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Les entreprises ne sont pas prêtes à réussir le déploiement de l’IA générative

Une nouvelle étude commandée par Alteryx , la plateforme d'IA pour l'analyse d'entreprise en France, révèle que les organisations ne sont pas prêtes à tirer parti de l'IA générative en raison de leurs données. Le rapport " Data Stack Evolution : Legacy Challenges and AI Opportunities", qui a interrogé 3 100 leaders mondiaux de l'informatique, a mis en évidence des obstacles qui empêchent le déploiement réussi de l'IA générative, notamment la gestion des piles de données, la stratégie technologique et les cultures d'entreprise. Un manque de confiance envers les piles de données L’étude souligne un décalage important entre la confiance que les responsables informatiques mondiaux accordent à leurs données et la réalité de leurs piles de données. En France, alors que 43% des répondants qualifient la maturité de leurs données comme étant "bonne" ou "avancée" et que 68% ont confiance dans leurs données, un cinquième a tout de même évo

Parcoursup : les algorithmes posent toujours question

etudiante


Depuis le 18 janvier et jusqu’au 9 mars, les élèves de Terminale doivent s’inscrire sur Parcoursup, la plateforme nationale de préinscription en première année de l’enseignement supérieur. Les élèves doivent formuler jusqu’à 10 vœux (avec des possibilités de sous-voeux selon les formations) parmi 21 000 formations et exprimer pour chacun leur motivation. Ils peuvent également formuler 10 vœux supplémentaires pour des formations en apprentissage. Parcoursup bénéficie cette année d’un toilettage avec un moteur de recherche simplifié, l’affichage des critères de sélection pour chaque formation ou des statistiques sur la phase d’admission.

Inauguré en janvier 2018, Parcoursup a remplacé Admission Post-Bac (APB), qui, face aux trop nombreuses demandes d’entrée dans certaines formations de l’enseignement supérieur par rapport aux places disponibles, procédait à un tirage au sort dans les filières en tension. Parcoursup a mis fin à ce tirage au sort qui se révélait souvent injuste pour les lycéens.

parcoursup


Le fonctionnement de Parcoursup, qui repose sur un algorithme, reste toujours sous les critiques. Si l’algorithme principal a été rendu public par le ministère de l’enseignement supérieur, les algorithmes de classement fixés par chaque université dans leur Comité d’examen des vœux (CEV) restent secrets. Le Comité éthique et scientifique de Parcoursup (CESP) a d’ailleurs présenté le 2 février dernier dans la 5e édition de son rapport annuel, 18 propositions pour tenter d’améliorer la plateforme, notamment une hiérarchisation des vœux plus précoce ou que les candidats puissent connaître les critères précis et les barèmes utilisés par les CEV pour classer leurs dossiers. En revanche, le comité n’est pas favorable à l’anonymisation des lycées d’origine des candidats, comme le recommandait la Cour des comptes, en 2020.

Manque de conseillers d’orientation

Pour les élèves, cette phase de formulation de leurs vœux est particulièrement stressante. D’autant plus que cette année, pour la première fois, les notes des épreuves de spécialités, qui doivent être passées en mars prochain – ce calendrier est critiqué par les enseignants – seront prises en compte par la plateforme. Pour accompagner les jeunes et leurs familles, des initiatives ont vu le jour comme celle de l’organisation « Les lycéens ! » qui a lancé en janvier « PourtonSup », une plateforme « qui a pour ambition d’être le Parcoursup de la réforme de l’orientation en France, où les élèves, parents, professeurs, peuvent émettre des vœux et des remarques sur Parcoursup et le sujet plus large de l’orientation ».

Certaines familles font appel à des conseillers d’orientations privés, ce qui peut coûter cher (650 €). À cet égard, le SNES-FSU est monté au créneau pour réclamer davantage de postes dans les Centres d’infirmation et d’orientation (CIO) ; en juillet dernier, il avait dénombré près de 1 000 postes vacants en CIO.

(Article publié dans La Dépêche du 16 février 2023)

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