Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
La campagne électorale pour la présidentielle est plus que jamais numérique. Tous les candidats sont sur les réseaux sociaux et le débat public se joue aussi sur internet. Dès lors, l'initiative de la Bibliothèque nationale de France d'archiver le web électoral prend tout son sens.
Pionnière dans l’archivage du web, la BnF vient d'annoncer qu'elle reconduit le dispositif de collecte électorale imaginé dès 2002, afin de documenter le déroulement de l’élection présidentielle et des élections législatives. "Au titre du dépôt légal de l’internet français, la BnF archive aussi bien les sites des candidats, des formations politiques et des organisations de soutien que leurs comptes publics pour les réseaux sociaux, les plateformes de blog et de vidéo, les observatoires et médias en ligne, observant également, au travers des sites d’associations, de syndicats ou de particuliers, les institutions et la société civile."
Open data
"Les éditions précédentes ont permis à la BnF de documenter 13 élections présidentielles, législatives, régionales, municipales ou européennes. Plus de 25 000 sites ou parties de sites ont été collectés, dont 10 726 pour la seule année 2012", détaille la BnF.
"La sélection des sites d’intérêt local est menée depuis 2004 en coopération avec le réseau
des institutions dépositaires du dépôt légal imprimeur en métropole et dans les territoires d’outre-mer. L’ensemble des listes constituées au cours des précédentes éditions de la collecte électorale ont été publiées sous licence ouverte de l’Etat sur data.gouv.fr", explique la BnF. L'open data a d'ailleurs été abordé lors de la récente loi pour une République numérique portée par Axelle Lemaire notamment. Cette loi stipule une mise en ligne par défaut des données publiques, et une recommandation de l'utilisation des formats favorisant l'interopérabilité.
Twitter et Instagram
La BnF précise par ailleurs qu'elle "veille au pluralisme des sélections, dans un souci de neutralité politique et de représentativité des collections. Par son action, elle préserve pour les générations futures des sources très volatiles". Enfin, cette année encore, "les réseaux sociaux Twitter et Instagram, où sont échangés de nombreux contenus originaux, font l’objet d’une attention particulière", explique la BnF qui veut éclairer le citoyen et propose notamment "deux parcours guidés, « Cliquez, votez (2002-2009) » et « Le web électoral (2010-2015) »