Par Jeff Wittich, Chief Product Officer chez Ampere Computing Chaque année, à l'approche du Black Friday et du Cyber Monday (période également appelée Cyber Week), des millions de consommateurs en France se connectent en ligne pour rechercher les meilleures offres. Ce qui a commencé comme un évènement marketing est devenu l'un des jours les plus exigeants de l'année sur le plan numérique. Rien qu'en 2024, les ventes mondiales en ligne pendant la Cyber Week ont dépassé les 314 milliards de dollars dans le monde (environ 271 milliards d’euro) en une seule journée, en raison de la multitude de requêtes, de recommandations et de transactions traitées en simultané. En 2024, à l’occasion du Black Friday et du Cyber Monday, la France figurait parmis les cinq premiers pays européens à prévoir des achats dans les dix prochains jours, au côté d’autres pays comme, l’Allemagne, l’Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni. Derrière l'expérience intuitive du shopping en ligne se ca...
Par Antoine Chéron, avocat associé chez ACBM Avocats
Depuis bientôt 8 ans que le Bitcoin connaît une ascension fulgurante, son succès ne s’est pas démenti. Pourtant, depuis quelques jours, la nouvelle n’a échappé à personne : le Bitcoin voit son cours s’effondrer, inquiétant les investisseurs du monde entier.
Cette monnaie virtuelle, ou cryptomonnaie, se présente depuis 2009 comme une alternative aux monnaies étatiques en circulation dans les pays du monde entier. Au départ circonscrite à des cercles restreints d’investisseurs, elle s'est peu à peu étendue pour intéresser aujourd'hui le plus grand nombre et servir à la fois de moyen de paiement parallèle et de placement financier.
Si le Bitcoin est l'exemple le plus marquant de ce phénomène, il existe un grand nombre de devises concurrentes du même type.
Concernant son encadrement, il convient de remarquer que le droit français ne prévoit pas de statut juridique encadrant la cryptomonnaie, et que la législation ne la reconnaît pas au titre d’un moyen de paiement. N’entrant dans aucune catégorie juridique préexistante, les monnaies virtuelles ne sont considérées ni comme monnaies électroniques, ni comme moyens de paiement, mais alternativement comme une mesure financière, voire, parfois, simple bien meuble incorporel valorisable pouvant faire l’objet de transactions.
Les plus-values sur les Bitcoins sont ainsi taxables en France depuis le 11 juillet 2014 dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) et doivent être déclarés au titre de l’impôt de solidarité (ISF) selon l’article 885 E du code général des impôts (CGI).
A contrario, la Cour de Justice de l’Union européenne considère, depuis une décision du 22 octobre 2015, que le Bitcoin est véritablement un moyen de paiement et qu’à ce titre il peut bénéficier des exonérations de TVA prévues pour les opérations financières, rendant ainsi caduque la position de la France concernant sa nature.
Mais l’impulsion de la Cour luxembourgeoise n’a pas d’effet immédiat sur la législation française, et face aux dangers d’une monnaie erratique, l'Autorité des Marchés Financiers avait rectifié sa stratégie en publiant le 4 décembre dernier un communiqué mettant en garde les plus téméraires et soulignant les risques associés à un investissement sur ces actifs spéculatifs, rappelant notamment qu'une correction à la baisse s'accompagnait d'une absence de garantie et de protection du capital.
Si ce communiqué arrive vraisemblablement trop tard, l’on peut s’avancer en affirmant que le législateur devra, dans les mois à venir, réfléchir à l’élaboration d’un cadre juridique offrant une sécurité aux utilisateurs et des réponses à ce phénomène d’ampleur.
