Face aux ingérences étrangères, à la désinformation en ligne et à la fragilisation du débat public, l’Union européenne dévoile son « Bouclier européen de la démocratie ». Articulée autour d’un centre dédié à la résilience démocratique et d’un arsenal pour encadrer les plateformes, cette stratégie entend protéger les institutions tout en renforçant la participation citoyenne. Alors qu’Emmanuel a appelé, mercredi au siège de La Dépêche du Midi, à « sonner le tocsin » contre les réseaux sociaux et leurs algorithmes qui minent les démocraties et sont utilisés lors de certaines opérations d’influences étrangères, l’Union européenne agit aussi. Face aux offensives informationnelles et au recul de la confiance civique, elle tente de bâtir un rempart démocratique à la hauteur des menaces. Le « European Democracy Shield » (Bouclier européen de la démocratie), présenté par la Commission et le Haut Représentant, se veut justement cette architecture : un disposi...
Régulièrement, les éditeurs de logiciels anti-virus nous mettent en garde contre le pourriel ou le spam, c'est-à-dire les e-mails non sollicités qui inondent nos boîtes électroniques. Un véritable fléau confirmé, s'il en était encore besoin, par l'Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l'information (Enisa), qui vient de publier son 3e rapport sur le spam. L'enquête a ciblé 92 fournisseurs de services de messagerie électronique de différentes tailles dans toute l'Union européenne, qui gèrent au total près de 80 millions de boîtes aux lettres. Moins de 5 % de la totalité du trafic concerne de « vrais » courriels ; 95 % sont donc du spam. Même si le spam représente seulement 10 % des appels à leur service d'assistance, il impacte très fortement leurs budgets. Parmi les très petits fournisseurs, un sur quatre attribue à la lutte contre le spam un budget supérieur à 10 000 € par an. Et chez les grands fournisseurs d'e-mails, un sur trois consacre plus d'un million d'euros par an à la lutte contre le spam. Diverses mesures anti-spam sont bien sûr mises en œuvre : techniques, de sensibilisation, politiques et juridiques. Les listes noires restent toutefois l'outil le plus employé. Pour lutter davantage contre « ce fardeau inutile, coûteux et chronophage », Udo Helmbrecht, directeur exécutif de l'Enisa, préconise une meilleure surveillance du spam, notamment pour « en identifier la source » ; et une clarification réglementaire sur « les conflits entre le filtrage du spam, la confidentialité et l'obligation de livraison. »
