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Le bitcoin : une « valeur refuge » peut-elle être virtuelle ?

  Les fortes variations du cours du bitcoin sont-ils le signe de sa folle jeunesse ? Shutterstock Oatawa Par  Hervé Alexandre , Université Paris Dauphine – PSL Pour quelles raisons le cours de l’or et celui du bitcoin se sont-ils envolés au mois de février 2024 ? Faut-il voir dans cette concordance davantage qu’un hasard, l’un devenant après l’autre une valeur refuge prisée des particuliers et bientôt des institutionnels comme semblait l’indiquer la chroniqueuse économique de France Infos ? Avant de tenter d’apporter quelques éléments de réponse à cette question, rappelons que, de manière générale, notre monde se numérise inexorablement. À part quelques nostalgiques et autres collectionneurs, nous n’achetons plus de disque en vinyle ni de CD. Nous téléchargeons des morceaux de musique, quand nous ne les écoutons pas tout simplement en streaming . Dans ce dernier cas, moyennant le paiement d’un abonnement, nous pouvons écouter un morceau sans

Espace : Sophie Adenot, deuxième française astronaute après Claudie Haigneré

 

Adenot

La France compte depuis hier une nouvelle astronaute sélectionnée par l’Agence spatiale européenne (ESA) avec 4 autres personnes (trois hommes, le Suisse Marco Sieber, l'Espagnol Pablo Alvarez Fernandez et le Belge Raphaël Liégeois, et une femme, Rosemary Coogan, une Britannique de 31 ans) parmi 257 candidats issus de 22500 candidatures. L'ESA a choisi 17 nouveaux candidats astronautes de l'ensemble de ses États membres : cinq astronautes de carrière, 11 membres d'une réserve d'astronautes et un astronaute handicapé.

Née en 1982, Sophie Adenot, deuxième astronaute française après Claudie Haigneré, est diplômée de l’ISAE-Supaéro de Toulouse, où elle s’est spécialisée dans la dynamique de vol des engins spatiaux et des avions entre 2001 et 2003. Elle a ensuite complété un Master of Science en ingénierie des facteurs humains au MIT (Massachusetts Institute of Technology) à Boston, aux États-Unis.

Pilote d'essai d'hélicoptère

En 2004, diplôme en poche, elle travaille comme ingénieure de recherche en conception de cockpit d’hélicoptère chez Airbus Helicopter à Marignane. Un an plus tard, elle rejoint l’Armée de l’Air pour sa formation militaire de base et sa formation initiale au pilotage pour devenir pilote d’hélicoptère.

De 2008 à 2012, elle est pilote de recherche et sauvetage à la base aérienne de Cazaux et participe à plusieurs vols de sauvetage en milieu désertique et hostile. Elle reviendra sur cette base de 2019 à cette année après un passage à Villacoublay de 2012 à 2017. Lieutenant-colonel, elle totalise 3000 heures de vol sur 22 appareils différents.

Elle rêvait de la combinaison d'astronaute

Cette sportive qui parle cinq langues dont le russe, aussi à l’aise en plongée sous-marine qu’en parachutisme, a été honorée par l’Assemblée nationale pour son action en faveur de la promotion des sciences auprès des jeunes. «On a travaillé dur pour arriver ici aujourd’hui», a-t-elle déclaré sur le podium parisien hier avant d’indiquer sur son compte Twitter qu’elle rêvait depuis son plus jeune âge de cette tenue d’astronaute.

«C’est mon grand-père qui m’a donné son amour des machines, parce qu’il était mécano dans l’armée de l’air» a-t-elle récemment expliqué.

Les conseils de Thomas Pesquet

Les entraînements des nouveaux astronautes commenceront en avril 2023 au Centre européen de Cologne, en Allemagne. Objectif : des vols à bord de la Station spatiale internationale. Les futures missions lunaires seront, elles, réservées à la sélection précédente comme l'a indiqué Thomas Pesquet.

L'astronaute leur a conseillé de "bien s'accrocher". Et "pendant ce temps, nous continuons notre travail, personne aujourd'hui ne part à la retraite. Pour les missions Artémis vers la Lune, on va envoyer (...) plutôt des gens de ma génération, d'ici à 2030, pendant que cette nouvelle promotion apprend le métier, fait ses armes et une mission sur l'ISS", la station spatiale internationale, a-t-il déclaré.
 

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