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L’ADN synthétique, une révolution à venir pour le stockage de données

Par Patrick Dufour, Directeur Stratégie et alliances Le PEPR (programme et équipement prioritaire de recherche) exploratoire MoleculArXiv, piloté par le CNRS, développe de nouveaux dispositifs de stockage de données sur ADN. Son aboutissement marquera une sensationnelle innovation, répondant à de multiples points de blocage déjà pressants. Ce programme et équipement prioritaire de recherche est certainement un des plus importants à soutenir à ce jour. Une perspective prometteuse Personne n’est passé à côté des travaux de recherche scientifique sur les possibilités qu’offre l’ADN synthétique en matière de stockage de l’information. Le CNRS publie ses avancées régulièrement et il y a de quoi chanter tel le coq au petit matin si l’on en juge par les progrès manifestes des chercheurs en la matière. Il sera passionnant de suivre les résultats des très prochaines applications concrètes. Des partenariats avec des instituts français comme l’INA, la BNF ou des institutions européennes permettro

Ces ballons qui pourraient révolutionner le tourisme spatial

 

ballon

Le tourisme spatial est désormais devenu une réalité grâce aux entrepreneurs milliardaires du numérique comme Elon Musk, Jeff Bezos ou Richard Branson dont les sociétés du New Space – respectivement Space X, Blue Origin ou Virgin Galactic – ont amené cette année les premiers civils dans l’espace. Et cette semaine, c’est l’agence spatiale russe Roscosmos qui vient d’amener un milliardaire japonais vers la Station spatiale internationale (ISS).

Mais ces vols de « découverte » ont un inconvénient : leur coût de plusieurs millions d’euros. On parle de 22 millions d’euros la place chez SpaceX ou 28 millions chez Blue Origin même si ces tarifs devraient baisser aux alentours de 250 000 $ à l’avenir.

Une start-up de l’Hérault

Le tourisme spatial va-t-il se démocratiser dans les prochaines années ? C’est le rêve de plusieurs sociétés dans le monde qui veulent recourir à des ballons stratosphériques pour que l’on puisse admirer la courbure de la Terre depuis l’espace.

La start-up américaine Space Perspective, dirigée par deux anciens ingénieurs de la Nasa, l’agence spatiale américaine (Nasa), a mis au point une capsule pressurisée bien plus confortable que les vols réalisés cette année et dotée de très larges baies vitrées pour admirer le spectacle. Huit personnes peuvent ainsi embarquer à bord de cette capsule baptisée « Neptune » pour une lente ascension vers la stratosphère. La société a réalisé un test en juin dernier avec succès : le ballon est monté à 33 043 mètres avant de redescendre et d’amerrir dans le golfe du Mexique, à 80 kilomètres au large de la côte ouest de la Floride. Le vol aura duré 6 h 30. Space Perspective prévoit des vols commerciaux fin 2024 et a d’ores et déjà ouvert sa billetterie : le ticket d’entrée est à 125 000 $ (110 400 €). 450 personnes ont déjà acheté leur place. La cofondatrice de la société, Jane Poynter, entend faire baisser les prix entre 30 000 et 40 000 $ (35 000 €).

capsule

Initiative similaire avec les Français de Zephalto, installés au Pouget dans l’Hérault, qui travaillent avec le CNES et l’Agence spatiale européenne sur leur projet. Soutenue par la Région Occitanie et l’Europe, la société occitane, fondée en 2016 par Vincent Farret d’Astiès et dirigée avec Guillaume Aldegheri, a déjà réalisé en septembre un vol d’essai à faible altitude avec un ballon de 70 m de hauteur. Le ballon définitif devrait faire 130 m et soulever une capsule pour des vols de 6 heures à une semaine à 25 km d’altitude, grâce à un ingénieux régulateur d’altitude fonctionnant à l’énergie solaire. La perspective de croisières dans l’espace est à portée de main.

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