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Câbles sous-marins : l’infrastructure cachée qui porte l’internet, l’IA… et les tensions géopolitiques

Invisibles depuis la surface, les câbles sous-marins en fibre optique transportent plus de 99 % du trafic intercontinental et forment l’ossature de l’économie numérique mondiale. Alors que leur réseau doit croître de près de 50 % d’ici 2040, sous l’effet du cloud et de l’intelligence artificielle, les États s’inquiètent de leur vulnérabilité aux sabotages et à l’espionnage. L’atterrissement à Marseille du câble Medusa, accueilli dans les infrastructures d’Orange, illustre à la fois cette expansion et la course à la résilience. Au XIX e  siècle, le télégraphe a tissé la première trame de la mondialisation. Au XXI e , ce rôle est assumé par un réseau méconnu : près de 1,4 million de kilomètres de câbles sous-marins, qui transportent plus de 99 % du trafic internet international. Environ 550 à 570 systèmes sont aujourd’hui actifs, auxquels s’ajoutent plus de 80 projets en construction. L’Europe de l’Ouest, avec 152 câbles opérationnels, figure parmi les nœuds ...

Enfants : éviter les risques du Net

Aujourd'hui se déroule dans plus de 60 pays la 7e édition du « Safer Internet Day. » Cette initiative lancée par Insafe, le réseau européen des programmes de sensibilisation à un internet plus sûr, co-fondé par la Commission européenne avec des partenariats en Argentine, en Australie et aux États-Unis, vise à donner aux internautes, petits et grands, les moyens de profiter au mieux des opportunités d'internet tout en évitant ses risques potentiels. Cette année, le thème retenu concerne la gestion de son image personnelle en ligne autour du slogan « Tu publies ? Réfléchis. » Alors que le réseau social vedette Facebook vient de franchir les 400 millions d'utilisateurs et qu'un débat sur le droit à l'oubli numérique a été initié en France, il est devenu capital, pour les adolescents comme pour les adultes, de bien réfléchir aux traces qu'on laisse, volontairement ou non, sur internet.

« Tout en nous offrant de nouveaux modes d'expression personnelle et de nouvelles opportunités créatives, ces nouvelles technologies peuvent aussi être la source de situations embarrassantes, voire traumatisantes », explique l'association internet sans crainte, membre d'Insafe.

« Les photos que nous mettons en ligne restent en effet sur les réseaux et peuvent resurgir des années plus tard… Or, par exemple, une photo délirante d'une fête publiée aujourd'hui par un jeune sur internet peut s'avérer lourde de conséquence lors d'un entretien d'embauche des années plus tard. C'est pourquoi il est important d'apprendre aux enfants et aux adolescents d'une part à gérer de façon responsable leur propre identité en ligne afin de la maîtriser, et d'autre part à respecter le choix des autres, et de ne pas publier les informations et photos les concernant qu'ils ne souhaitent pas voir en ligne. »

L'association, qui a édité un guide à l'usage des parents, propose ainsi un jeu en ligne, « 2025 ex machina. » (www.2025exmachina.net). Destiné aux 12-16 ans, ce Serious Game produit par Tralalere incite les jeunes à porter un regard critique sur leurs différents usages d'internet fixe et mobile.

Enquête. Les jeunes accros des réseaux
Selon une enquête Opinion Matters pour l'éditeur de logiciel de sécurité Trend Micro, les principales informations partagées par les enfants sur le web sont relatives à leur adresse e-mail (67,5 %), leurs photos (43,7 %), leurs amis (34,7 %). Plus ils grandissent, plus ils partagent : entre 10 et 16 ans, la mise en ligne de photos progresse de 382 %. Et la mise en ligne de leur statut sur les réseaux sociaux (Facebook, MSN) en temps réel explose : +514 %. Si 49 % des enfants déclarent ne pas mettre en ligne d'informations que leurs parents ne souhaiteraient pas voir, cette proportion chute littéralement pour les plus âgés, puisque cela concerne 27 % des adolescents de 16 ans contre 74,7 % des enfants 10 ans. La majorité des enfants prend conseil auprès de leurs parents (67 %) ou de leurs amis (44 %) sur ce qu'il est sûr ou non de mettre en ligne. En revanche, dès qu'ils ont soufflé leur 15e bougie, ils privilégient leurs amis (61,5 % des 15 ans et 56,8 % des 16 ans), puis le web (16,2 %) pour se renseigner.
L'enquête complète : cliquez ici.

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Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

Comment savoir si je suis touché par un logiciel espion ?

Par Allan Camps, Senior Enterprise Account Executive chez Keeper Security Les logiciels espions sont des logiciels malveillants qui, installés à votre insu sur votre appareil, permettent aux cybercriminels de vous espionner et de voler vos informations privées. Ces informations peuvent ensuite être utilisées par des cybercriminels ou vendues sur le dark web pour commettre des fraudes ou des usurpations d'identité. Il est possible de repérer ces logiciels malveillants sur votre appareil en observant des signes particuliers tels que l'épuisement rapide de la batterie, la surchauffe, l'augmentation du nombre de fenêtres pop-up ou de l'utilisation des données, et la présence d'applications inconnues. Comment détecter un logiciel espion sur votre smartphone Android ou votre iPhone ? Recherchez les applications que vous n'avez pas téléchargées. Les applications que vous n'avez pas téléchargées peuvent se cacher dans votre bibliothèque et contenir des logiciels ...

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