Par Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...
Régulièrement, les éditeurs de logiciels anti-virus nous mettent en garde contre le pourriel ou le spam, c'est-à-dire les e-mails non sollicités qui inondent nos boîtes électroniques. Un véritable fléau confirmé, s'il en était encore besoin, par l'Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information (Enisa), qui vient de publier son 3e rapport sur le spam. L'enquête a ciblé 92 fournisseurs de services de messagerie électronique de différentes tailles dans toute l'Union européenne, qui gèrent au total près de 80 millions de boîtes aux lettres. Moins de 5 % de la totalité du trafic concerne de « vrais » courriels ; 95 % sont donc du spam. Même si le spam représente seulement 10 % des appels à leur service d'assistance, il impacte très fortement leurs budgets. Parmi les très petits fournisseurs, un sur quatre attribue à la lutte contre le spam un budget supérieur à 10 000 € par an. Et chez les grands fournisseurs d'e-mails, un sur trois consacre plus d'un million d'euros par an à la lutte contre le spam. Diverses mesures anti-spam sont bien sûr mises en œuvre : techniques, de sensibilisation, politiques et juridiques. Les listes noires restent toutefois l'outil le plus employé. Pour lutter davantage contre « ce fardeau inutile, coûteux et chronophage », Udo Helmbrecht, directeur exécutif de l'Enisa, préconise une meilleure surveillance du spam, notamment pour « en identifier la source » ; et une clarification réglementaire sur « les conflits entre le filtrage du spam, la confidentialité et l'obligation de livraison. »