Accéder au contenu principal

Cybersécurité : malgré l’essor de l’IA, seules 6 % des entreprises se disent prêtes face aux cyberattaques

  Selon la dernière étude Global Digital Trust Insights 2026 de PwC, l’intelligence artificielle s’impose comme levier majeur de défense numérique. Mais la majorité des organisations restent vulnérables, faute de compétences et de stratégie claire. Face à une intensification sans précédent des menaces numériques, les entreprises accélèrent leurs efforts pour renforcer leur sécurité. D’après l’édition 2026 de l’étude Global Digital Trust Insights menée par PwC, si 78 % des organisations dans le monde prévoient d’augmenter leur budget cybersécurité cette année, seules 6 % se déclarent pleinement prêtes à affronter une cyberattaque majeure. Un chiffre qui illustre le décalage entre les ambitions stratégiques et la réalité opérationnelle. L’intelligence artificielle est LA priorité L’intelligence artificielle s’impose désormais comme LA priorité absolue des investissements cyber : 36 % des entreprises interrogées prévoient d’y consacrer une part croissante de le...

Banques : la gestion de l’identité numérique, un atout de taille face à la concurrence

 

identite

Par Jim Close, regional vice president of enterprise chez Kofax

A l’heure où l’Union Européenne ambitionne de rendre accessible d’ici octobre 2022 l’identité numérique européenne à chaque citoyen, résident et entreprise de l’UE, les acteurs du secteur bancaire peinent encore à adopter le dispositif en question. Malgré des efforts en matière de transformation digitale, de nombreuses banques consacrent encore un budget trop important à la maintenance de systèmes obsolètes et complexes, au dépend des technologies modernes et innovantes (comme l’identité numérique) dont elles ont besoin pour faire face à la concurrence actuelle.

Qu'il s'agisse d’améliorer l’expérience client, ou d’adopter les normes de conformité ou de sécurité, la gestion de l’identité numérique représente un enjeu majeur pour le secteur bancaire qui doit faire face à l’arrivée sur le marché de nouveaux arrivants, tels que les Fintech. Toutefois, il est bon de souligner que si la réaction doit être rapide, elle ne doit pas se faire dans la précipitation afin de générer des résultats tangibles et pérennes.

Faire preuve de méthodologie afin de bien gérer l’identité numérique

Le secteur bancaire est bien évidemment un secteur où l’identité des clients doit être minutieusement contrôlée afin de se conformer à la règlementation et d’éviter toute fraude ou usurpation d’identité. La gestion de l’identité numérique répond particulièrement bien à cette nécessité.

Pour rester dans la course, les banques doivent se doter d’outils numérique appropriés qu’elles ont tendance à adopter dans la précipitation, sans passer par une analyse complète de l’ensemble des processus manuels, susceptibles d’être remplacés. Les étapes particulièrement fastidieuses de vérification de l’identité (noms, adresses…) qui doivent être maintenues pour des raisons légales peuvent par exemple générer un certain nombre d’erreurs et augmenter les coûts de traitement et représentent donc des enjeux financiers importants.

Outre les problèmes rencontrés en interne, le risque est grand que certains clients abandonnent la procédure d’ouverture de compte, car découragés par la quantité de document qui doit être fournie afin de se plier aux contrôles d’identité.

En revanche, grâce à la mise en place de solutions technologiques de bout en bout, les banques peuvent tirer profit du principal atout qu’offre la gestion de l’identité numérique. De ce point de vue, l’automatisation des processus, et en particulier la collecte automatique de données et de documents, offre des gains de temps considérables qui simplifient les procédures administratives.

Quelles sont les bonnes pratiques à adopter afin qu’un tel projet soit rapidement mis en place et puisse encore répondre aux exigences de l’entreprise dans deux, cinq, voire dix ans ?

L'automatisation intelligente : un gage de réussite

Malheureusement, la vérification de l’identité s’appuie sur des processus de traitement des documents longs et fastidieux. Ces processus papier ou électroniques impliquent l’utilisation de données qui doivent être vérifiées soit par le biais d’un lien vidéo ou en personne.

Pour le client cela représente un inconvénient majeur, tandis que du point de vue des institutions financières, ces processus garantissent le respect de la réglementation, protègent contre la fraude et réduisent le risque de devoir payer de fortes amendes. Néanmoins, des difficultés persistent quant à la maîtrise de l’ensemble du processus de contrôle d’identité.

La bonne nouvelle est que certains y parviennent en partie, grâce à la montée en puissance du développement métier, des plateformes cloud, de l'automatisation intelligente, et au recours régulier à l'intelligence artificielle (IA) dans le traitement de données critiques.

La mise en place d’une identité numérique consiste principalement à gérer des flux de gros volumes de contenu. L’automatisation de nombreux processus, en particulier lorsque de multiples systèmes rentrent en ligne de compte, ne peut être que bénéfique et augmente même certains indicateurs de performance tels que le Net Promoter Score (NPS). Elle permet également d’offrir des expériences client plaisantes, elle facilite le travail des équipes de contrôle dont l’activité est principalement manuelle et répétitive, elle réduit les coûts de non-conformité, et elle facilite tout simplement la vie de l’ensemble des collaborateurs.

L’identité numérique doit pouvoir tout d’abord s’appuyer sur une technologie conforme à la norme européenne eIDAS. D’autre part, elle repose sur des fonctions clés telles que la capture cognitive, la reconnaissance optique de caractères (OCR) et l’IA afin de pouvoir extraire les données des papiers d’identité et faciliter les processus. L’automatisation intelligente permet, quant à elle, d’exploiter le lecteur du NFC des appareils mobiles et de lire le composant électronique de certains papiers d’identité. Enfin, l’identité numérique permet de de contrôler les données personnelles afin de lutter contre l’usurpation d’identité et répond aux exigences des banques en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de normes KYC (« Know Your Customer »).

Lorsque ces technologies sont mises en place, des résultats concrets peuvent être obtenus en peu de temps. Mieux encore, une plateforme d’automatisation intelligente fournit les fonctionnalités supplémentaires qui permettent aux banques de continuer à obtenir des résultats en fonction de l’évolution de leurs besoins. En d’autres termes, les organisations qui en bénéficient protègent et évitent de devoir régulièrement renouveler leurs investissements.

Même si certains investissements doivent être maintenus, le secteur bancaire doit se moderniser davantage, en faisant appel à de nouvelles technologies, afin de se prémunir contre une concurrence de plus en plus rude. Bien-sûr il faut éviter toute précipitation qui pourrait avoir comme conséquence de devoir remettre tout à plat dans un futur proche. L’approche la plus pertinente consiste à prolonger les efforts déjà effectués tout en maintenant les processus existants, et d’y intégrer de multiples technologies afin d’en tirer pleinement parti.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

Comment savoir si je suis touché par un logiciel espion ?

Par Allan Camps, Senior Enterprise Account Executive chez Keeper Security Les logiciels espions sont des logiciels malveillants qui, installés à votre insu sur votre appareil, permettent aux cybercriminels de vous espionner et de voler vos informations privées. Ces informations peuvent ensuite être utilisées par des cybercriminels ou vendues sur le dark web pour commettre des fraudes ou des usurpations d'identité. Il est possible de repérer ces logiciels malveillants sur votre appareil en observant des signes particuliers tels que l'épuisement rapide de la batterie, la surchauffe, l'augmentation du nombre de fenêtres pop-up ou de l'utilisation des données, et la présence d'applications inconnues. Comment détecter un logiciel espion sur votre smartphone Android ou votre iPhone ? Recherchez les applications que vous n'avez pas téléchargées. Les applications que vous n'avez pas téléchargées peuvent se cacher dans votre bibliothèque et contenir des logiciels ...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Le retour de la pellicule argentique : Kodak investit pour l'avenir

La photographie argentique, longtemps considérée comme une relique du passé, connaît un regain d'intérêt spectaculaire en 2024. Kodak, l'emblématique entreprise américaine, a récemment annoncé des investissements significatifs pour moderniser ses infrastructures et augmenter sa production de pellicules. Cette décision intervient alors que la demande pour les films argentiques explose, portée par une nouvelle génération de passionnés et de créateurs en quête d'authenticité. L'engouement pour l'argentique n'est pas un simple effet de mode. Il s'agit d'un véritable retour aux sources, où la qualité des couleurs, les textures uniques et le processus créatif de la photographie analogique séduisent autant les amateurs que les professionnels. Kodak, conscient de cet engouement, s'engage à produire des films aussi longtemps que la demande existera. Cette modernisation de l'usine de Rochester, où sont fabriqués les films emblématiques de Kodak, représente...