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L’ADN synthétique, une révolution à venir pour le stockage de données

Par Patrick Dufour, Directeur Stratégie et alliances Le PEPR (programme et équipement prioritaire de recherche) exploratoire MoleculArXiv, piloté par le CNRS, développe de nouveaux dispositifs de stockage de données sur ADN. Son aboutissement marquera une sensationnelle innovation, répondant à de multiples points de blocage déjà pressants. Ce programme et équipement prioritaire de recherche est certainement un des plus importants à soutenir à ce jour. Une perspective prometteuse Personne n’est passé à côté des travaux de recherche scientifique sur les possibilités qu’offre l’ADN synthétique en matière de stockage de l’information. Le CNRS publie ses avancées régulièrement et il y a de quoi chanter tel le coq au petit matin si l’on en juge par les progrès manifestes des chercheurs en la matière. Il sera passionnant de suivre les résultats des très prochaines applications concrètes. Des partenariats avec des instituts français comme l’INA, la BNF ou des institutions européennes permettro

Comment aborder la sécurité sur les médias sociaux avec vos adolescents ?

 

smartphone

Par Benoit Grunemwald, expert en Cyber sécurité chez ESET France

Si vous êtes parent de jeunes adultes ou d’adolescents, il est possible que vous vous questionniez déjà sur la meilleure façon d’aborder l’utilisation des réseaux sociaux avec vos enfants. La première étape est de conscientiser tous les membres de la famille aux risques découlant des réseaux sociaux. On peut regrouper en trois catégories les risques auxquels les jeunes sont particulièrement susceptibles d’être confrontés sur les médias sociaux.

  1. Les arnaques : Les cybercriminels ciblent aussi les plus jeunes, afin d’obtenir leurs informations personnelles. Certains arnaqueurs ciblent les adolescents, en leur faisant miroiter un gain financier. D’autres cybercriminels peuvent utiliser l’hameçonnage afin d’obtenir des informations personnelles sur les victimes, par exemple, leurs identifiants sur Instagram. Des publications populaires et des quiz en ligne peuvent aussi permettre à des hackers malveillants d’obtenir les informations de récupération de compte de nombreux utilisateurs. Enfin, certains cybercriminels copient les informations d’une personne, par exemple son nom, sa ville, ses photos et sa liste d’amis publique, et créent un nouveau profil en se faisant passer pour cette personne. Ainsi, ils peuvent obtenir davantage d’informations personnelles de la part des amis de celle-ci.
  2. Le leurre d’enfants : L’utilisation de faux profils est aussi une méthode de prédilection utilisée par les cyberprédateurs. Il peut se faire passer pour un autre jeune ou pour un photographe. Par la suite, le criminel utilise le lien de confiance établi pour les inciter à lui fournir des images à caractère sexuel ou à le rencontrer physiquement. Fait étonnant, selon une étude, seulement 5% des cyberprédateurs prétendent être eux-aussi mineurs auprès de leurs victimes. Comme dans le mode physique, il convient de rappeler aux jeunes de se méfier ici des risques liés à faire confiance à des personnes inconnues.
  3. La cyberintimidation : La cyberintimidation est un terme parapluie regroupant un ensemble de types d’abus en ligne. On y inclut notamment le harcèlement, l’intimidation, les attaques contre la réputation, la sextorsion et la vengeance pornographique. C’est une menace malheureusement très répandue. Environ, la moitié des jeunes auraient été victimes de cyberintimidation sous une forme ou une autre, et entre 10 % et 20 % d’entre eux en subissent régulièrement.

Après avoir lu ceci, vous avez peut-être envie de mettre l’ensemble des tablettes, téléphones et ordinateurs de votre famille dans un coffre-fort. Mais rassurez-vous ; vous disposez de plusieurs outils pour aider vos enfants à rester en sécurité sur les médias sociaux. Tout d’abord, en discutant franchement avec eux. Informez-vous des plateformes qu’ils utilisent, et des activités qu’ils y font.

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Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Univers parallèles et mondes virtuels : la guerre des métavers est commencée

  Une partie de poker dans le métavers (capture d'écran de la vidéo “Le métavers et comment nous allons le construire ensemble” sur YouTube) Par  Oihab Allal-Chérif , Neoma Business School Le 17 octobre 2021, Mark Zuckerberg a lancé les hostilités de manière assez théâtrale, comme s’il défiait ses concurrents d’en faire autant. Afin de concrétiser son rêve d’enfant, le métavers, il a décidé de mettre en œuvre des moyens colossaux : 10 000 ingénieurs hautement qualifiés seront recrutés en Europe dans les 5 prochaines années. Cette annonce a été faite quelques jours avant celle du changement de nom du groupe Facebook en Meta , le 28 octobre, démontrant ainsi l’engagement total du fournisseur de réseaux sociaux dans la transition vers le métavers. Le 22 juillet 2021, dans une interview à The Verge , le créateur de Facebook racontait : « Je pense à certains de ces trucs depuis le collège quand je commençais tout juste à coder. […] J’écrivais du code

Sans Sauvegarde, pas de cyber-résilience

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Implants cérébraux : la délicate question de la responsabilité juridique des interfaces homme-machine

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