The Ocean Ceanup : une immense barrière flottante pour collecter les plastiques rejetés dans les océans
À l’heure où se tient la COP26 à Glasgow, la prise de conscience de l’impact de l’homme sur l’environnement n’a jamais été aussi importante. L’un des dossiers qui mobilise le plus est celui de la pollution due aux plastiques qui polluent rivières et océans, formant en pleine mer des gyres.
Certains parlent même de 7e continent. La quantité de plastique entrant dans l’océan devrait presque tripler pour atteindre 29 millions de tonnes par an d’ici 2040, selon les Pew Charitable Trusts ; et il y aurait 24,4 milliards de milliards de particules de microplastiques selon une étude publiée en septembre dernier. Face à ce fléau, consommer moins de plastiques, les recycler sont évidemment les meilleures solutions mais que faire avec les plastiques rejetées qui polluent la flore et la faune ?
L’organisation non-gouvernementale (ONG) The Ocean Cleanup, fondée en 2003 par au Pays-Bas par un jeune ingénieur Boyan Slat, a imaginé un système ingénieux : une barrière flottante autonome pour capturer les déchets. Après un premier essai au large de San Francisco en 2019, ce système a été abandonné en raison d’avaries.
L’ONG retente depuis l’été une expérience sur le gyre dit du Great Pacific Garbage Patch (la grande plaque d’ordures du Pacifique), entre la Californie et Hawaï, d’une superficie de 1,6 million de km² soit trois fois la superficie de la France, avec un nouveau système. Le Jenny System 002 est composé d’un filet de 800 à 900 mètres opérant sur 3 mètres de profondeur et 520 mètres de large, avec une vaste nasse pour collecter les déchets au fur et à mesure du déplacement du filet, tracté par deux bateaux à 1,5 nœud. Une fois la nasse pleine, un navire collecteur vient la vider.
Depuis le 20 octobre, l’équipage est reparti de Victoria au Canada à l’assaut de cet océan de plastique. Une gageure. En 120 heures de tests en août, le système n’avait recueilli que 8,2 tonnes de déchets (l’équivalent d’un camion à ordures). Mais Ovcean Cleanup croit en son projet et voudrait déployer 10 à 15 Jennys fonctionnant 24 heures sur 24 et 365 jours par an pour collecter entre 10 000 et 20 000 tonnes de plastiques.