Mike_Shots/Shutterstock Par Caroline Diard , TBS Education et Vincent Meyer , EM Normandie Le contrat de travail donne à l’employeur un pouvoir de direction, incluant le contrôle des tâches effectuées en contrepartie d’une rémunération. Mais peut-on vraiment surveiller les télétravailleurs à leur insu ? La généralisation du télétravail a modifié le lieu d’exercice du travail – en mode nomade, à domicile, en tiers-lieu – et provoqué une imbrication des temps et espaces de vie. La banque états-unienne Wells Fargo a licencié une dizaine de collaborateurs au motif que ses salariés utilisaient un simulateur de mouvement de souris pour contrer le logiciel installé par leur employeur pour contrôler leur activité. Le géant bancaire brésilien Itaú a, quant à lui, tranché la question de la productivité de ses salariés en télétravail de façon radicale avec le licenciement de 1 000 salariés. Ces deux affaires très médiatisées interroge...
La campagne électorale pour la présidentielle est plus que jamais numérique. Tous les candidats sont sur les réseaux sociaux et le débat public se joue aussi sur internet. Dès lors, l'initiative de la Bibliothèque nationale de France d'archiver le web électoral prend tout son sens.
Pionnière dans l’archivage du web, la BnF vient d'annoncer qu'elle reconduit le dispositif de collecte électorale imaginé dès 2002, afin de documenter le déroulement de l’élection présidentielle et des élections législatives. "Au titre du dépôt légal de l’internet français, la BnF archive aussi bien les sites des candidats, des formations politiques et des organisations de soutien que leurs comptes publics pour les réseaux sociaux, les plateformes de blog et de vidéo, les observatoires et médias en ligne, observant également, au travers des sites d’associations, de syndicats ou de particuliers, les institutions et la société civile."
Open data
"Les éditions précédentes ont permis à la BnF de documenter 13 élections présidentielles, législatives, régionales, municipales ou européennes. Plus de 25 000 sites ou parties de sites ont été collectés, dont 10 726 pour la seule année 2012", détaille la BnF.
"La sélection des sites d’intérêt local est menée depuis 2004 en coopération avec le réseau
des institutions dépositaires du dépôt légal imprimeur en métropole et dans les territoires d’outre-mer. L’ensemble des listes constituées au cours des précédentes éditions de la collecte électorale ont été publiées sous licence ouverte de l’Etat sur data.gouv.fr", explique la BnF. L'open data a d'ailleurs été abordé lors de la récente loi pour une République numérique portée par Axelle Lemaire notamment. Cette loi stipule une mise en ligne par défaut des données publiques, et une recommandation de l'utilisation des formats favorisant l'interopérabilité.
Twitter et Instagram
La BnF précise par ailleurs qu'elle "veille au pluralisme des sélections, dans un souci de neutralité politique et de représentativité des collections. Par son action, elle préserve pour les générations futures des sources très volatiles". Enfin, cette année encore, "les réseaux sociaux Twitter et Instagram, où sont échangés de nombreux contenus originaux, font l’objet d’une attention particulière", explique la BnF qui veut éclairer le citoyen et propose notamment "deux parcours guidés, « Cliquez, votez (2002-2009) » et « Le web électoral (2010-2015) »