Selon une étude d’Amazon Ads, les petites et moyennes entreprises françaises abordent l’intelligence artificielle comme un levier stratégique majeur pour leur développement. Entre gains de productivité, économies budgétaires et ambition européenne, elles s’engagent dans une transformation publicitaire dont les effets commencent déjà à se mesurer.
L’intelligence artificielle s’impose comme un nouvel allié de croissance pour les petites et moyennes entreprises françaises. D’après une étude publiée par Amazon Ads, 86 % des responsables marketing estiment que l’IA appliquée à la publicité leur permettra d’accélérer leur développement en libérant du temps pour leurs priorités stratégiques.
Plus de la moitié des PME interrogées – 58 % – déclarent déjà utiliser ou expérimenter activement des outils d’IA publicitaire. Mais l’adoption reste contrastée : environ la moitié des responsables marketing reconnaissent se sentir submergés par la profusion de solutions disponibles, tandis que 64 % ne savent pas encore par où commencer.
Un levier de productivité immédiat
Selon les calculs de l’étude, l’automatisation permise par l’IA pourrait faire gagner en moyenne 4,6 heures par semaine aux équipes marketing, soit près de 30 jours ouvrés par an. Ce temps économisé se traduirait directement en actions de croissance : 40 % des PME prévoient de renforcer leur développement commercial, 20 % d’investir dans la formation de leurs équipes et 27 % d’explorer de nouveaux marchés ou canaux.
Les bénéfices attendus ne se limitent pas au gain de temps. Les entreprises anticipent également une réduction de 25 % de leurs coûts publicitaires sur l’année à venir, portée par des améliorations dans plusieurs domaines : réduction du temps d’analyse des données (33 %), optimisation du reporting (24 %), affinement des prévisions de performance (22 %) et aide à la planification média (20 %).
Des résultats concrets dès aujourd’hui
Parmi les utilisateurs déjà actifs, les effets sont tangibles. Les campagnes sont optimisées grâce à la génération automatique de visuels (10 %), la production assistée de textes publicitaires (9 %) et l’amélioration prédictive des performances (6 %). Ces capacités, autrefois réservées aux grandes entreprises dotées de ressources importantes, se démocratisent désormais.
Les PME qui adoptent ces outils s’attendent à accroître la portée de leurs campagnes (44 %), à accélérer la création de contenus (44 %) et à automatiser certaines tâches répétitives (27 %). Pour Romain Chemière de Carné, co-fondateur de SAVANA, membre du programme Rising Stars by Amazon Ads, les opportunités dépassent le cadre publicitaire : « L’IA générative offre des perspectives bien au-delà de la publicité, notamment pour faciliter notre expansion européenne et optimiser notre logistique. »
Malgré cet optimisme, l’étude révèle un déficit de confiance. Près d’un responsable marketing sur deux (48 %) se dit dépassé par la complexité de l’offre, et 44 % reconnaissent avoir parfois le sentiment de « faire semblant » lorsqu’ils utilisent l’IA. Ce constat souligne le besoin d’outils plus intuitifs et accessibles, adaptés aux ressources limitées des PME.
L’humain au centre de la décision
Enfin, l’étude met en lumière une conviction largement partagée : l’IA doit compléter, non remplacer, le jugement humain. Les responsables marketing veulent conserver la main sur les décisions clés : validation des créations (48 %), arbitrage budgétaire (35 %) et prise en compte du contexte culturel (37 %).
Pour Ludovic de Valon, directeur marketing produit chez Amazon Ads, cette complémentarité est essentielle : « Nous savons combien le temps est précieux pour une PME. C’est pourquoi nous intégrons l’IA directement dans des outils familiers, de la rédaction automatique à la création de visuels, afin de simplifier son adoption et de libérer du temps pour la croissance. »