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L’IA menace-t-elle l’apprentissage des langues ?

Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par  Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que

Quand l’open data et l’open source deviennent des leviers pour accélérer la transition écologique

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Des simulateurs ouverts et réutilisables ont été créés par l’Ademe pour aider les citoyens à réduire leur impact carbone. AdemeFourni par l'auteur

 


Par Martin Régner, Ademe (Agence de la transition écologique)

Sites Internet, applications d’information ou d’achat… ces très nombreux outils comptent chaque jour des millions d’utilisateurs. Mais dès qu’il s’agit d’obtenir des informations environnementales, cela exige souvent pour les citoyens d’aller chercher l’information par ailleurs, sans qu’ils sachent toujours sur quelles données s’appuient les résultats. De plus en plus soucieux de tenir compte de l’impact environnemental de leur consommation, les citoyens se trouvent bien souvent démunis à l’heure de choisir.

C’est à cet enjeu que répond Datagir, le service conçu par l’Agence de la transition écologique (Ademe) en s’appuyant sur les données qu’elle produit. Son objectif : que l’information environnementale arrive directement jusqu’au consommateur, intégrée aux applications qu’il utilise déjà ou via des simulateurs aussi simples à utiliser qu’à intégrer à tout type de site.

Plus de 100 jeux de données en open data

Chaque année, l’Ademe produit une multitude de données sur l’environnement. L’idée de Datagir est d’exploiter ces plus de 100 jeux de données ouvertes dont elle dispose pour en faire bénéficier le plus grand nombre.

Deux grandes thématiques émergent : l’alimentation avec Agribalyse, la base de données qui recense l’impact environnemental de plus de 2 500 produits. La Base Carbone, qui répertorie de nombreux ratios CO2 (appelés facteurs d’émissions) : transport, énergie, biens de consommation…

Agribalyse, du champ à l’assiette, améliorons nos pratiques (Ademe, 31 juillet 2020).

Certains acteurs, sous l’impulsion de l’Ademe, peuvent désormais s’approprier ces données en les réintégrant par exemple à leur service : c’est ce qu’ont fait l’application Yuka, le site Marmiton, Frigo Magic ou Open Food Facts avec Agribalyse. Cela leur a permis de créer puis fournir à leurs utilisateurs un écoscore, à l’image du nutriscore qui existe déjà, afin qu’ils aient accès à l’impact de la recette qu’ils s’apprêtent à mitonner ou du paquet de chips qu’ils sont tentés d’acheter.

Des simulateurs personnalisables

Avec ces données, Datagir a par ailleurs conçu à date six simulateurs qui permettent au citoyen de calculer son empreinte carbone ou de s’informer dans différents domaines. Présents sur le site de Datagir et chacun un site dédié, ils ont surtout pour vocation d’être diffusés et encapsulés en iframe : concrètement, cela signifie que n’importe quel organisme peut s’en saisir et les intégrer à son site sans effort, pour directement toucher sa communauté.

  • Mon impact transport : alors que le transport représente 30 % des émissions françaises de CO2, cet outil permet de comparer l’impact des différents modes de mobilité afin d’aider les citoyens à faire leurs choix.

  • Sa déclinaison Mon impact transport-télétravail permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre évitées sur les déplacements grâce au télétravail.

  • Mon convertisseur CO₂ permet de mesurer les émissions nécessaires pour fabriquer et consommer les objets qui nous entourent, et ainsi les comparer entre eux ou mieux percevoir ce qui se cache derrière une tonne de CO2 par exemple.

  • Mes fruits et légumes de saison : alors que 25 % des émissions de gaz à effet de serre en France sont liées à l’alimentation, cet outil permet de découvrir quels sont les fruits et légumes de saison et de mesurer l’impact carbone de son alimentation.

  • Que faire de mes déchets pour savoir comment et où trier ses déchets, mais aussi être guidé pour éviter de produire ce type de déchet.

  • Nos Gestes Climat permet d’informer le citoyen sur son empreinte environnementale, de faire la pédagogie sur les ordres de grandeur de la transition à opérer pour respecter l’accord de Paris et d’encourager à adopter de gestes concrets, à notre échelle.

Un simulateur national, de nombreuses déclinaisons

Le simulateur d’empreinte carbone individuel Nos Gestes Climat, développé en partenariat avec l’Association Bilan Carbone (ABC), s’inscrit comme tous les outils Datagir dans une démarche open source. La méthodologie de calcul est transparente, améliorée en continu grâce aux retours utilisateurs.

S’il a déjà conquis un très large public (plus de 700 000 visiteurs début novembre 2021), le simulateur peut aussi être vu comme un point de départ fiable favorisant les initiatives de développement à d’autres échelles. Cette base open source permet ainsi à ces initiatives de gagner du temps en repartant d’un existant sans obligatoirement tout reconstruire.

L’interview Datagir – Clément Auger : Comment nous avons adapté Nos Gestes Climat à Centrale Nantes (DatAgir ADEME-betagouv, 15 avril 2021).

La première déclinaison a été développée par l’École Centrale Nantes dans le cadre de l’option « Neutralité Carbone ». Grâce à cette version personnalisée et adaptée aux enjeux de leur campus, les étudiants ont pu sensibiliser les usagers de l’établissement aux problématiques environnementales pour initier des changements à l’échelle universitaire.

Plus récemment, Game Earth et BL Evolution ont développé une version qui permet de calculer l’empreinte carbone associée à ses pratiques sportives (équipements, déplacements, alimentation) : Mon Match Carbone.

À d’autres échelles et dans d’autres contextes, des développements sont également en cours, preuves du potentiel d’accélération de l’open data et de l’open source en matière de transition écologique !The Conversation

Martin Régner, Intrapreneur, service Datagir, Ademe (Agence de la transition écologique)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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