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Célébrer la Journée mondiale de la sauvegarde des données, un impératif à l'ère du tout numérique

Par Arnaud Marquant, directeur des opérations KB Crawl SAS À l'aube d'une nouvelle ère numérique, la Journée mondiale de la sauvegarde des données, célébrée le 31 mars, nous offre un moment de réflexion critique sur notre rapport aux données. Dans une époque marquée par une digitalisation accrue, la sauvegarde des données se positionne au cœur des débats sur la sécurité, la conformité et la continuité des activités. De bonnes pratiques de sauvegarde essentielles La sauvegarde des données commence par des gestes simples mais cruciaux d'hygiène numérique, préconisés par des institutions telles que l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) en France. Ces mesures de base incluent la réalisation de copies de sauvegarde régulières, la mise à jour des systèmes et des applications, ainsi que la sensibilisation à la cybersécurité. Le renforcement du cadre juridique autour de la gestion des données personnelles, comme le Règlement général sur la pro

Fret maritime : AirSeas teste sa voile géante révolutionnaire sur un cargo d’Airbus

 

airseas

Comment réduire les émissions de CO2 issues du transport maritime mondial qui représentent, selon les données de la Commission européenne, 940 millions de tonnes, soit 2,5 % des émissions totales, alors même que le fret via cargo est indispensable à l’économie mondiale ? Pour résoudre cette équation la start-up toulousaine Airseas a imaginé doter les immenses cargos d’une voile. Mais pas n’importe quelle voile : une voile similaire à celle des kitesurfs, arrimée à la proue des géants des mers.

20% de CO2 en moins, 20% de fuel en moins

Ces kites géants et semi-automatisés, ont été appelés « SeaWing » (« ailes marines ») et devraient permettre d’économiser 20 % de carburants et diminuer de 20 % les émissions de CO2 d’un cargo. AirSeas « fonctionne comme un auxiliaire des moteurs du navire. Un simple interrupteur marche/arrêt lance ou récupère le kite. SeaWing se déplie, fonctionne et se replie de manière autonome. Le système collecte et analyse automatiquement les données météorologiques et océaniques de son environnement en temps réel. Il s’adapte à ces informations afin d’optimiser ses performances tout en garantissant une sécurité maximale. De plus, l’interface du logiciel AirSeas conseille le capitaine quand utiliser le système et propose l’itinéraire le plus rentable pour atteindre la destination à temps en utilisant le kite », explique la société qui travaille sur son idée depuis plus de cinq ans et qui vient d’entrer dans une phase d’expérimentation avec Airbus. Vincent Bernatets, PDG et co-fondateur d’AirSeas, est d’ailleurs un ancien ingénieur d’Airbus.

L’avionneur européen, qui dispose de plusieurs rouliers pour transporter ses pièces d’avion, avait passé un contrat en septembre 2018 avec AirSeas. Le mois dernier, la société a donc installé sa voile sur le « Ville de Bordeaux », qui réalise, entre autres, des rotations mensuelles entre Saint-Nazaire et le site d’assemblage de l’A320 de Mobile, aux États-Unis.

Une voile de 1 000 m2

Un mât télescopique de 30 mètres de haut et la cuve qui renferme le kite replié de 500 m2 et 700 mètres de câbles ont ainsi été installés mi-décembre sur le navire de 154 mètres de long appartenant à Louis Dreyfus Armateur, qui le loue à Airbus. Une campagne de tests va désormais être conduite pour les six prochains mois. AirSeas envisage à terme d’équiper une cinquantaine de cargos avec sa SeaWing, dont la version finale pourrait atteindre 1 000 m2. Des tests sont également prévus avec l’armateur japonais K-Line.

 


L’idée d’associer des voiles aux cargos pour leur permettre de rentrer dans les clous des nouvelles législations – réduire de 40 % l’émission de CO2 du transport maritime d’ici 2030 – a aussi été développée par d’autres sociétés, comme l’allemand Skysails.

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