En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
Montpellier, accueille à partir de ce soir la 36e édition du Digiworld summit, le grand rendez-vous du numérique et des télécoms. Organisé chaque année par l’Idate (Institut de l’audiovisuel et des télécommunications en Europe), ce colloque réunit, au Corum, des PDG de grands groupes internationaux, des jeunes patrons de start-up, des représentants institutionnels (élus, responsables d’incubateurs, etc.) pour faire le diagnostic du secteur numérique d’aujourd’hui et esquisser les grands enjeux de demain.
Quelle mobilité demain ?
À l’heure où les Français sont de plus en plus nombreux à profiter de la fibre optique et de la 4G pour accéder chez soi ou en mobilité à internet, le Digiworld summit a pris pour thème principal « Mobility reloaded », la mobilité rechargée. C’est-à-dire que le somment va se pencher sur ce qu’implique la mobilité « sur les usages et les chaînes de valeur pour les télécoms, la télévision, la publicité, l’internet, les jeux vidéo, les villes connectées intelligentes (smart cities).»
Yves Gassot, directeur général de l’IDATE détaille les points du programme retenu cette année : « C’est d’abord le succès rapide de la 4G auprès des consommateurs, les étapes spectaculaires attendues du LTE-advanced, et au-delà les perspectives de la 5G et de l’intégration du modèle SDN. Mais c’est aussi les questions liées à la migration accélérée de l’Internet vers l’Internet mobile portée par la généralisation des smartphones et des tablettes comme par les marchés des économies émergentes. Au-delà, beaucoup d’autres acteurs sont concernés, que nous avons choisi d’aborder à travers trois sujets majeurs : la progression des revenus pour les opérateurs mobiles, mais aussi du M2M et de l’Internet of Things ; l’impact de l’Internet massivement mobile sur l’écosystème de la publicité ; le positionnement des acteurs de la TV alors que l’on voit irrésistiblement progresser la vidéo dans le trafic mobile. »
Le DigiWorld summit se déroule aujourd'hui et demain avec quelque 140 intervenants de très haut niveau venant du monde entier. 1300 participants de 30 nationalités différentes sont attendus.