La 34e édition 2024 des Nuits des étoiles a pris pour thème la quête des origines. Un thème presque naturel puisqu’en observant le ciel, scientifiques et grand public ne peuvent pas ne pas se poser la question de savoir si nous sommes seuls dans l’Univers. Et en corollaire comment la vie est-elle apparue sur Terre et a-t-elle pu se développer sur d’autres planètes ?
« Les progrès de l’astronomie aidant, le sentiment général est que nous n’avons jamais été aussi prêts à découvrir les signes d’une activité biologique sur une autre planète que la Terre. Que ce soit dans les couches sédimentaires de la planète rouge – où l’on en recherche les traces fossiles – ou dans l’atmosphère d’une exoplanète éclairée par son étoile, l’armada de sondes, de satellites et de télescopes spatiaux et terrestres dédiés laisse penser que la quête est proche d’aboutir », estime l’Association française d’astronomie, qui donne un coup de projecteur sur le Programme et équipements prioritaires de recherche (PEPR) « Origins » porté par le CNRS.
Lancé en mars 2023 et financé par le plan d’investissements France 2030, le PEPR « vise à répondre à des défis technologiques essentiels pour avancer dans la recherche sur les origines des planètes et de la vie. »
140 chercheurs mobilisés
L’an denier, dix-sept premiers projets instrumentaux ont ainsi été lancés. « Comprendre l’origine de la vie, découvrir et caractériser d’autres Terres sont des objectifs scientifiques fondamentaux, en plein essor sur la scène internationale », assure le CNRS qui espère que les quelque 140 chercheurs permanents mobilisés permettront de « lever des verrous technologiques précisément identifiés pour permettre des avancées décisives ».
Six axes de recherche d’excellence nationale ont ainsi été définis : imagerie directe et caractérisation d’exoplanètes ; analyse chimique et isotopique des matériaux primitifs ; étude de la Terre comme planète habitable ; expériences et bio-analyses : émergence de la vie ; simulations et analyse de données par calcul intensif et intelligence artificielle (IA) ; et approche en sciences humaines et sociales.
Le projet COSMO-SAT vise à l’analyse d’échantillons terrestres et extraterrestres. |
« La levée de ces verrous s’accompagnera de multiples retombées à moyen et long terme sur le savoir-faire technologique national et, par conséquent, sur l’économie du pays, la santé, l’environnement, et contribuera à la compétitivité nationale », assure le CNRS qui n’en oublie pas moins un aspect important du projet PEPR : communiquer vers le grand en soutenant des publications – un hors-série de Ciel & Espace paru en avril – ou des manifestations comme les Nuits des étoiles.