En matière de cloud et d'intelligence artificielle (IA), la régulation n’est pas un frein : tel est le message que Laure de La Raudière, présidente de l’Arcep, le gendarme français des Télécoms, est allée porter fin juin à Bruxelles devant les parlementaires européens. Alors que la Commission mène une consultation publique sur l’avenir des politiques en matière de cloud et d’IA, le régulateur français des télécoms défend l'idée de doter l’Europe d’un cadre économique pro-investissement, stable et ambitieux, au service de sa souveraineté technologique. Forte de son expérience dans le secteur des télécoms — où la régulation a permis à la France de devenir le premier pays européen en matière d’abonnements très haut débit —, l’Arcep plaide pour une approche transposable aux infrastructures numériques du futur. Car l’enjeu dépasse de loin le simple déploiement de serveurs ou d’algorithmes car il s’agit d’assurer l’autonomie stratégique de l’Union européenne dans un contexte de dépen...
La campagne électorale pour la présidentielle est plus que jamais numérique. Tous les candidats sont sur les réseaux sociaux et le débat public se joue aussi sur internet. Dès lors, l'initiative de la Bibliothèque nationale de France d'archiver le web électoral prend tout son sens.
Pionnière dans l’archivage du web, la BnF vient d'annoncer qu'elle reconduit le dispositif de collecte électorale imaginé dès 2002, afin de documenter le déroulement de l’élection présidentielle et des élections législatives. "Au titre du dépôt légal de l’internet français, la BnF archive aussi bien les sites des candidats, des formations politiques et des organisations de soutien que leurs comptes publics pour les réseaux sociaux, les plateformes de blog et de vidéo, les observatoires et médias en ligne, observant également, au travers des sites d’associations, de syndicats ou de particuliers, les institutions et la société civile."
Open data
"Les éditions précédentes ont permis à la BnF de documenter 13 élections présidentielles, législatives, régionales, municipales ou européennes. Plus de 25 000 sites ou parties de sites ont été collectés, dont 10 726 pour la seule année 2012", détaille la BnF.
"La sélection des sites d’intérêt local est menée depuis 2004 en coopération avec le réseau
des institutions dépositaires du dépôt légal imprimeur en métropole et dans les territoires d’outre-mer. L’ensemble des listes constituées au cours des précédentes éditions de la collecte électorale ont été publiées sous licence ouverte de l’Etat sur data.gouv.fr", explique la BnF. L'open data a d'ailleurs été abordé lors de la récente loi pour une République numérique portée par Axelle Lemaire notamment. Cette loi stipule une mise en ligne par défaut des données publiques, et une recommandation de l'utilisation des formats favorisant l'interopérabilité.
Twitter et Instagram
La BnF précise par ailleurs qu'elle "veille au pluralisme des sélections, dans un souci de neutralité politique et de représentativité des collections. Par son action, elle préserve pour les générations futures des sources très volatiles". Enfin, cette année encore, "les réseaux sociaux Twitter et Instagram, où sont échangés de nombreux contenus originaux, font l’objet d’une attention particulière", explique la BnF qui veut éclairer le citoyen et propose notamment "deux parcours guidés, « Cliquez, votez (2002-2009) » et « Le web électoral (2010-2015) »