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Médias : les jeunes ont envie d’une information qui leur ressemble

  Les jeunes ont un rapport à l'information différent de celui de leurs aînés, mais subissent peut-être davantage la fatigue émotionnelle. Pexels/Hasan Zahra , CC BY-NC-ND Par  Arnaud Mercier , Université Paris 2 Panthéon-Assas Beaucoup d’idées simples (quand elles ne sont pas tout bonnement fausses) circulent sur le rapport des adolescents et jeunes adultes à l’information. Ils manqueraient d’appétence pour l’information, seraient frivoles dans leurs centres d’intérêt, délaisseraient la télévision, seraient plus prompts à être bernés par les fake news… Ces idées reçues trahissent une incompréhension des adultes vis-à-vis d’une jeunesse qui n’adoptent pas tous leurs réflexes et usages lorsqu’il s’agit de s’informer. Et un fossé générationnel s’est en effet creusé en la matière qui engendre des incompréhensions et des jugements de valeur hâtifs.Heureusement, de nombreuses données d’enquête permettent de dresser un portrait très différent des jeunes

La Chine teste le Red Rail, un train suspendu magnétique révolutionnaire

 

redrail

Le Red Rail testé par les Chinois au début du mois, dans le sud du comté de Xingguo (province du Jiangxi), réveillera les souvenirs de quelques Français, car ce train suspendu révolutionnaire n’est pas sans rappeler les aérotrains réalisés par l’ingénieur français Jean Bertin, dont les vestiges de la ligne de 18 km sont encore visibles dans le Loiret entre Saran et Ruan.

Le train chinois est toutefois autrement plus intéressant, particulièrement en ce moment où le monde subit une crise énergétique. Le Red Rail est, en effet, un train à sustentation magnétique (maglev) suspendu, construit avec des aimants permanents qui peuvent le maintenir à flot pour toujours… presque sans alimentation électrique.

Contrairement à la plupart des lignes maglev existantes, le rail suspendu fonctionne à environ 10 mètres au-dessus du sol. Il n’y a aucun contact physique avec le rail car le train se déplace sous le rail à une vitesse de 80 km/h. Un bras du train entoure le rail et des aimants permanents dans le bras et le rail se repoussent, faisant flotter le train. Ces aimants ont la particularité d’être conçu avec des terres rares, notamment du néodyne.

Selon des chercheurs de l’université des sciences et technologies du Jiangxi, cité par le quotidien South China Morning Post, avec des conditions de flottement libre et une absence de friction, il suffit d’un peu d’électricité pour propulser le train.
Cette nouvelle technologie maglev a plusieurs avantages : elle génère peu de rayonnement électromagnétique dans l’environnement du train – contrairement aux aimants classiques qui perdent de plus leur magnétisme au fil du temps – et le coût est d’environ un dixième du prix de celui de la construction d’un métro.

Prochaine étape sur une ligne de 7,5 km

Le test a été effectué sur une ligne expérimentale de 800 mètres de long avec 80 passagers à bord. Les autorités locales des transports ont déclaré qu’après les essais, la longueur de la ligne passerait à 7,5 kilomètres et que sa vitesse opérationnelle maximale atteindrait 120 km/h, soit bien plus que celle d’un métro.

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La Chine travaille de longue date sur les trains maglev et sur la possibilité de construire des lignes maglev avec des aimants permanents (qui contiennent des tertres rares). Le pays a soutenu plusieurs projets de recherche depuis 2001, selon un rapport publié dans le quotidien PLA.

Les chercheurs chinois ont cependant fait des percées ces dernières années sur le contrôle de ce type de trains et leur sécurité opérationnelle en utilisant les nouvelles technologies et notamment l’intelligence artificielle.

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