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Les entreprises ne sont pas prêtes à réussir le déploiement de l’IA générative

Une nouvelle étude commandée par Alteryx , la plateforme d'IA pour l'analyse d'entreprise en France, révèle que les organisations ne sont pas prêtes à tirer parti de l'IA générative en raison de leurs données. Le rapport " Data Stack Evolution : Legacy Challenges and AI Opportunities", qui a interrogé 3 100 leaders mondiaux de l'informatique, a mis en évidence des obstacles qui empêchent le déploiement réussi de l'IA générative, notamment la gestion des piles de données, la stratégie technologique et les cultures d'entreprise. Un manque de confiance envers les piles de données L’étude souligne un décalage important entre la confiance que les responsables informatiques mondiaux accordent à leurs données et la réalité de leurs piles de données. En France, alors que 43% des répondants qualifient la maturité de leurs données comme étant "bonne" ou "avancée" et que 68% ont confiance dans leurs données, un cinquième a tout de même évo

La télé fait sa mue en Midi-Pyrénées


La nuit prochaine, la diffusion analogique va être arrêtée au profit d'une diffusion numérique. Derrière cette révolution, un vrai défi technique pour Midi-Pyrénées, qui doit mettre en service 252 émetteurs. Le 29 novembre, ce sera au tour du Languedoc-Roussillon.
Il ne reste plus que quelques heures avant que Midi-Pyrénées n'enterre la diffusion analogique de la télévision par voie hertzienne au profit d'une diffusion tout numérique. À l'exception de la région de Castres, qui basculera le 29 novembre prochain (comme le Languedoc-Roussillon), les huit départements de la région, mais également des zones de quatre départements limitrophes - les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Lot-et-Garonne et le Cantal - vont entamer leur mue cette nuit de lundi à mardi… et peut-être aussi dans les deux jours qui suivent. Car Midi-Pyrénées a ceci de particulier qu'elle dispose d'un nombre record d'émetteurs : 252 précisément dont 50 gérés par les collectivités locales. « Le basculement va s'étaler entre mardi, mercredi et jeudi », indique à La Dépêche, Louis de Broissia, président de France télé numérique (FTN), le groupement d'intérêt public (GIP) chargé du basculement au tout numérique et qui regroupe l'État et les chaînes historiques.
Très concrètement ce soir « à minuit, tous les émetteurs terrestres diffusant la télévision en mode analogique et en mode numérique seront éteints. Les émetteurs analogiques s'arrêteront définitivement. Les émetteurs numériques seront temporairement arrêtés, le temps d'effectuer les travaux nécessaires pour ajuster les puissances et les fréquences de diffusion. Ils seront rallumés progressivement », indique FTN, qui installe un QG à Toulouse pour suivre toutes ces opérations.

Une nuit sans télévision

« À partir de lundi minuit, il n'y aura plus de signal de télévision hertzien terrestre : les foyers qui captent la télévision par l'antenne râteau ne recevront plus la télévision jusqu'au rallumage de leur émetteur. L'interruption de la diffusion du signal numérique permettra aux équipes techniques des opérateurs de diffusion (TDF, Itas Tim, OneCast, Towercast), qui interviendront sur les 4 émetteurs principaux (Tarascon-sur-Ariège Touassomalo, Millau Lévézou, Aurillac Labastide-du-Haut-Mont, Toulouse Pic du Midi) et sur les 198 émetteurs secondaires gérés par les chaînes, d'ajuster les puissances de diffusion et de mettre en place le nouveau plan de fréquences défini par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) », explique FTN.
Les 4 émetteurs principaux seront rallumés dès demain. Ainsi avant mardi 10 heures, 81,1 % de la population recevra à nouveau la télévision. Au final, la couverture atteindra 95,2 %.



"En Midi-Pyrénées, le tout numérique est un chantier record"

Le passage de Midi-Pyrénées à la diffusion tout numérique a lieu cette nuit. C'est l'une des dernières régions à basculer. Quel bilan tirez-vous de ce grand chantier ? Quelle en a été la principale difficulté ?
Louis de Broissia, président de France télé numérique. - Le chantier Midi-Pyrénées est peut-être le plus important du passage de la France par plaques régionales à la télé numérique. En population, c'est moins que l'Ile-de-France, mais il y a huit départements et le passage du nombre d'émetteurs impacte quatre autres départements (les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, le Lot-et-Garonne et le Cantal). Midi-Pyrénées compte des émetteurs principaux qui sont très puissants, comme celui du Pic du Midi. Ensuite, le nombre d'émetteurs qui vont être mis en service - 252 dont 50 pris en compte par les collectivités locales - est la plus importante installation qu'on n'ait jamais faite en France. Le nombre d'émetteurs est tel que le passage ne se passera pas en deux heures le 8 novembre. Ce n'est pas possible de faire tout d'un coup ; cela va s'étaler sur le 8, le 9 et le 10 novembre. Midi-Pyrénées est un chantier record, un des plus lourds à préparer.
La difficulté plus classique est de préparer les téléspectateurs aux nécessités de faire quelque chose, avant le jour du passage et après.

Les équipes de France télé numérique ont eu un rôle important d'information et d'accompagnement des Français et particulièrement auprès des personnes âgées.
Oui. Au début on peut penser que le mot numérique, elles ne le comprennent pas. Mais ce n'est pas parce qu'on a 70 ou 80 ans qu'on n'est pas capable de comprendre. Les Français ont bien compris qu'il faudra faire une nouvelle recherche et mémorisation des chaînes après le passage au tout numérique pour bénéficier de 19 chaînes (et TLT pour Toulouse). En Midi-Pyrénées, il y a 350 étudiants qui vont faire des visites à domicile sur rendez-vous, et 2 300 bénévoles ont été formés sur l'ensemble des départements. Par ailleurs, en Midi-Pyrénées, on estime que 4 000 foyers étaient couverts correctement et ils vont perdre cette réception. On leur doit une aide financière de 250€. Comme à ceux qui ne paient pas l'ex-redevance : on leur doit le changement d'antenne et l'adaptateur.

Après le passage au tout numérique, quelle sera la prochaine révolution pour la télé ?
De façon très claire l'arrivée de la HD est l'évolution normale déjà engagée. Cela va prendre 4 ou 5 ans. Quand tout sera en haute définition, il y aura effectivement ensuite la télévision connectée à laquelle tous les médias s'intéressent et qui apportera beaucoup d'avantages. Par exemple, vous interrompez votre programme, vous pouvez le reprendre là où il était. Vous voulez savoir, dans le match de rugby qui se déroule, quel est le palmarès du capitaine qui est en train de marquer un superbe essai, tout son palmarès est disponible. La télé connectée est une télévision de rattrapage permanent, c'est une télévision détemporalisée ; c'est le vrai décloisonnement de la télévision. Ce que la presse a vécu avec internet, la télévision va le vivre de façon définitive.

Quel avenir pour France télé numérique ?
Nous avions une mission éphémère : que 100 % des téléspectateurs passent à la télé numérique sans souffrir. La coopération avec les élus et la presse quotidienne régionale, notamment, a été déterminante. Nous allons nous arrêter. Certains imaginent de faire l'accompagnement des Français vers le très haut débit internet. L'Association nationale des élus de montagne (Anem) a déjà fait savoir que c'était une démarche qui l'intéresserait pour qu'il n'y ait pas de fracture. Demain, tous les habitants de Midi-Pyrénées vont avoir la télévision numérique ; maintenant, il va falloir faire une pédagogie pour expliquer comment on va s'en servir. Comme la TNT pour tous, le haut débit doit être pour tous. C'est d'ailleurs le sens d'une directive européenne qui dit qu'en 2020, chaque habitant doit avoir 30 Mbits de débit.

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