Par Patrick Dufour, Directeur Stratégie et alliances Le PEPR (programme et équipement prioritaire de recherche) exploratoire MoleculArXiv, piloté par le CNRS, développe de nouveaux dispositifs de stockage de données sur ADN. Son aboutissement marquera une sensationnelle innovation, répondant à de multiples points de blocage déjà pressants. Ce programme et équipement prioritaire de recherche est certainement un des plus importants à soutenir à ce jour. Une perspective prometteuse Personne n’est passé à côté des travaux de recherche scientifique sur les possibilités qu’offre l’ADN synthétique en matière de stockage de l’information. Le CNRS publie ses avancées régulièrement et il y a de quoi chanter tel le coq au petit matin si l’on en juge par les progrès manifestes des chercheurs en la matière. Il sera passionnant de suivre les résultats des très prochaines applications concrètes. Des partenariats avec des instituts français comme l’INA, la BNF ou des institutions européennes permettro

Pouvoir payer les petits achats de la vie quotidienne, créditer sa carte de fidélité chez son commerçant préféré et prendre les transports en commun grâce à son téléphone portable transformé en porte-monnaie électronique. Telle est la promesse des services mobiles sans contacts basés sur la technologie NFC. Les terminaux mobiles et les lecteurs de puce sont fin prêts; les banques et les opérateurs télécoms aussi et les Français qui ont participé, ces derniers mois, aux diverses expérimentations plébiscitent le procédé. Il reste à mettre en musique les actions des uns et des autres pour que la France investisse un marché qui devrait traiter, à l'horizon 2011, rien moins que 34 milliards de dollars de transactions dans le monde.
Pour gérer cette partition très complexe le gouvernement a lancé le 26 mai dernier le Forum des services mobiles sans contact. Depuis le 1er août, celui-ci a désormais un chef d'orchestre en la personne de Jean-Yves Granger. Membre du comité exécutif du groupe Laser et directeur du pôle Etudes, prospectives et innovation, il a été chargé par Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation, «de présenter très rapidement une évaluation des coûts d'investisements et des retombées économiques» de ces nouveaux services.
Surtout, le ministre a souhaité «que les acteurs souscrivent à des engagements sur l'interopérabilité, la résolution des difficultés techniques [et] la protection des données personnelles.» Des gages données aux associations de consommateurs inquiètes à juste titre d'un flicage des utilisateurs des mobiles NFC, ces derniers pouvant également intégrer à l'avenir la carte Vitale... Concrètement, la carte SIM insérée dans le mobile sera partitionnée : chaque prestataire disposera d'un espace distinct. La banque, par exemple, ne pourra pas accéder aux informations de l'abonnement de transport. Le Forum devra apporter des réponses à bien d'autres questions comme la définition de celui qui suspendra tous les services du mobile sicelui-ci est perdu ou volé ; ou encore la façon dont les services pourront continuer à fonctionner même si la batterie du mobile est à plat, etc. Les premiers mobiles NFC devraient apparaître début 2009. La France rejoindra alors les pays pionniers comme le Japon ou la Corée du Sud.
Consultation sur le service universel
Si les mobiles sont de plus en plus présents dans notre quotidien, le service universel n'en demeure pas moins un dossier essentiel. Le service universel permet de garantir à tous un accès à des prix abordables au service téléphonique, aux annuaires et services de renseignement et aux cabines téléphoniques. France Télécom a été désignée en 2004 pour fournir ces services jusqu'en 2009. Le 31 juillet, Luc Chatel a lancé une consultation publique qui court jusqu'au 15 septembre. Elle porte notamment sur les zones géographiques, la durée de désignation des opérateurs qui seront choisis, sur les tarifs et sur le renforcement des dispositions relatives à la qualité de service.
Portables polluants
3,3 milliards de téléphones portables dans le monde fin 2007 selon l'UIT ; 56 millions d'abonnés en France selon l'Arcep en juin dernier. Et un taux de croissance mondial de quelque 22%. Le téléphone portable a le vent en poupe mais le traitement de son impact sur l'environnement tarde à décoller. C'est que les portables restent très polluants depuis leur fabrication (les appareils contiennent de nombreuses substances, parfois toxiques) jusqu'à leur recyclage. Dans son guide pour une high-tech responsable qui en est à sa 8e édition, Greenpeace note sur 10 les fabricants de téléphones selon trois critères : gestion des substances chimiques toxiques, gestion des déchets électroniques, prise en compte de l'enjeu climatique. Si des progrès ont été faits, seul Sony-Ericsson obtient la moyenne de justesse. Nokia, le n°1 mondial, obtient 4,8/10 mais entend corriger le tir. Le fabricant finlandais a lancé en juin le Nokia 3110 Evolve (photo) qui se présente comme le premier éco-mobile jamais construit, faisant appel à des matériaux d'origine biologique non polluants. Côté recyclage, les initiatives se sont multipliées. La réglementation française a prévu une éco-taxe pour financer la collecte et le traitement des déchets d'équipements électriques et électronique (DEEE). Les opérateurs télécoms ont mis en place une filière de recyclage qui mérite d'être mieux connue. 72% des Français voudraient bien recycler leur vieux mobile mais 57% ne savent pas comment faire...
Bic lance le mobile jetable
Après les rasoirs et les briquets, Bic lance le mobile (presque) jetable en partenariat avec Orange. Vendu 49 € depuis hier dans les commerces de proximité, le BicPhone (vert ou orange), est prêt à l'emploi : batterie chargée, carte SIM insérée et crédit de 60 minutes de communication. Fabriqué par Alcatel-TCL, le BicPhone est basique : émettre et recevoir des appels et des SMS. A la fin du crédit, on peut bien sûr conserver le BicPhone et le recharger avec des cartes prépayées.