Les téléphones permettent de communiquer avec des personnes qui ne parlent pas notre langue et dont nous ne parlons pas la langue. Maxx-Studio / Shutterstock Par Pascual Pérez-Paredes , Universidad de Murcia Est-il encore utile d’apprendre des langues étrangères quand on dispose de smartphones équipés de traducteurs automatiques ? Si cette hypothèse inquiète, il semblerait que l’intelligence artificielle ouvre aussi de nouvelles pistes pour s’initier à différentes langues. En 2024, la société Open AI , spécialisée dans l’intelligence artificielle, a présenté GPT4-o, un nouveau grand modèle de langage capable de « raisonner » et d’interagir avec du texte, des images et des sons. Dans l’une des vidéos diffusées après ce lancement, on voit deux personnes sur leur téléphone portable qui demandent à GPT4-o de les écouter et de traduire leurs échanges de l’anglais à l’espagnol ou de l’espagnol à l’anglais, de sorte que
Au 2e jour du 32e Digiworld Summit, organisé à Montpellier par l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate), une table ronde a mis en évidence la bataille de géants qui va se livrer dans les mois à venir autour de la télévision connectée.
Chaînes de télévisions, sociétés du monde numérique, opérateurs télécoms et constructeurs portent chacun une vision différente de cette télévision connectée dont tout le monde sent bien qu'elle va prendre beaucoup d'ampleur.
Les chaînes sur leurs gardes
Pour Laurent Souloumiac, directeur de France Télévisions Interactive, les chaînes de télévision traditionnelles doivent conserver le contrôle de ce qui s'affiche sur le téléviseur. "Nous voulons maîtriser les contenus s'affichant en surimpression", explique-t-il, proposant là un système fermé, notamment avec la norme Hbbtc, mais qui pourrait laisser place à des partenariats avec les opérateurs de télécoms et les constructeurs. Une position qui semble bien éloignée des nouveaux usages que l'on constate aujourd'hui, comme le live-tweet des programmes. France Télévisions, qui est arrivé sur le tard sur le marché de la télé de rattrappage, en fait désormais "un axe majeur" de développement, déclinable "sur tous les supports (câble, ADSL, mobiles, tv connectées)" avec un modèle de VOD gratuit mais avec publicité.
L'expérience de la BBC, présentée par Edouard Benroubi, semble différente mais reste là-aussi assez fermé. "La BBC propose des expériences à son public pour qu'il profite de la richesse de ses contenus", explique le responsable, qui entend "panacher le linéaire et le non-linéaire" avec un objectif : "que le multiplateforme soit intégré des la production des contenus." La BBC a d'ores et déjà tagué ses programmes éducatifs, créé un moteur de recherche et une plateforme multimédia innovante.
Enfin, pour Nonce Paolini, PDG de TF1, la télé connectée n'est "pas un danger" ; à condition que les chaînes restent en pôle position. "Les studios de création préféreront signer des accords avec les chaînes. Nous avons notre métier d'éditeur et de diffuseur à faire, nous le ferons", a estimé le PDG mettant en garde contre toute réglementation qui ne serait pas équitable entre tous les acteurs.
Google veut laisser le choix au consommateur
Face aux chaînes de télé, Carlo d'Asaro Biondo, vice-président EMEA de Google, a joué les trouble fête. Il a tout d'abord rappelé combien YouTube, propriété de Google, avait évolué pour gagner en matutité. Le service de partage de vidéos - qui accueille 35 heures de nouvelles vidéos chaque minute - est prêt à "grandir aux côtés des créateurs de contenus" en proposant de la location, du live streaming, un meilleur contrôle de la contrefaçon et de la publicité ciblée. Surtout, Google a bien l'intention de transposer sur la télé connectée le modèle des applications des smartphones Android ; une vision opposée donc à cette de France Télévisions. "Au final c'est le consommateur qui décidera", estime Carlo d'Asaro Biondo, qui a indiqué que Google était prêt à des partenariats avec créateurs de contenus ou constructeurs (Sony).
Les constructeurs veulent devenir le point central
Troisième acteur à intervenir, le constructeur Technicolor. "Qui va gagner la bataille du consommateur ? Aucune idée", assène Frédéric Rose, son président. Mais pour lui, il faut dépasser la situation actuelle où les boîtiers se multiplient dans les foyers. "Aujourd'hui, il faut dépasser les goulets d'étranglement et il fait des contenus", explique le président de Technicolor qui propose sa solution : une passerelle multimédia connectant d'un côté les fournisseurs de VOD (payante essentiellement) et de l'autre les différents appareils du foyer (téléviseurs, tablettes, mobiles) avec de puissants outis de recherches de contenus faisant appel aux métadonnées combinées aux données des utilisateurs.
Les box n'ont pas dit leur dernier mot
Le 4e acteur de cette guerre, absent de la table ronde, est l'opérateur de communication. Alors que Frédéric Rose enterrerait bien les box internet, les opérateurs les transformeraient bien en vraies passerelles mutimédias. SFR a donné le ton mardi avec sa nouvelle Neufbox Evolution. Free devrait suivre d'ici quelques jours.
Pour l'heure, difficile de savoir qui sortira vainqueur de cette guerre à quatre dont l'un des enjeux est à la fois l'exploitation multisupport des contenus, la compréhension de l'audience et l'adaptation de la pub à de nouvelles formes de publicités ciblées.
Chaînes de télévisions, sociétés du monde numérique, opérateurs télécoms et constructeurs portent chacun une vision différente de cette télévision connectée dont tout le monde sent bien qu'elle va prendre beaucoup d'ampleur.
Les chaînes sur leurs gardes
Pour Laurent Souloumiac, directeur de France Télévisions Interactive, les chaînes de télévision traditionnelles doivent conserver le contrôle de ce qui s'affiche sur le téléviseur. "Nous voulons maîtriser les contenus s'affichant en surimpression", explique-t-il, proposant là un système fermé, notamment avec la norme Hbbtc, mais qui pourrait laisser place à des partenariats avec les opérateurs de télécoms et les constructeurs. Une position qui semble bien éloignée des nouveaux usages que l'on constate aujourd'hui, comme le live-tweet des programmes. France Télévisions, qui est arrivé sur le tard sur le marché de la télé de rattrappage, en fait désormais "un axe majeur" de développement, déclinable "sur tous les supports (câble, ADSL, mobiles, tv connectées)" avec un modèle de VOD gratuit mais avec publicité.
L'expérience de la BBC, présentée par Edouard Benroubi, semble différente mais reste là-aussi assez fermé. "La BBC propose des expériences à son public pour qu'il profite de la richesse de ses contenus", explique le responsable, qui entend "panacher le linéaire et le non-linéaire" avec un objectif : "que le multiplateforme soit intégré des la production des contenus." La BBC a d'ores et déjà tagué ses programmes éducatifs, créé un moteur de recherche et une plateforme multimédia innovante.
Enfin, pour Nonce Paolini, PDG de TF1, la télé connectée n'est "pas un danger" ; à condition que les chaînes restent en pôle position. "Les studios de création préféreront signer des accords avec les chaînes. Nous avons notre métier d'éditeur et de diffuseur à faire, nous le ferons", a estimé le PDG mettant en garde contre toute réglementation qui ne serait pas équitable entre tous les acteurs.
Google veut laisser le choix au consommateur
Face aux chaînes de télé, Carlo d'Asaro Biondo, vice-président EMEA de Google, a joué les trouble fête. Il a tout d'abord rappelé combien YouTube, propriété de Google, avait évolué pour gagner en matutité. Le service de partage de vidéos - qui accueille 35 heures de nouvelles vidéos chaque minute - est prêt à "grandir aux côtés des créateurs de contenus" en proposant de la location, du live streaming, un meilleur contrôle de la contrefaçon et de la publicité ciblée. Surtout, Google a bien l'intention de transposer sur la télé connectée le modèle des applications des smartphones Android ; une vision opposée donc à cette de France Télévisions. "Au final c'est le consommateur qui décidera", estime Carlo d'Asaro Biondo, qui a indiqué que Google était prêt à des partenariats avec créateurs de contenus ou constructeurs (Sony).
Les constructeurs veulent devenir le point central
Troisième acteur à intervenir, le constructeur Technicolor. "Qui va gagner la bataille du consommateur ? Aucune idée", assène Frédéric Rose, son président. Mais pour lui, il faut dépasser la situation actuelle où les boîtiers se multiplient dans les foyers. "Aujourd'hui, il faut dépasser les goulets d'étranglement et il fait des contenus", explique le président de Technicolor qui propose sa solution : une passerelle multimédia connectant d'un côté les fournisseurs de VOD (payante essentiellement) et de l'autre les différents appareils du foyer (téléviseurs, tablettes, mobiles) avec de puissants outis de recherches de contenus faisant appel aux métadonnées combinées aux données des utilisateurs.
Les box n'ont pas dit leur dernier mot
Le 4e acteur de cette guerre, absent de la table ronde, est l'opérateur de communication. Alors que Frédéric Rose enterrerait bien les box internet, les opérateurs les transformeraient bien en vraies passerelles mutimédias. SFR a donné le ton mardi avec sa nouvelle Neufbox Evolution. Free devrait suivre d'ici quelques jours.
Pour l'heure, difficile de savoir qui sortira vainqueur de cette guerre à quatre dont l'un des enjeux est à la fois l'exploitation multisupport des contenus, la compréhension de l'audience et l'adaptation de la pub à de nouvelles formes de publicités ciblées.