Les stablecoins apparaissent comme un instrument de dollarisation et une menace pour la souveraineté monétaire des États, notamment ceux de la zone euro. Funtap/Shutterstock Par Céline Antonin , Sciences Po Présentés comme des ponts entre la finance traditionnelle et l’univers des cryptoactifs, les « stablecoins » (jetons indexés) prétendent révolutionner la monnaie et la finance. Pourtant, ils portent en germe une double menace : la fragilisation de l’ordre monétaire, fondé sur la confiance, et de l’ordre financier, en créant de nouveaux canaux de risque. Les « stablecoins » sont des « jetons qui ont pour objectif de pallier la forte volatilité des cryptoactifs traditionnels grâce à l’indexation de leur valeur sur celle d’une devise ou d’un panier de devises (dollar, euro, yen) dans un rapport de 1 : 1, ou encore sur une matière première (or, pétrole) » ainsi que nous l’expliquons d...
Le mouvement s'était esquissé en 2007, il devrait s'amplifier cette année : alors que les bureaux de vote des grandes villes seront toujours ouverts - ils ferment à 20 heures - des sites internet entendent publier dès après 18 heures les premières estimations en sortie des urnes. Une pratique interdite par la loi française : le code électoral prévoit 3 750 €d'amende pour qui diffuserait un résultat avant l'heure et 75 000 € en cas de publication d'un sondage…
Surveillance de Twitter et Facebook
Des sanctions qui laissent indifférents les sites internet de médias étrangers, belges et suisses plus particulièrement. « Dès que nous aurons des résultats, nous les donnerons. En tant que journaliste, nous considérons qu'il faut donner une information fiable et recoupée le plus vite possible à la radio, à la télévision et sur internet », a indiqué au Nouvel Observateur Johanne Montay, rédactrice en chef à la Radio télévision belge francophone (RTBF), qui consacrera une émission spéciale à la présidentielle française qui passionne la Belgique. « Nous ne sommes pas confrontés aux restrictions de la loi française et nous comptons publier des sondages de sortie des urnes dès que nous les aurons », a indiqué de son côté Mathieu Coutaz, responsable du site suisse 20minutes.ch. Idem du côté de la télévision suisse romande (TSR).
La Commission de contrôle de la campagne électorale, qui a mis en place un « dispositif de surveillance » d'une dizaine de personnes, n'exclut pas de poursuivre ces médias étrangers s'ils venaient à diffuser des résultats en France. La Commission va également surveiller les réseaux sociaux Facebook et Twitter et les sites d'actualité français et se dit prête à poursuivre tout internaute qui relaierait des résultats avant 20 heures. Reste qu'à l'heure de la société numérique, la législation apparaît dépassée. Deux blogueurs politiques français entendent bien la braver pour en démontrer l'absurdité. Sur un blog itinérant lancé vendredi ils affirment « nous diffuserons les sondages sous embargo la veille du scrutin et les résultats de sorties des urnes. »
