C’était une époque où on ne parlait pas encore de French Tech ou de start-up nation, mais où l’on pressentait évidemment la révolution numérique qui venait et le besoin de lieux fédérateurs pour réunir les acteurs du monde de demain.
Comme souvent, c’est aux États-Unis que ces questionnements ont émergé : s’appuyant sur les travaux du sociologue Ray Oldenbourg, qui déplorait la réduction des lieux de convivialité traditionnels, des tiers-lieux se sont développés au tournant des années 2000. Huit ans plus tard, le phénomène arrive à Paris avec Silicon Sentier et quatre ans plus tard, le premier tiers lieu de province voit le jour sous la houlette de l’association La Mêlée, qui fédère déjà de nombreux acteurs du numérique : la Cantine. D’abord installé boulevard Matabiau à Toulouse, le tiers-lieu de la Ville rose migre ensuite 27 rue d’Aubuisson.
Une place à part
C’est là que demain, La Cantine va fêter ses dix ans d’existence. Dix ans de rencontres, d’événements, de projets : un foisonnement qui n’avait rien d’évident au lancement. « Nous étions en relation à l’époque avec Silicon Sentier, qui nous a accompagnés dans l’élaboration de ce projet. À l’époque, nous ne savions rien de ce qui en découlerait. Au bout d’un an, le lieu avait accueilli près de 500 événements pour plus de 10 000 visiteurs. Nous avons rapidement constaté qu’une énorme dynamique s’engagerait et que rien ne serait jamais comme avant » raconte Édouard Forzy, président de La Mêlée et infatigable promoteur du numérique en Occitanie.
Si une quinzaine de tiers lieux Cantine ont essaimé en France, la pionnière toulousaine conserve une place à part car elle participe pleinement au développement du numérique dans la région et de tout ce qui tourne autour de l’homo numericus.
Dans une société post-Covid où le numérique est devenu essentiel, notamment avec le télétravail, La Cantine permet aussi de poser et d’accompagner les enjeux sociétaux de ces transformations.
Plus d’informations sur https://bit.ly/cantine10