Accéder au contenu principal

Sur Internet, des adolescents confrontés de plus en plus jeunes à des images pornographiques

Par  Laurence Corroy , Université de Lorraine Si les adolescentes et adolescents se retrouvent confrontés de plus en plus précocement à de la pornographie en ligne, il leur est très difficile d’aborder le sujet avec des adultes. Retour sur une enquête de terrain alors que les éditeurs de sites sont sommés d’instaurer un contrôle d’âge pour l’accès à ces contenus sensibles. Dès que l’on parle des adolescents et de leurs relations au numérique, les débats se polarisent, sans qu’il y ait nécessairement le réflexe de recueillir leur témoignage. En recherche, il est pourtant extrêmement important de leur donner la parole, ce qui permet de mieux mesurer leur capacité d’analyse et de distance vis-à-vis des messages médiatiques. Dans le cadre de l’étude Sexteens , menée en Grand Est, nous avons rencontré plus d’une soixantaine d’adolescents pour évoquer avec eux les représentations de la sexualité et de l’amour dans les séries pour ados qu’ils regardent. Ces séries on...

Toulouse capitale mondiale des puces RFID

Le Centre national de référence RFID (CNRFID) a ouvert ce mardi 14 septembre pour deux jours à Toulouse le premier congrès international sur les puces radiofréquence RFID, dédié à l'aéronautique, à l'automobile, au ferroviaire et au maritime. Les acteurs de ces filières, confrontés aux mêmes problématiques (suivi de production, traçabilité de pièces, etc.) et ayant des process similaires peuvent ainsi partager leurs expériences autour de tables rondes.

Ce congrès, soutenu par le ministère de l'Economie, la Région Midi-Pyrénées et le Grand Toulouse constitue une vitrine pour tous les offreurs de solutions RFID qui évoluent sur un marché qui peine parfois à décoller et qui suscite, chez le grand public, une certaine méfiance, notamment en terme de respect de la vie privée (lire ci-dessous).

Pour autant, les puces RFID permettent de très nombreuses applications qui simplifient la vie de tous les jours, tant des entreprises que des particuliers.

La principale application consiste en un marquage des objets pour une parfaite traçabilité. Livres dans une librairie, bagages dans un aéroport, palettes dans un entrepôt, suivi des aliments dans la chaîne du froid, passeport biométriques, etc. IBM, l'un des partenaires du congrès, évalue à 30 milliards le nombre d'étiquettes RFID produites dans le monde pour cette année.

De multiples applications

Mais les puces RFID peuvent également être implantées dans des organismes vivants : végétaux, animaux d'élevage ou de compagnie et, bien sûr, l'hommme. Chez ce dernier, il s'agit de radio-marqueurs sous-cutanés qui peuvent servir au stockage de données médicales ou permettre l'accès à des bâtiments. Mais l’utilisation peut être plus ludique, comme l'a monté une boîte de nuit de Barcelone qui proposait à ses meilleurs clients de se doter d'un porte-monnaie électronique s'ils acceptaient d'être "pucés".

A Toulouse, le premier congrès s'intéresse à des applications plus sérieuses. Airbus, Air France/KLM, Eurocopter, IBM, Michelin, Renault, etc. ont témoigné de leur utilisation des RFID.
- Pour l’aéronautique, de suivi d’exploitation et de maintenance des pièces et de mise en place de solutions adaptables à une maintenance internalisée et externalisée…
- Pour l’automobile, de gestion de parcs automobiles, d’optimisation des flux de sortie d’usines de montage, et d’automatisation de la chaîne de montage… ;
- Pour le ferroviaire, de lecture automatique de wagons pour « géolocalisation » du parc, de sécurisation des trafics via un contrôle des passages…
- Pour le maritime, de sécurisation et traçabilité des containers…

Surtout, la technologie RFID évolue comme le montre le groupe MIcro et Nanosystèmes pour les Communications sans fils du Laboratoire d'Analyse des Architecture des Systèmes (LAAS) CNRS de Toulouse qui travaille sur de nouvelles puces sans électronique embarquée.

Inquiétudes sur la vie privée
"L'utilisation des RFID peut être bénéfique pour les entreprises, pour les individus et les services publics (y compris les gouvernements). Mais le déploiement généralisé de cette technologie amène aussi de potentiels inconvénients", observait le groupe Article 29, qui rassemble les autorités de protection des données personnelles des ays membres de l'Union européenne dont la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) pour la France. Cette dernière expliquait d'ailleurs en juin 2009 la façon dont elle considérait les puces RFID. "La technologie de radio-identification (RFID) devient un enjeu économique majeur notamment dans les applications de la distribution et du transport. Du fait de leur dissémination massive, de la nature individuelle des identifiants de chacun des objets marqués, de leur caractère invisible, et des risques de profilage des individus, la CNIL considère que les RFID sont des identifiants personnels au sens de la loi Informatique et Libertés."

Photo : une étiquette RFID. Crédit Maschinenjunge.

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté...

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra...

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl...

6 questions sur Zone-telechargement

Quel était ce site ? Zone-telechargement.com était jusqu'à lundi soir l'un des plus gros sites web français proposant de télécharger des contenus numériques illégaux. En grande majorité des films parfois très récents ; des séries télé notamment américaines qui n'étaient pas diffusées en France ; de la musique ; des logiciels et des jeux vidéo. Les séries et les films étaient disponibles en différentes qualités et ceux en langue anglaise étaient sous-titrés grâce à des communautés d'utilisateurs capables de sous-titrer des épisodes de série 24 heures après leur diffusion aux États-Unis. Le site comptabilisait, selon la gendarmerie, en moyenne 140 millions de pages vues par mois et 11 000 téléchargements par jour. La société Alexa affichait Zone-Telechargement à la 11e place des sites les plus visités de France… devant Twitter ! Zone-Telechargement proposait 18 000 films, 2 500 séries télé ; 11 000 documentaires ; 20 943 émissions télé ; plus de 150 000 MP3 mais aus...

Deepfakes, vidéos truquées, n’en croyez ni vos yeux ni vos oreilles !

Par  Divina Frau-Meigs , Auteurs historiques The Conversation France Les spécialistes en fact-checking et en éducation aux médias pensaient avoir trouvé les moyens de lutter contre les « deepfakes » , ou hypertrucages , ces manipulations de vidéos fondées sur l’intelligence artificielle, avec des outils de vérification comme Invid-Werify et le travail des compétences d’analyse d’images (littératie visuelle), avec des programmes comme Youverify.eu . Mais quelques cas récents montrent qu’une nouvelle forme de cyberattaque vient de s’ajouter à la panoplie des acteurs de la désinformation, le deepfake audio. Aux États-Unis, en janvier 2024, un robocall généré par une intelligence artificielle et prétendant être la voix de Joe Biden a touché les habitants du New Hampshire, les exhortant à ne pas voter, et ce, quelques jours avant les primaires démocrates dans cet État. Derrière l’attaque, Steve Kramer, un consultant travaillant pour un adversaire de Biden, Dean ...

D’IBM à OpenAI : 50 ans de stratégies gagnantes (et ratées) chez Microsoft

  Paul Allen et Bill Gates en 1970 à Lakeside School (Seattle). Microsoft naîtra cinq ans plus tard. Auteur inconnu/Wikimedia Par  Frédéric Fréry , ESCP Business School Insubmersible. Même la vague des Gafa n’a pas vraiment atteint Microsoft. Cinquante ans après sa création, soit une éternité dans le monde de la tech, la firme de Bill Gates et Paul Allen est toujours là et bien là. Retour sur ce qu’on appelle outre-Atlantique, une success-story avec quelques échecs. Cette semaine, Microsoft fête ses 50 ans. Cet article a été écrit sur Microsoft Word, à partir d’un ordinateur équipé de Microsoft Windows, et il sera vraisemblablement publié sur des plateformes hébergées par Microsoft Azure, notamment LinkedIn, une filiale de Microsoft qui compte plus d’un milliard d’utilisateurs. C’est dire l’influence de cette entreprise qui, en 2024, a dégagé un bénéfice net de 88 milliards de dollars po...