimé le 8 février. Nous allons également faire beaucoup plus pour dissiper la désinformation sur le fonctionnement de la sécurité et du respect de la vie privée sur WhatsApp », peut-on lire sur le blog de l’entreprise.

En tout premier lieu, l’entreprise s’efforce de répondre aux principales préoccupations liées à ces nouvelles pratiques : « Cette mise à jour n’étend pas notre capacité à partager des données avec Facebook ».

En effet, l’annonce initiale a été accueillie avec certaines réticences, notamment en raison d’une formulation malheureuse qui a soulevé des questions parmi les utilisateurs sur les types de données qui seraient partagées avec la société mère de l’application de chat, Facebook.

Cela a également conduit WhatsApp à expliquer dans sa FAQ que la mise à jour ne donnera pas à WhatsApp ou à Facebook la possibilité de voir le contenu des messages ou d’écouter les appels des utilisateurs, ou de garder des journaux des personnes avec lesquelles les utilisateurs interagissent, entre autres choses.

« Avec ces mises à jour, rien de tout cela ne change. Au lieu de cela, la mise à jour inclut de nouvelles options que les gens auront pour envoyer des messages à une entreprise sur WhatsApp, et fournit une plus grande transparence sur la façon dont nous recueillons et utilisons les données. Bien que tout le monde ne fasse pas ses achats avec une entreprise sur WhatsApp aujourd’hui, nous pensons que davantage de personnes choisiront de le faire à l’avenir et il est important que les gens soient au courant de ces services. Cette mise à jour n’étend pas notre capacité à partager des données avec Facebook ».

La société a également précisé que les changements sont principalement axés sur la façon dont les entreprises utilisent l’application. Les changements comprennent des fonctionnalités optionnelles telles que la possibilité pour les entreprises d’utiliser les services d’hébergement sécurisé de Facebook pour les chats WhatsApp ou de permettre aux clients d’interagir avec les entreprises via WhatsApp en cliquant sur les publicités Facebook et Instagram.

La confusion entourant l’annonce précédente a eu quelques effets d’entraînement, avec des appels aux utilisateurs pour qu’ils abandonnent WhatsApp et passent à la concurrence. Signal, une plateforme de communication louée pour son souci de protection de la vie privée, est devenue l’une des applications les plus téléchargées sur Android et iOS ; l’afflux de nouveaux utilisateurs a été si important qu’il a submergé les serveurs de l’association.

Alors que les sociétés d’analyse d’applications signalent des millions de téléchargements de la populaire application de messagerie, un porte-parole de Signal précise à CNET que les rapports sont sous-estimés : « Actuellement, je peux dire que toutes ces sociétés d’analyse d’applications sont très en dessous des chiffres rapportés par Signal parce que nous n’avons pas de trackers ou d’analyses comme les autres applications. » Le porte-parole a également ajouté que Signal ne partage pas ses chiffres publiquement.

Pendant ce temps, Telegram, un autre concurrent de WhatsApp, a également vu un afflux de nouveaux utilisateurs dépasser le cap des 500 millions d’utilisateurs actifs par mois au début du mois de janvier. Selon un post de Pavel Durov, l’un des fondateurs de l’application, le service a vu 25 millions de nouveaux utilisateurs s’inscrire en 72 heures.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Univers parallèles et mondes virtuels : la guerre des métavers est commencée

  Une partie de poker dans le métavers (capture d'écran de la vidéo “Le métavers et comment nous allons le construire ensemble” sur YouTube) Par  Oihab Allal-Chérif , Neoma Business School Le 17 octobre 2021, Mark Zuckerberg a lancé les hostilités de manière assez théâtrale, comme s’il défiait ses concurrents d’en faire autant. Afin de concrétiser son rêve d’enfant, le métavers, il a décidé de mettre en œuvre des moyens colossaux : 10 000 ingénieurs hautement qualifiés seront recrutés en Europe dans les 5 prochaines années. Cette annonce a été faite quelques jours avant celle du changement de nom du groupe Facebook en Meta , le 28 octobre, démontrant ainsi l’engagement total du fournisseur de réseaux sociaux dans la transition vers le métavers. Le 22 juillet 2021, dans une interview à The Verge , le créateur de Facebook racontait : « Je pense à certains de ces trucs depuis le collège quand je commençais tout juste à coder. […] J’écrivais du code

Sans Sauvegarde, pas de cyber-résilience

Par Alexandra Lemarigny, directrice commercial Europe du Sud Opentext Security Solutions Les études diverses sur les habitudes de sauvegarde des entreprises et leurs collaborateurs sont sans équivoque : très majoritairement, elles ne s’attardent vraiment sur ces questions de sauvegarde ou de récupération qu’en cas d’incidents. Pourtant la sauvegarde est l’élément majeur des dispositifs de cyber-résilience, à savoir la capacité à rester opérationnel, même face aux cyberattaques et à la perte de données. La sauvegarde n’est pas suffisamment considérée Dans les faits, force est de constater que la sauvegarde n’est pas envisagée dans son entièreté par les entreprises qui n’ont pas eu à subir d’accidents et il est fréquent qu’elles ne sauvegardent pas les éléments les plus pertinents. A titre d’exemples une entreprise peut ne sauvegarder qu’un ou deux serveurs, ou un élément qu’elle a identifié comme critique quelques années auparavant. Certaines ne tiennent pas compte de l’évolution de leu

Implants cérébraux : la délicate question de la responsabilité juridique des interfaces homme-machine

Dans le film Transcendance , de Wally Pfister, sorti en 2014, le héros mourant transfère son esprit dans un ordinateur quantique. Wally Pfister, 2014 Par  Elise Roumeau , Université Clermont Auvergne (UCA) Depuis quelques années, Elon Musk ne cesse de faire des annonces relatives à des avancées technologiques. Voitures autonomes , voyages interplanétaires , interface homme-machine , achat du réseau social Twitter… rien ne semble arrêter l’homme d’affaires. Aucun obstacle technique, géographique, physiologique ne lui semble infranchissable. Pourtant, ses projets pourraient, à court terme, poser de véritables difficultés du point de vue juridique. La recherche d’une fusion entre le cerveau et l’intelligence artificielle Avec Neuralink, l’un des objectifs visés par Elon Musk est de créer une interface entre l’humain et la machine . À plus ou moins court terme, le projet porte sur le développement d’implants cérébraux pour pallier des troubles neur

ChatGPT et cybersécurité : quels risques pour les entreprises ?

Analyse de Proofpoint Les plateformes de génération de texte tel que ChatGPT permettent de créer du contenu de qualité, instantanément, gratuitement, et sur n’importe quel sujet. Comme le confirme le lancement de Bard par Google, nous sommes désormais entrés dans une course à l’IA, ou chaque géant du web cherche à posséder la meilleure solution possible. Si l’avancée technologique est majeure, le risque notamment pour la cybersécurité des entreprises est indéniable. Comment lutter contre des campagnes de phishing de plus en plus ciblées et sophistiquées, maintenant alimentées par des technologies capables de parfaire encore plus la forme et la teneur d’un email malveillant ? En quelques mots, ChatGPT offre une ingénierie sociale très performante, mais une automatisation encore limitée. Concernant la détection de la menace par rançongiciels, comme l’explique Loïc Guézo, Directeur de la stratégie Cybersécurité chez Proofpoint, « Bien que les chatbots puissent générer du texte pour le cor

Sondage : quatre Français sur dix craignent le vol d'identité

Selon un sondage représentatif commandé par le fournisseur de messagerie GMX , de nombreux internautes français sont préoccupés (31%), voire très inquiets (9%), d'être victimes d'un vol d'identité. La majorité craint que des inconnus puissent faire des achats (52%) avec leur argent. Dans le cas d'une usurpation d'identité, les criminels accèdent aux comptes en ligne et agissent au nom de leurs victimes. De nombreuses personnes interrogées craignent que des inconnus signent des contrats en leur nom (37 %), que des escrocs utilisent l'identité volée pour ouvrir de nouveaux comptes (36 %) et que des informations les plus privées tombent entre des mains étrangères ou soient rendues publiques (28 %). Besoin de rattrapage en matière de sécurité des mots de passe Il est urgent de rattraper le retard en matière d'utilisation de mots de passe sûrs selon GMX : 34 % des utilisateurs d'Internet en France utilisent dans leurs mots de passe des informations personnell