Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Alors que Marc Zuckerberg, le PDG de Facebook, a reconnu cette nuit que ce ne sont pas 50 mais 87 millions de comptes qui pourraient être concernés dans le scandale Cambridge Analytica, l'institut Harris vient de publier son étude Social Life 2018 sur les réseaux sociaux.
Cette enquête montre une profonde évolution du rapport qu'ont les internautes avec les réseaux sociaux.
Les réseaux sociaux prennent trop de place...
"Sur fond de scandales relatifs à la protection de leurs données, les Socionautes hésitent entre inquiétudes (83% pensent que les réseaux sociaux occupent une place beaucoup trop importante dans leur vie quotidienne) et addiction (1 Socionaute Millennial sur 2 se dit atteint du « Fear of Missing Out », la peur de rater quelque chose s'il ne se connecte pas aux réseaux sociaux)", explique Harris.
... mais on n'est pas près à décrocher
"Toutefois, au regard de leurs usages actuels, les internautes ne semblent pas encore réellement réduire leurs usages : 80% des internautes sont actifs (30 derniers jours) sur au moins un média social, dont 75% sur des réseaux sociaux (stable vs. 2017) et 60% via des applications de messagerie (+ 4 points en 1 an, 56% en 2017). Dans le détail, Facebook reste la première plateforme sociale (61% d'actifs 30 derniers jours parmi les internautes français), suivie de sa plateforme de messagerie Messenger, qui connait une augmentation significative du nombre d'utilisateurs actifs (44% vs. 40% en 2017). La suite du top 5 est composée quant à elle de YouTube (31%), WhatsApp (24%) et Instagram (20%)."