Les textes générés par l’IA ne laissent pas les lecteurs indifférents. Pexels , CC BY Par Stéphanie Parmentier , Aix-Marseille Université (AMU) Qui aurait pensé qu’un jour les intelligences artificielles génératives rédigeraient, corrigeraient et seraient publiées ? Que vaut une littérature née sous IA ? Que devient notre imaginaire sous leur influence ? Et quels bouleversements sont à prévoir dans le monde de la littérature dans les années, ou les mois, à venir ? Dans son essai Quand l’IA tue la littérature (PUF, 2025), Stéphanie Parmentier examine la place qu’occupent dans le domaine littéraire ces nouvelles marchandes de prose que sont les IA. Extraits. Lorsqu’il écrit un manuscrit, un auteur cherche très rarement à le conserver uniquement pour lui-même. Dans son for intérieur, sans toujours oser se l’avouer, il espère que la qualité de ses récits captivera des lecteurs toujours plus no...

Amazon, la célèbre librairie sur internet va-t-elle révolutionner la lecture avec son livre électronique baptisé Kindle et lancé aux États-Unis lundi dernier ? S'il est encore trop tôt pour le dire, force est de constater qu'une étape vient d'être franchie avec ce nouveau terminal de la taille d'un livre de poche pesant quelque 300 grammes. Le pari lancé par Amazon est risqué, mais son emblématique patron Jeff Bezos en a vu d'autres, lui à qui l'on prédisait l'échec et qui est à la tête maintenant de la première librairie du net. Si le Kindle s'aventure sur un terrain où de nombreux acteurs de l'électronique se sont cassé les dents, en France comme ailleurs, avec des e-book (livres électroniques) trop chers ou trop lourds ou trop compliqués ou tout cela à la fois, Amazon a préparé sa stratégie.
« Nous avons travaillé sur Kindle depuis trois ans. Notre objectif est que le lecteur disparaisse de vos mains pour laisser la place uniquement au plaisir de lire », s'enthousiasme Jeff Bezos qui, en Gutenberg moderne, a fait la Une du magazine Newsweek avec en titre « Les livres ne sont pas morts. »
Le terminal, dont l'esthétique fait débat sur internet, dispose d'un clavier (pour faire des recherches ou des annotations), de larges touches de navigation (page suivante, page précédente, molette de défilement) et est doté d'un écran noir et blanc de 15 cm de diagonale utilisant la technologie de l'encre électronique E-ink. L'avantage : une qualité d'affichage inégalée et une autonomie exceptionnelle allant d'une semaine à 48 heures si la liaison sans fil est allumée. Car c'est là une des nouveautés : pas besoin d'un ordinateur pour se servir du Kindle, les livres sont téléchargeables via le même réseau que les téléphones portables. Le Kindle, qui est doté d'un dictionnaire et permet de surfer sur internet, peut contenir 200 titres vendus 9,99 $ sur un site web dédié qui en compte 90 000. On peut également s'abonner à des journaux ou des magazines pour une dizaine de dollars par mois. On peut, enfin, devenir soi-même producteur de contenu en partageant ses écrits sur le site communautaire de Kindle.
Alors, le Kindle est-il le livre du XXIe siècle ? Voire. Le prix reste élevé (399 $), la consultation de blogs, gratuite ailleurs, est ici payante, le terminal n'est guère ouvert sur d'autres formats de fichiers et l'écran est noir et blanc.
Mais la force marketing d'Amazon, la simplicité et la qualité de l'appareil, ont conquis les utilisateurs - l'appareil est déjà en rupture de stock - comme ils pourraient faire rêver en France les écoliers aux cartables surchargés de manuels scolaires…
Alors vivement l'arrivée du Kindle sur le Vieux continent.
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La démonstration en vidéo :