Par Sibylle Turo , Université de Montpellier et Anne-Sophie Cases , Université de Montpellier Aujourd’hui, les écrans et les notifications dominent notre quotidien. Nous sommes tous familiers de ces distractions numériques qui nous tirent hors de nos pensées ou de notre activité. Entre le mail important d’un supérieur et l’appel de l’école qui oblige à partir du travail, remettant à plus tard la tâche en cours, les interruptions font partie intégrante de nos vies – et semblent destinées à s’imposer encore davantage avec la multiplication des objets connectés dans les futures « maisons intelligentes ». Cependant, elles ne sont pas sans conséquences sur notre capacité à mener à bien des tâches, sur notre confiance en nous, ou sur notre santé. Par exemple, les interruptions engendreraient une augmentation de 27 % du temps d’exécution de l’activité en cours. En tant que chercheuse en psychologie cognitive, j’étudie les coûts cognitifs de ces interruptions numériques : au
Emporter en vacances non pas le best-seller du moment mais plusieurs ouvrages sans se surcharger ; aller en cours avec non pas plusieurs manuels qui alourdissent le cartable mais en avoir un seul qui les remplace tous. Beaucoup en ont rêvé et Sony l'a fait.
Le constructeur nippon va lancer le 23 octobre en France, en partenariat avec la Fnac et Hachette, son «Reader» ; un livre électronique de 260 g de la taille d'un livre de poche. Doté d'un écran de 15cm, il permet de stocker 160 ouvrages (parmi un choix de 2000 en téléchargement sur fnac.com). Certes, Sony n'a pas la paternité des e-books. À la fin des années 90, la société française Cytale proposait déjà le Cybook. Mais cette tablette électronique cumulait les inconvénients : lourde, peu autonome, avec un format de fichier fermé, un mode de commercialisation des e-livres perfectible et, surtout, un prix prohibitif. Ce fut un échec. Le concept du livre électronique attendait en fait la bonne technologie pour décoller : l'encre électronique, aujourd'hui parfaitement au point. Il s'agit de pigments blancs et noirs enfermés dans de minuscules capsules excitées électriquement. Les avantages : proposer des tablettes très économes en énergie (autonomie de lecture de 7000 pages) et avec une qualité d'affichage très proche de celle du papier imprimé. Dès lors les e-books sont revenus sur le devant de la scène, proposés notamment par des journaux ou des opérateurs télécoms. Amazon, la grande librairie sur internet, a lancé le sien, baptisé «Kindle», mais il n'est pas encore arrivé en Europe. Sony, la Fnac et Hachette prennent donc les devants avec le «Reader» qui sera vendu 299€. Les livres numérisés seront 15 à 20% moins chers que leur version papier.